Chapitre 18

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11 mois. Cela faisait 11 mois maintenant. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Non, ma mère l'aurait vu. Mais je ne cessais de m'inquiéter quand même. Je me faisais maintenant l'effet d'un ballon. Je savais que c'est normal d'avoir un ventre volumineux mais tout de même ! Je pouvais à peine marcher alors qu'il restait encore un mois avant l'accouchement.

Je m'ennuyais. Ma mère passais en plus tout son temps avec son miroir à essayer d'apercevoir le futur et mon père ruminait sans-cesse dans la salle du trône en étudiant des papiers. Et moi, je ne pouvais plus rien faire. Plus de tir-à -l'arc ni d'équitation. Je ne pouvais que lire.

Après une journée ennuyeuse, je me dirigeai vers la suite de mes parents et toquai puis entrai :

"Mae dû."

Mon père s'approcha de moi :

"Qu'y a t-il Iell nin ?"

"Je me demandais si vous auriez des photos de ma sœur ? Je ne me souviens plus de son visage."

"Bien sûr."

Nous nous dirigeâmes vers la bibliothèque où il retira de sous un meuble des toiles représentant Celebrian. Elle était vraiment belle. Elle avait les cheveux blonds ondulés de ma mère et des yeux bleus foncés. On ne se ressemble pas énormément mais on remarque quand même un air de famille.

Je manquai de faire tomber le cadre et me baissai pour le ramasser quand je sentis une violente douleur me déchirer le bas-ventre. Je poussai un petit cri et mon père s'agenouilla devant moi :

"Que se passe t'il Oilossë ?"

"J'ai très mal au ventre."

Il appela ma mère qui arriva de je-ne-sais-où pour venir devant moi. Elle posa les mains sur mon ventre :

"Je ne sens rien."

J'ouvris la bouche pour dire un mot quand soudain, un liquide coula entre mes jambes.

"Qu'est-ce que c'est Mère ?"

"Le liquide amniotique. Ton enfant arrive plus tôt que prévu."

Elle fit signe à mon père qui me transporta jusqu'à la salle de soin où des sages-femmes me rejoingnirent. La douleur s'intensifiait à chaque seconde et je dus pousser pendant une dizaine de minutes avant qu'un cri enfantin ne se fasse entendre. La sage-femme se tourna vers moi et me déposa l'enfant dans les bras :

"C'est un garçon."

Je le regardai avec amour. Il avait les cheveux argentés avec une fine mèche blonde et les yeux d'un bleu sombre. Je l'embrassai sur le front en le tendant à ma mère :

"Son nom est Tyeplerinquar."

Je me rallongeai sur le lit, exténuée mais ressentit de nouveau, une douleur. La sage-femme qui s'apprêtait à partir se précipita devant moi :

"Princesse..."

"Oui ?"

"Je vois la tête d'un autre enfant."

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Tyeplerinquar  signifie poigne d'argent.

Mae dû = Bonsoir

Si loin de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant