Douze.

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Wesley

— Qu'est-ce qui t'a pris ?! Tu es complètement malade ! me hurle-t-elle au visage, ses yeux flamboyant de colère.

Je me redresse tant bien que mal, encore sonné par le coup qu'elle m'a donné.

— Tu poses sérieusement la question ? C'est toi qui viens de me frapper ! Je ne pensais pas que tu cognais aussi fort, rétorquai-je, tout en frottant ma jambe douloureuse.

— Pourquoi ? Parce que je suis une fille ?! réplique-t-elle, ses bras croisés sur sa poitrine, défiant du regard.

Je roule des yeux.

— Je n'ai jamais dit ça.

— Non, mais j'entends tes pensées d'ici, rétorque-t-elle, son ton empli d'ironie. Et pour ta gouverne, j'ai regardé des vidéos d'autodéfense pendant plus de trois ans, et je suis très heureuse de constater que ça fonctionne, dit-elle avec un sourire triomphal.

Je grimace.

— Oui, ben, c'est bon à savoir. Par ta faute, j'ai failli ne pas avoir d'enfant, ma Rose.

Elle éclate de rire, un son nerveux et sarcastique.

— Bouhou, je vais pleurer ! Arrête de m'appeler comme ça, mon prénom c'est Aria, dit-elle en fronçant les sourcils, son ton agacé.

Je la fixe, un sourire en coin.

— Est-ce que tout le monde t'appelle Aria ?

Elle cligne des yeux, déconcertée par la question.

— Quoi ? Oui... évidemment, tout le monde...

Je me penche légèrement en avant, toujours ce même sourire malicieux sur les lèvres.

— Voilà pourquoi je t'appelle ma Rose, dis-je d'une voix basse et énigmatique.

Elle reste figée un instant, visiblement perplexe. Ses yeux se plissent tandis je vois la lutte intérieure dans ses yeux, entre vouloir comprendre mes intentions et refuser de se laisser embarquer dans mon jeu.

— Tu es vraiment bizarre, finit-elle par dire avec un soupir.

Une porte claque soudainement, brisant le silence, et la lumière s'éteint brusquement. Le noir complet nous enveloppe, plongeant la pièce dans une atmosphère angoissante.

— Qu'est-ce qui se passe ? demande-t-elle, une pointe de panique dans la voix.

— Il est quelle heure ? je demande à mon tour, jetant un coup d'œil autour de moi, bien que je ne puisse rien voir.

Elle allume son téléphone, la lumière bleutée illuminant brièvement son visage tendu.

— C'est l'heure de la fermeture de la bibliothèque, me dit-elle avec une voix tremblante.

Avant même que je puisse répondre, je lui attrape la main.

— Viens, il faut qu'on sorte, dis-je en l'entraînant rapidement vers la porte principale.

On court à travers les rayonnages, le bruit de nos pas résonnant contre les murs silencieux. Mais en arrivant à la porte principale, je pousse la poignée... et elle ne bouge pas. Elle est verrouillée. Je sens Aria se tendre à côté de moi.

— Essayons l'autre sortie, dis-je d'un ton plus calme.

On se précipite vers la seconde porte, mais là aussi, verrouillée. Je tire une nouvelle fois, avec frustration, mais rien n'y fait. Aria lâche soudain ma main et recule, se tenant la tête.

— Oh mon Dieu ! Nous sommes coincés ! s'écrie-t-elle, l'angoisse gagnant en intensité.

— La bonne nouvelle, dis-je en essayant de désamorcer la situation, c'est que demain c'est samedi. Donc tu ne manqueras aucun cours.

LOVE DEAL  (Réecriture prochainement/ imperfect pact)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant