Bloody past

La face cachée de Potter

Cette fin d'après midi avait été très agréable pour Harry : Ron, Hermione et lui étaient restés jusqu'au dernier rayon de soleil à parler de tout et de rien, à rire.

Rire. Harry avait oublié ce que je cela faisait. Chez son oncle et sa tante, il n'y avait aucune occasion pour rire. Il fallait se tenir à carreaux, ne pas se faire remarquer, ne pas se plaindre, oublier d'où l'on vient pour être tranquille. Bien qu'Harry respectait toutes ces règles, lorsque son oncle Vernon rentrait énervé du travail il y avait beaucoup de chances pour que Harry finisse à terre, pleurant de douleur à cause des coups assénés par son oncle.

Mais bien sûr, il n'en avait pas parlé. Il encaissait tout. Mais certains soirs, c'était trop lourd à porter. Il arrivait alors souvent qu'il sorte un ciseau de la cuisine pour se couper les bras. Comme si le fait de faire sortir son sang pouvait soulager tout ses problèmes. Mais tout ça, personne ne le savait. Personne. C'est tout du moins ce qu'il pensait...

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Drago, allongé dans son lit, n'arrivait pas à dormir malgré l'heure tardive. Il était tourmenté. Le jeune homme pensait encore à sa courte rencontre avec le Gryffondor. Lorsque Harry s'était retourné pour s'en aller dans la direction opposée, il avait machinalement remonté légèrement sa manche, et Drago avait cru voir... Des traits réguliers qui marquaient son bras. Il avait hésité à courir après le Gryffondor, lui attraper le bras et lui arracher la vérité, mais Drago était patient et savait que pour obtenir quelque chose de qui que ça soit, il fallait ruser. Et comme il était déterminé, il allait finir par savoir. En attendant, il ressassait cette image des bras marqués du Gryffondor et se demandait ce qui aurait pu le pousser à en arriver à se mutiler, si toutefois ce qu'il avait cru voir n'était pas simplement quelques griffures que le chat de Granger lui aurait faites. C'est sur cette pensée qu'il s'endormit, loin d'avoir le coeur léger pour autant.

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Le lendemain, à son réveil, la peau de Harry le tirait à cause de la cicatrisation des plaies. Il pensa que, s'il avait été dans les bonnes grâces du Professeur Rogue, il aurait pu lui demander de l'essence de Murlap. Malheureusement, il ne faisait pas partie de ces rares élèves que le maître des potions appréciait. Harry faisait également partie de ceux que le Professeur détestait certainement le plus, sans raison apparente sinon la rancune de l'homme pour le père de son élève.

Harry grogna légèrement en se levant à cause des noubreuses contusions qui parcouraient son corps. La douleur allait bientôt partir, il le savait, mais chaque fois qu'elle revenait, le visage de son oncle en furie lui revenait et il devait se secouer mentalement pour ne rien laisser paraître.

Il s'aperçut soudain que Ron n'était pas là. C'était bien la première fois qu'il était debout avant lui. Cela arracha un sourire à Harry qui descendit immédiatement dans la Grande Salle pour bien commencer la journée avec un bon petit déjeuner.

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Drago se leva plus rapidement que le Gryffondor : il avait pris la décision d'aller parler à Severus Rogue. Il appréciait le professeur. Il était un vieil ami de son père, et Drago avait toute confiance en lui. De plus, il était son directeur de maison. Le Serpentard se dirigea rapidement vers la Grande Salle, où il espérait voir son professeur. Il fut soulagé de voir que l'homme était déjà assis à la table des professeurs, son air impénétrable déjà accroché à son visage.

L'air assuré, Drago s'approcha de la place du maître des potions, qui haussa un sourcil dès que Drago eu atteint la table.

"Bonjour, Drago. Il est rare que tu viennes me voire de si bonne heure, remarqua l'homme en ne laissant transparaître son étonnement que très légèrement.
- Bonjour, Severus. Il est vrai que mes visites sont rares à cette heure-ci, mais j'avais besoin de fixer un rendez-vous avec toi, afin de te parler. Seul à seul, bien sûr.
- Bien sûr. Rends-toi dans mon bureau ce soir, dès que tu as fini les cours.
- Merci, Severus. À tout à l'heure alors."

Severus regarda Drago s'en aller, se demandant ce qui pouvait valoir cette visite matinale et ce besoin urgent de lui parler. Il verrai cela ce soir.