Chapitre 1

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En cette période de l'année, Venedik était en effervescence, des dignitaires étrangers étaient attendu dans le but de lancer de nouveaux échanges commerciaux qui annonçaient un futur florissant au pays. Le doge Lucio avait fait en sorte de préparer leur arrivée avec le plus grand soin, il voulait faire bonne impression pour obtenir un contrat juteux avec un pays aussi riche que l'Egyptica. Les rues de la ville était fleurie et les habitants joyeux.

Dans le palais de Doge, tout était prêt et si propre qu'on n'aurait même pas pu trouver le plus petit grain de poussière. Pour finaliser les futurs échanges commerciaux, Venedik avait invité des représentants des pays membres de l'alliance à laquelle ils appartenaient. Ainsi Zaganos Pacha représentait la Türkiye, Ismail et Beyazit les états sultans et la princesse Margit d'Urad. Cependant la présence de Mahmud Pacha était également de mise, étant le gouverneur de la province de Cielo il avait des détails à régler avec le Doge concernant l'installation de la province dans leur système d'acheminement des marchandises pour l'alliance.

Mahmud essayait d'accélérer au maximum les procédures pour ses affaires et repartir le plus vite possible avant l'arrivée des Egypticans à Vénédik. Il ne voulait pas croiser les dignitaires et s'il devait s'éterniser ici, il avait déjà concocté plusieurs plans pour évité un maximum les Egypticans. Cyrus et Abiriga, ses deux compaires, se demandaient d'ailleurs ce qui lui prenait d'aller si vite. Il n'était pas dans les habitudes de Mahmud de se presser autant, surtout quand on savait que le jeune homme avait le chic pour se mettre dans toutes sortes de situations compliquées.

La date de l'arrivée des Egypticans arriva bien plus vite que ne le voulait Mahmud, et comme il n'était pas le représentant de la Türkiye il en profita pour rester en retrait, et ce, sous la surprise de ses connaissances, personne n'aurait protesté à sa présence dans le cortège d'accueil.

Quand les Egypticans se montrèrent enfin, une certaine sidération prit place dans l'esprit des membres de l'alliance. La tête de cortège était un homme à la stature imposante de soldat, très grand et possédant une musculature très développée. Sa beauté était étonnante, il avait des yeux plus vert que les plaines de Türkiye et une chevelure longue et lisse retenu par un cordon de cuire. Son armure était cependant la plus surprenante : un plastron d'or, ornés de fines décorations, était enfilé au-dessus d'un tunique blanche aux plis impeccables, sur sa tête une bande de pierres précieuses bleus et vertes. Rien que par ça on pouvait dire que son statut sociale dans son pays était élevé. Derrière lui ses accompagnateurs étaient tout aussi digne, ils avaient eux aussi des vêtements originaires de leur pays, dont deux d'entre eux avec des toges, ils étaient des fonctionnaires et travaillaient dans l'administration, le reste était des soldats en armure de parade.

S'avançant vers le Doge Lucio, le chef de la délégation afficha un sourire confiant, au pieds des escaliers menant au siège du Doge il exécuta un salut purement egyptican en regardant son interlocuteur droit dans les yeux. Faisant fit de la provocation de l'étranger Doge Lucio le salua également d'un signe de tête.

- Je suis Seth Elkadi le troisième général de l'armée de notre Pharaon. Je suis chargé de protéger notre administrateur et notre scribe.

Les deux hommes en toge s'avancèrent et se présentèrent à leur tour, l'administrateur était un homme d'un quarantaine d'année, un peu gras il semblait néanmoins compétant mais un peu ronchon à l'envers du jeune scribe, totalement calme et souriant. Le Doge fit sa présentation et signala la présence de membres de l'alliance. Seth Elkadi reprit les choses en mains et entama une conversation sournoise avec le renard de Vénédik.

Par la suite les egypticans furent mené à leur logement temporaire et le Doge reçu des cadeaux en échange de son hospitalité comme le voulait la tradition. Le magnifique cheval des sables connu pour sa docilité et sa robustesse impressionna beaucoup Lucio de par sa robe d'une étonnante couleur crème avec une crinière blanche, mais il n'en fut rien comparé à la parure d'obsidienne lié par de l'argent. On pouvait y voir un remarquable travail d'orfèvre.

Les cadeaux prouvaient la réelle attente du Pharaon pour les futurs échanges commerciaux qui liraient les deux pays.

Le reste de la matinée se déroula bien, les egypticans purent visité Vénédik et ses trésors d'architectures, ils furent néanmoins décontenancés par l'absence de therme et horrifié par celle de gymnase. Ils avaient eu du mal à comprendre que Vénédik privilégie le commerce face à la puissance militaire, pour eux les deux n'était pas incompatible et n'utiliser que l'une des deux possibilités, un gâchis. Ils étaient passer outre et se concentrèrent à s'acclimater à l'atmosphère si différente de leur pays. Les négociations commençaient le lendedemain, le Pharaon avait donné un délais de deux mois au plus tard.

De son côté Mahmud déployait des trésors d'imaginations pour éviter tous étrangers qui flânaient encore dans le palais du Doge, si bien que ses deux amis qui étaient près de lui trouvaient son comportement un peu excessif. Ils en vinrent même à penser que peut-être il était peu enclin à l'arrivée d'egypticans dans la Roumélia mais ils écartèrent rapidement cette idée, ils connaissaient très bien Mahmud Pacha et il faisait parti de ces rares personnes qui acceptaient les autres sans conditions et jugement peut importe leurs origines. L'idée même que le jeune homme soit raciste était absurde.

Les jours suivants, l'accord se mit doucement en place de façon à ce qu'il soit satisfaisant pour les deux partis. Le Doge Lucio était si occupé par ses responsabilités envers son pays et cet échange commercial qu'il n'avait plus de temps à accorder à Mahmud qui fut bloqué en Vénédik jusqu'à la fin de la visite des egypticans.

C'est deux semaines plus tard qu'un traité convaincant et applicable fut finalement écrit après moultes négociations. Le départ des egypticans fut programmé une semaine plus tard, pour qu'il puisse préparé correctement leur voyage, pendant cette courte période le Doge Lucio fit organiser des fêtes dans un but politique. Les egypticans étaient réputés pour leurs fastueuses fêtes données par le Pharaon, Venedik avait donc fait l'effort d'occuper ses invités pour éviter des débordements en sa défaveur.

Pendant ce temps là les représentants des pays de l'alliance étaient également bloqués en Venedik, la bienséance voulait qu'ils restent, ce qui les encombrait quelque peu. Tous étaient des personnalités à responsabilités occupés. La fatigue commençait à se faire sentir et le mal du pays affectait sérieusement la jeune princesse Margit, rien d'étonnant puisqu'elle avait passé toute sa vie en Urad.

C'était le même problème pour Mahmud Pacha et ses compagnons de voyage, le Doge Lucio m'aura de temps pour lui qu'après le départ des egypticans pour finaliser les futurs liens entre Cielo et Venedik. Il était donc toujours dans son attitude discrète et passive de manière à ne pas se faire remarquer, c'était tellement surprenant de sa part que même Zaganos Pacha en fit la réflexion à voix haute.

Pourtant tous ses efforts furent inutiles deux jours avant le départ, alors que le jeune homme traversait le palais du Doge en compagnie des représentants de l'alliance qui l'interrogeait sur la situation de Cielo, une voix qu'il connaissait bien le stoppa net. 

- Néfertari ?!

Shoukoku no altaïrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant