La Débauche

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Obsession...#Chapitre2 - La débauche

Cet épisode de ma vie avec Amadhi m'avait terriblement marqué.
Depuis lors, j'avais changé et pas en bien malheureusement.
Ma mère qui avait pour habitude de me taper pour rien avait désormais de vraies raisons.
J'étais devenue infernale en cours mais surtout violente.
Il suffisait de me provoquer un peu pour que je vous saute dessus garçon comme fille. Je ne sais d'ailleurs par quelle miracle j'avais réussi à avoir une place dans un lycée avec un dossier pareil.

Je n'avais plus de nouvelles de Amadhi et Anta.
Ils auraient paraît-il déménagé du jour au lendemain.
Plus je grandissais, plus je réalisais ce que j'avais subi et pourquoi elle avait réagit ainsi. Elle avait tout simplement protégé cette ordure en me faisant taire.
J'en voulais à la terre entière mais surtout à ma mère enfin ma génitrice.
Elle n'avait pas su voir qu'il y avait quelque chose mais pire elle n'avait pas su me protéger.

Sans surprise, j'avais fini par arrêter l'école sans même prendre la peine de passer mon bac.
Mon petit boulot de vendeuse chez Sephora me faisait gagner 1000€ par mois.
N'ayant pas de compte ma mère avait proposé que l'argent passe dans le sien puis qu'elle me le donnerait.
Bien évidemment elle prenait sa part, ce qui ne m'étonnait pas.
Mais de là à me prendre 800 €!!! Et me laisser que 200 €. Une fois mon navigo et mon abonnement téléphonique payé il ne me restait plus rien.
Mais heureusement pour moi j'avais une autre rentrée d'argent : mes pigeons !!

J'étais devenue ce que l'on peut appeler une mante religieuse.
Les hommes de mon âge ne m'intéressait guère, j'étais plutôt portée sur les hommes de 25 ans minimum.
Clairement si tu n'avais pas un job, un appart et une voiture c'était next !

A 19 ans à peine, j'en étais à plus d'une vingtaine d'hommes à mon actif.
C'était simple : on couche et tu me donnes ce que je veux.
A vrai dire, je n'avais même pas besoin de quémander. La plupart d'entre eux, me gâtait de cadeau et d'argent.

Au final, ma mère qui pensait me faire du mal en me coupant limite mes vivres, ne comprenait pas comment je pouvais m'habiller de la sorte sans un rond.
Je pouvais fréquenter jusqu'à 3 pigeons en même temps, le tout selon mes règles : relation sexuelle protégée, pas de fellation et une seule position.
J'imposais une position en particulier : celle où je domine en étant sur mon partenaire.
Beaucoup d'entre eux refusait au début, mais j'étais catégorique c'est ça ou rien.

Je savais qu'être au dessus de l'homme pendant le rapport était une manière pour moi de garder le contrôle, de dominer et de ne pas subir. J'étais consciente que tout ca était lié à...enfin vous savez déjà de quoi je parle.

J'avais aussi pour habitude de quitter un homme quand il était trop amoureux.
A vrai dire, je me lassais vite des hommes. Dès qu'un voulait trop me voir ou autre je le zappais.
Oh et dernière chose : pas de baiser ! On se fait la bise et c'est tout. Je ne supportais pas que l'on pose ses lèvres sur moi.

Avec le recul, on pourrait croire que je me prostituais. Moi je ne voyais pas ça ainsi car tout l'argent que je me faisais, je l'avais investi en commençant par passer mon permis et m'acheter une voiture.
Être véhiculée était pour moi une fierté sans nom, quant à la voiture que j'avais je l'adorais : une mini cooper !

J'étais consciente que j'avais une vie de débauche mais cela ne me dérangeait guère et j'assumais complètement ma position malgré les blablabla autour.

J'avais fini par laisser mon boulot chez Sephora pour bosser à Foot Locker de la gare du Nord.
Il y avait une bonne ambiance et j'aimais ça.
Ce qui me gonflait c'était les regards mielleux de Boris mon manager.
Le type était marié mais il draguait tout ce qui bouge.

Un soir lors de la fermeture, nous étions juste tous les deux.
Je rangeais une paire dans la réserve quand il fit son apparition.

"Qu'est-ce que tu fais là ? Personne surveille la boutique ?"
"J'ai baissé les stores"
"Ah d'accord HEY BORIS TU FAIS QUOI LÀ ! ME TOUCHE PAS !"
"Tu me chauffes de ouf Gracia, j'ai grave envie de toi"
"VA TE FAIRE FOUTRE ! LACHE MOI !!!"

Il s'énerva et me plaqua contre le mur.
"Moi aussi je veux ma part !!! Tu crois que je vois pas tous tes types là qui viennent te chercher ? Tu te tapes un mec par semaine et pour me sucer la bite tu fais la meuf ! Baisse toi je te dis !!! Suce moi !!!! "

Je finis par me baisser lentement, il sortit son pénis et là je le mordais de toutes mes forces.

"AAAAAAAAAAAAHHHHHHHH" hurla t-il en me donnant un violent coup de poing sur la tête.
Je tombais par terre en crachant un morceau par terre.
Je l'avais mordu si fort, qu'une partie de son gland était arrachée.
La réserve était pleine de sang et il hurlait sans s'arrêter.

"La prochaine fois que tu voudras violer une femme, assure toi qu'elle ne l'a pas déjà été par le passé. Sale tafiole va !"
Dis-je en m'essuyant la bouche.

Je sortis de la réserve et pris la peine d'appeler les pompiers.
Je venais de lui retirer sa virilité, je ne voulais pas en plus avoir un mort sur la conscience qui se serait vidé de son sang.

La semaine qui suivit, ça jazzait beaucoup à la boutique. Je ne souhaitais pas porter plainte car j'estimais qu'il avait eu ce qu'il méritait.
Boris avait dû être opéré et était en convalescence, seulement voilà il avait été viré. Pire encore, cette tentative de viol avait déterré beaucoup de secret.
Apparemment il en était pas à son coup d'essai et il avait fait plusieurs victimes.
Elles avaient toutes décidé de se manifester car elle n'avait plus peur de leur bourreau.
J'étais en quelque sorte fière d'avoir pu enfin faire éclater la vérité !

Ce soir là, je prenais un verre avec mes collègues au paradis du fruit de Châtelet.
"Franchement Gracia t'es une femme forte ! J'avoue que je pensais que t'etais juste une fille facile mais en fait non"
"Stella wesh ???"
"Bah quoi c'est vrai non ??? Fais pas genre Leïla, tout le monde parlait sur elle à dire que c'est une "tepu"
"Ahahah t'inquiètes Leïla"
"Gracia comment tu fais ?"
"Comment je fais quoi ?"
"Pour ne pas gifler ces deux dindes là !"
"Ahahahah "
"Oooh ça va Carlos !"
"Stella wallah appelle moi encore comme ça et"
"Hey hey calmez vous d'accord !" Dis je.
Après ces tensions, la soirée se déroulait sans encombre.
Nelson décida de me raccompagner jusqu'à ma gare à Drancy alors que lui habitait à l'opposé à Corbeil Essonnes.

"Pourquoi tu les laisses dire des conneries ?"
"Nelson, ce que disent les gens au taf c'est vrai. Oui je suis une bitch parce que je me tape pleins de mecs et j'assume "
"Tu mérites milles fois mieux tu sais "
"T'es mignon"
"Tu ne veux pas, jsais pas moi. Te poser, faire des enfants ?"
"Je ne veux pas d'enfants "
"Comment ça ?"
"Je ne vois pas faire subir à un enfant ce que moi j'ai vécu "
"Mais Gracia ! Rien à voir "
"Nelson t'es mignon mais AAAAAAAHHHHH"
"DONC TOI LÀ VIENS ICI SALE TRAINÉE !"
"MAMAAAAAN LACHE MOI !!!"
Bouuuuum bouuuuuum

Il était 00h environ et ma mère était sortie de je ne sais où pour me frapper en bas de chez moi et ça devant Nelson.
Le pauvre était sous le choc et ne savait quoi faire.
Ma mère s'était mise à me battre comme si elle n'avait qu'un objectif : celui de me tuer.

Le lendemain matin, je me réveillais pleine d'hématomes.
Quand je vis mon visage devant la glace, je faisais peur à voir.
Ma lèvre inférieure était déchirée et le sang avait séché en formant une énorme croûte dessus.
Mon arcade sourcilière était si gonflée que je voyais à peine.
Prise de violente migraine il m'était impossible d'aller bosser dans cet état.

Je marchais dans la maison tel un zombie en profitant du calme vu que ma mère n'était pas là.
Il me fallu quelques minutes à peine pour comprendre la raison de cette violence à mon égard.
Ma mère s'était défoulée sur moi car son mec l'avait quitté.

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