PDV omniscient
Adrien ne pouvait croire ce qu'il voyait. Ses yeux lui jouaient un tour, c'était la seule explication logique.
Adrien : Maman ?
Louis fut le premier à rompre la tension qui s'était installée. Il entraîna sa sœur dans les profondeurs de l'appartement à la suite d'Hugo.
Adrien : Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe ici ?
Marinette : Je t'avais promis un miracle...
Adrien : C'est vraiment toi ?
Emilie hocha la tête. La mère et le fils ne s'était pas vu depuis 25 ans... Autant dire une éternité.
Marinette alla s'installer dans un des moelleux fauteuils du salon, laissant à Adrien et Emilie le temps de se retrouver.
Celui qui fut Chat Noir se précipita sur sa mère et la prit dans ses bras. Il ne réalisait pas. Il ne voulait pas la lâcher. Adrien avait peur que ce ne soit qu'un rêve.
Mais Emilie était bien là.
Brusquement, Adrien redevint l'adolescent en deuil qu'il était. Et serrant un peu plus Emilie dans ses bras, il lâcha prise.
PDV Marinette
J'ai rarement vu Adrien pleurer. Je me demande même si la dernière fois nous n'étions pas au collège...
Après 25 ans de séparation, mon Chaton avait retrouvé sa mère. Je n'ose même pas imaginé la torture que ça a pu être. Rien qu'à l'idée, j'en frissonne d'horreur.
Je me suis éclipsée vers le salon pour laisser Emilie et son fils se retrouver tranquillement. J'en profite pour envoyer un message à Emma, histoire de vérifier que tout va bien.
Elle me répond en quelques secondes pour confirmer ce dont je me doutais. Les oisillons se sont cloitrés dans ma chambre...
Ça ne me surprend pas. Adrien n'a pas encore officiellement été présenté et Hugo et Emma ont beaucoup de mal à refouler leur colère. Quant à Louis, il se contient. Mais je le connais, je sais qu'il se débat autant que les deux autres avec ses sentiments.
Au bout d'une bonne demi-heure, Adrien et Emilie me rejoignent au salon.
C'est l'heure. Il va falloir que je raconte à Adrien ce qu'il s'est exactement passé lors de notre victoire sur le Papillon.
Adrien : Tu me racontes ?
Marinette : Oui, il est temps...
Bizarrement, j'avais beau avoir déjà raconté cette histoire plusieurs fois, c'est la première fois que j'hésite autant.
Marinette : Lors de notre dernier affrontement avec le Papillon, on avait suivi les traces du sentimonstre avec Bunnix et elle nous avait permis de trouver le repaire d'où il opérait.
Adrien : Ça, je me souviens. Mais après, j'ai un blanc...
Marinette : Oui, tu t'es pris un mur de plein fouet et pendant bien dix minutes, tu es resté dans les vapes. Nino t'a protégé tout ce temps-là. Et avec le reste de l'équipe, on s'est chargé de Papillon et Mayura. Queen Bee a rapidement immobilisé Mayura et a récupéré le Miraculous du Paon. Pour le Papillon, ça a été un poil plus sportif, mais on a réussi à récupérer son Miraculous. C'est à ce moment-là qu'il a essayé de nous convaincre de le laisser aller au bout de son plan...
Adrien : Il voulait quoi au final ?
Marinette : Utiliser la fusion des Miraculous du Chat Noir et de la Coccinelle pour faire un vœu. Ce pouvoir ultime est quasiment une légende. D'après les anciens gardiens, le prix à payer pour un tel pouvoir est digne de l'apocalypse...
Adrien : Et son vœu ?
Emilie : Me ressusciter...
Le visage d'Adrien change brusquement de couleur. Je comprends de suite son inquiétude.
Marinette : Je t'explique ! Déjà, c'était impossible. Les Miraculous ont beau être extrêmement puissants, la mort est malheureusement irréversible...
Adrien : Oui, mais tu es là, maman !
Marinette : Parce qu'Emilie n'est pas morte, elle ne l'a jamais été... Le Miraculous du Paon était abimé et chaque utilisation obligeait Duusu à puiser dans les forces vitales de sa porteuse. Emilie est tombée dans un coma magique et ton père a préféré te le cacher.
Adrien : Je comprends mieux... Et pour l'accord ?
Marinette : Je lui ai promis de garder secrète son identité et de m'occuper d'Emilie. En échange, il devait te laisser partir.
Adrien : Qui était au courant de cet accord ?
Marinette : Au départ, seulement Alya et Chloé. Et peut-être Bunnix, mais je n'en ai jamais été sûre. Et puis, au final, tout notre petit groupe.
Adrien : Mais le Papillon sait qui tu es du coup ?
Marinette : Oui, mais comme quasiment tout Paris. Bien sûr rien d'officiel comme pour Queen Bee, mais depuis que notre équipe existe, il n'y a que les identités des triplés et la tienne qui sont restées 100% secrètes.
Adrien : Et après, ça...
Marinette : La suite, tu la connais. Ton père a tout fait pour t'éloigner de moi et de nos enfants. Et pendant 20 ans, il a réussi.
Adrien : Et Mayura ?
Marinette : Nathalie ? Elle a réalisé son erreur et maintenant, elle bosse pour moi.
Adrien : Nathalie ?
Marinette : Oui, qui aurait pu tout risquer pour le Papillon à l'époque ?
Adrien : Effectivement... Et pour maman ?
Emilie : Marinette a tenu sa promesse. Elle s'est occupée de moi...
Marinette : J'ai cherché une solution pour aider Emilie aux quatre coins du monde. Et ça a pris du temps, mais il y a deux ans, enfin, on a trouvé comment la réveiller.
Adrien : Il y a deux ans ? Pourquoi tu n'es pas revenue avant ?
Emilie : A mon réveil, je ne pouvais ni parler, ni manger seule... Alors venir te voir, c'était tout simplement impossible. J'ai passé deux ans à tout réapprendre : marcher, parler, bouger...
A cet instant précis, le regard qu'Adrien pose sur moi veut tout dire : son amour pour moi, ses regrets et sa culpabilité, sa reconnaissance. Absolument tout.
Adrien : Merci Marinette ! Je me rends compte à quel point j'ai été odieux avec toi. Nino avait raison... J'étais tellement obnubilé par ta version Ladybug que je ne voulais plus voir qui était sous le masque. Je suis désolé... Et j'espère qu'un jour, tu pourras me pardonner...
Marinette : Je ne peux rien te promettre...
Adrien : Je pense aussi qu'il faudrait que je parle aux triplés...
Marinette : On peut commencer par des présentations officielles...
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A Miraculous Story - 20 ans après
FanficCela fait 20 ans que Chat Noir et moi avons battu le Papillon. Et il s'est passé tellement de choses en vingt ans. Cela peut prêter à sourire quand on connait mon côté super héroïne. Mais il y a vingt ans, la vie que j'imaginais était à mille lieues...