Histoire sans titre.

TROIS

Alexy

16:26

- Connard rend-moi ça ! rie-je.

Dan, un de mes amis proches, joue avec mon sac à dos. Il se moque parce que, du haut de mon un mètre cinquante, j'arrive clairement pas à l'atteindre.

- Saute ma ptite, saute !

Je me mets debout sur la table du self et attrape mon sac. J'atterris parterre et crie victoire. Dan et les autres sont morts de rire.

- Alexy, dans mon bureau.

Nous nous arrêtons tous de rire, quand le principal prononce ces quelques mots. Eh merde, encore. Je soupire, mets mon sac sur mon dos, fais un signe de main à tout le monde et sors de la salle. Je lâche un petit sourire moqueur avant de partir, et Dan me fait un clin d'œil.
Le principal Taller m'invite à m'asseoir, ce que je fais. Je balaie la salle des yeux ; qu'est-ce qu'il est laid son bureau putain.

- Vous savez pourquoi vous êtes là ?

Je passe ma main dans mes cheveux.

- J'sais pas trop, pour mon cri de victoire ou le fait que je sois montée sur une table tellement sale que j'pense passer mes baskets à la javel ce soir ?

Il hausse les sourcils. Qu'est-ce qu'il est ennuyant. Un petit silence devient soudainement ultra pesant, me poussant de plus en plus contre le siège de ma chaise en cuir. Monsieur Taller retire ses lunettes et me regarde.

- Écoute Alexy, je connais ta situation, mais...

Je me lève d'un coup, remettant mon sac sur mon dos.

- Non, vous la connaissez pas.

Je pars du bureau, sans rien dire. Pour qui il se prend lui ?
Non, il connaît pas ma situation.
Je rejoins les autres, et frappe dans les mains de Dan.

- Il t'a dit quoi le vieux ?

Je ricane.

- « Ceci n'est pas un comportement adapté au sein d'un lycée », dis-je en essayant de l'imiter.

Monsieur Taller n'est pas au courant de ma situation, mais les autres non plus.
Qu'est-ce que ça ferait, si la petite rigolote avait d'un coup une triste histoire derrière tout ça ?