II

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Lorsque tu me parlais du meurtre de l'ogre des contes, alors la scène prenait place sous mes yeux. Je le voyais là, ruisselant de sang, les yeux vitreux, et je sentais l'odeur aigre de la mort. Chaque détails que tu rajoutais, tous plus sanglant que le précédent, amplifiait l'effroi que j'éprouvais face à ce meurtre pourtant irréaliste. Cette plaie béante luisant dans la lumière nocturne n'était qu'une déformation du crime qui c'était réellement produits. Pourtant, elle devenait réalité puisque c'était toi qui l'avais raconté.
Même quand tu parlais de la mort, tes mots semblaient vivants.

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