Le coq coquerique à l'Aube annonçant le début d'un nouveau jour.
Arian et Aurianne se levèrent énergiquement comme à leur habitude sachant pertinemment qu'une journée longue et harassante les attendaient.
- met ta cape Aurianne. Ordonna-t-il froidement en assouplant la sienne délicatement.
La jeune fille obéissa sans enchaîner et suiva son frère vers la sortie.
- Grand-mère, on pars ramasser du bois dans la forêt ! -cria Arian depuis la porte en ouvrant par la même occasion celle-ci.
- arrête de l'appeler grand-mère Arian. Elle ne l'est pas. -répliqua Aurianne sèchement en défiant son frère du regard.
- Tant qu'elle nous auberge, le respect est primordial, d'ailleurs tu dois aussi faire un effort pour qu'elle t'apprécie.
- elle se sert de nous. Tous ce qu'elle désire c'est qu'on maîtrise le pouvoir cadenassé dans nos yeux écarlates pour qu'elle le dérobe !
- Aurianne, si tu veux qu'on survive faut que tu émette plus d'efforts. Et je te rappelle qu'elle est la seule à nous accepter sous son toit en considérant la menace qu'on représente sur elle. Dit-il abbatu par ses propos.
- Je vais chercher les chevaux de l'écurie, attends moi ici. Ajouta-t-il.
Aurianne hocha sa tête et resta planté devant la porte de la chaumière en attendant que son frère revienne avec les montures.
La brise rafraichissante du jour s'écrasait sur sa peau lice lui procurant une des plus agréables sensations qu'elle aimait tant, mais ce fut un court moment de joie avant que sa grand-mère ne surgisse en la tirant de sa cape, lui faisant sursauter d'effroi.
- ce n'est que moi . Dit-elle sa tasse de lait chaud dans les mains.
- Bonjour Angadrême. Se força-t-elle de sourire.
- j'ai besoin de quelques attirails de la supérette du village et surtout ne...
- ne vous faîtes pas remarquer, restez discret et à l'abri des regards si vous ne voulez pas qu'ils vous éxecutes. Fort reçu, lui coupa Aurianne en récitant ses paroles apprises par cœur.
Angadrême acquisa un petit sourire avant de tendre la liste de fournitures qu'elle en avait besoin et de rentrer.
Son frère vint la rejoindre accompagné des chevaux. Elle s'approcha d'eux et tiens son étalon de sa selle, ce dernier hennit en secouant sa belle crinière en faisant échapper à sa maîtresse un rire mélodieux.
- Elle t'a demandé qu'on fasse un autre rapport ?
- Non elle a besoin de quelques provisions du village. Elle lui tend la liste qu'Angadrême lui avait donné.
- Encore des potions bizarres. Dit-il intrigué.
- des potions qu'ils lui permettront d'obséder nos pouvoirs inexploités. Ria jaune Aurianne.
- Arrête avec tes idées paranoïaques.
- C'est une sorcière. Une sorcière.
- Rien ne le prouve. Arrête de croire toute rumeur frivole qui traîne .
- On verra bien.
Les deux jumeaux montèrent sur leurs étalons exaspérés, et s'agrippèrent fermement à l'harnais pour ensuite galoper en direction de la forêt.
- nous avons collecté suffisamment de bois, on se rend au village maintenant. Prononça Aurianne péniblement .
- Nous sommes à bout de forces, allons se reposer prèsde la rivière. Ajouta Arian essoufflé.
- mais on doit revenir avant le coucher du soleil, pour éviter qu'on se fasse réprimander.
- On sue de partout. Ce serait juste pour quelque minutes. Insista-t-il.
Aurianne finit par approuver et ils se sont rendus à la rivière. Les montures attachées à l'arbre, le soleil brillant à mille feux dans un ciel bleu vaste sans fin qui se reflète pour donner sa couleur humblement à ce ravin plein de vie, les deux jumeaus s'allongèrent en tailleur sur l'herbe vert humide. L'air pensif il se noyèrent chacun dans ses songes.
- c'est un beau jour .
- carrément oui.
-tu crois que les autres jours seront aussi beau que celui-ci .
- Qui sait. Peut-être qu'une tempête rageuse frappa une nuit où personne ne s'y attendait gommant le village entier grâce à ses tornades puissantes.
Des frissons parcoururent le long du corps de Aurianne comme si ce qu'il disait allait vraiment se produire, ça sentait si réaliste que son coeur battait plus fort que sa poitrine allait exploser.
- Rassure toi, rien ne se passera de ce que je viens de dire...
Sa seour tourna sa tête vers lui l'air interrogateur.
- la terre tremble à cause de tes battements de coeurs. Ajouta-t-il en acquiesant un sourire en coin sans détacher ses yeux de l'empyème .
-c'est pas drôle.
Les deux éclatèrent de rire. Un rire saint dénudé de souci. Ils en profitèrent du paysage avant de tracer leurs chemin vers le petit village de la croix bleue.
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les exilés de la lune sanguinaire
FantasyDans un monde où la paix n'est qu'un désir ardent et un rêve inaccessible et lointain, les deux jumeaux luttaient pour le peu d'espoir qui leurs restaient... Existe-t-elle, cette fameuse lune dont la légende parle ? Une boule luisante dans l'obscur...