our war to shine

parade et maison noire

Depuis les épaules de Sacha j'ai une vue globale sur l'ensemble des participants. C'est vraiment impressionnant de voir autant de monde réuni autour des jardins. Je descends du dos de Sacha en voyant arriver Eline les yeux écarquillés, suivie d'Ana et Emy.

-Vous avez vu tout ce luxe ? c'est pire que l'Upper east side !

Je souris tout à fait en accord avec elle.

-Vous avez vu ? Les autres vivent vraiment dans des bungalows ! Enfin de petits pavillons, mais pas comme nous !

-Oui je me demande pourquoi nous avons ces privilèges

Elle est coupée par le son d'une marche. Et c'est là que nous le voyons. Le cortège. Semblant orchestré, le silence se fait. Et comme d'un seul homme, tous les corps se tournent vers la grande allée où, deux par deux, chaque membre du personnel s'avance d'un pas cadencé, tous coordonnés, leur prestance impose le respect. Tout d'abord le personnel de cuisine et de ménage s'avance. Eux aussi travaillent par maison. Ils portent un t-shirt aux couleurs de cette même maison et un pantalon noir. Sur la ligne de gauche, à la file, se trouvent les maisons rouge et jaune, et à leur droite sont les bleus et les blancs, les noirs clôturent le bal comme des partenaires d'une seule famille. Arrivés au niveau de la place les deux colonnes se séparent, formant une ligne où les maisons semblent se retrouver. La même mise en scène est appliquée pour nos mentors, qui s'avancent et forme une ligne devant le personnel. Ils portent, eux des costumes et des robes respectant nos couleurs. Puis une autre double file d'hommes vêtus de vert, vint s'ouvrir sur un homme semblant avoir tout juste la trentaine, élégant, les cheveux en arrière, un sourire au visage et pourtant, un regard glacial. Il possédait cette beauté inquiétante, qui force au respect. A la soumission. Son regard semble s'attarder une seconde sur notre groupe. Sans nous en rendre compte nous nous étions pris la main formant une chaine, semblable à l'amitié que nous souhaitons tous construire à présent. Nous ne savions pas exactement pourquoi, mais nous étions ici et même ceux que souhaitaient venir, ils semblaient inquiets. J'attire l'attention des autres et leur dit à voix basse :

-Vous avez vu qu'on a deux autres mentors ?

Ils s'apprêtaient à me répondre quand soudain une voix s'éleva et sans même le voir je sus. Hayden Turner. Notre directeur. Celui dont la plume a signé ma lettre.

-Bienvenue à Griffins ! Si vous êtes ici aujourd'hui c'est que vous faites potentiellement parti de la future élite mondiale. Nous sommes le 5 août. Vous avez jusqu'au 12 pour vous familiariser avec les lieux, vos mentors et surtout, les règles. Cependant nous commencerons dès à présent avec les caméras pour vous habituer tout simplement. Maintenant réunissez-vous par maison en face de l'équipe technique de votre couleur. De plus je demanderai aux chefs de maison, désignés dans le secret, de se placer devant le groupe.

Alors que chaque groupe est prêt, nous nous retrouvons tous les seize et pour la première fois nous nous réunissons comme une famille et pas comme des adversaires. Tous les regards commencent à se poser sur nous et des murmures s'élèvent de la foule. Tous découvrent l'existence de la cinquième maison. D'après Axel on nous appelle les élus. On nous analyse, certains sont apeurés, d'autre dédaigneux, certains voulaient certainement cette place plus que nous tandis que d'autres sont simplement intrigués. Alors qu'une demi-heure plus tôt j'aurai échangé ma place contre n'importe qui, ce sentiment de puissance à vite raison de moi. Je regarde Naël, et son hochement de tête je l'entraine à ma suite à lavant sous le regard étonné de chacun.

-Très bien maintenant que tout le monde a pris connaissance de l'existence d ce cinquième groupe je vais pour annoncer les thématiques de chaque maison.

Il marque un temps d'arrêt en observant tour à tour une autre personne et moi. En tournant la tête je comprends sans surprise que mon ancien meilleur ami et visé. Je regarde Turner, et le regarde mi interrogative, mi défiante et le sourire par lequel il me répond me déstabilise.