Sakura était mariée et mère quand un grand danger lui fait perdre la vie. Bien qu'elle ait anticipé cette fin soudaine, au tout dernier instant, elle était emplie de regrets. Si on lui avait offert le choix entre le repos éternel et le pouvoir de ch...
Derrière moi, j'ai laissé mes responsabilités, mon village, mes camarades, mes amis, mes parents, mon mari et mon enfant. Mon acte n'était pas mû par le désespoir, j'ai simplement cru que mon sacrifice profiterait au plus grand nombre.
Tandis que mes paupières se fermaient, les portes de la mort se sont ouvertes et à cet instant, mes souvenirs les plus heureux ont garni mon esprit. J'ai vécu une belle vie, me suis-je dit, heureuse. Puis une encre, aussi noire que les nuits les plus sombres, a teinté ceux-ci avec l'empreinte de la peur. Et si je faisais une épouvantable erreur ? Et si je n'avais protégé personne ? Le désespoir m'avait gagné. Les regrets s'accumulaient dans mon âme comme une pile de documents. Je n'avais toutefois plus de doigts pour me les mordre d'affliction, et je n'avais plus de glande lacrymale pour pleurer. Ma vie, aussi glorieuse et misérable est-elle, ne semblait plus qu'avoir un goût amer.
Tandis que mon corps refroidissait, de multiples interrogations mues par ma terreur grandissante hurlaient et se répétaient, encore et encore. Si mon âme était une bulle, elle aurait éclaté. Je n'entendais plus, je ne voyais plus, et je ne connaîtrais jamais l'issue de cette affaire.
Si seulement j'avais été plus forte par le passé.
Si seulement je n'avais pas été aussi naïve.
Si seulement j'avais su l'aimer plus tôt.
On aurait probablement été plus heureux, et cette crainte explosive n'auraient jamais gagné le cœur de mes bien-aimés.
Mes chers parents, mes amis, Naruto, Sasuke, Sarada... Vos sourires me manquent. Je veux vous entendre m'appeler, et je veux vous appeler en retour. Votre chaleur a disparu, mais je veux vous recouvrir de la mienne. J'aimerais vous dire que j'arrive, que je reviens pour vous protéger, mais n'est-il pas trop tard pour moi ?
Je suis partie trop tôt.
Si seulement. Oh si seulement. Si seulement je pouvais retourner en arrière.
Je veux vivre à vos côtés.
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Mon monde est empli avec mes lamentations, dont moi-même ne sais plus quoi en faire. Toutefois, une chaleur familière caresse mes paupières closes et les force à s'entrouvrir. L'action est difficile à réaliser, et je suppose que c'est à cause de ma fatigue, mais une lumière perçante me pousse à frotter mes yeux. L'apparence d'un plafond se dresse devant moi et me laisse avec un étrange sentiment que je ne saurais nommer que par le terme "nostalgie". Où suis-je ? Je cligne des yeux, incrédule, quand brusquement une tête entre dans mon champ de vision. Je hoquette, ébranlée et l'individu se rétracte légèrement face à ma réaction. Mon corps raidi par la surprise se détend quand je distingue dans ses traits un visage dont je suis accoutumée.
