Obsession...#Chapitre15 - Cupidon
Dans la peau de Gracia
"Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?"
"Non euh rien (rire) j'aime te regarder c'est tout"
"Quentin t'es trop relou !"
"Quoi encore roooh. Donne je vais t'aider "
"Non c'est bon je peux AIIIIIEEE"
"Graciaaaa ca va ? Tu t'es brûlée ?"
"Outchhh ca va t'inquiètes "
"T'es trop têtue aussi !"
"Je ne suis pas une assistée !"
"Bordel change de disque ! Aider ne veut pas dire que tu es une incapable ! Je sais tout ce que tu es capable de faire hein. Mais parfois accepte qu'on te tende la main au lieu de mettre ton orgueil en-avant "
"Mouais"
"Bref, montre moi ta main. C'est malin, ça sera une cloque assurée !"Quentin avait raison même si je ne voulais pas l'admettre mais je voulais prouver à tout le monde que j'étais capable de m'en sortir seule. Et pourtant Dieu seul sait que parfois j'avais vraiment besoin que l'on m'aide : foutue fierté !
Ma vie avait tellement changé que meme après 6 mois j'avais du mal à accepter ce qui s'était passé mais surtout mon statut d'handicapé.
Ne plus pouvoir courir, ne plus pouvoir conduire, ne plus pouvoir rester debout tout simplement. Tout ça me paraissait trop horrible pour être vrai et pourtant...
Je ne pouvais plus me déplacer sans mon fauteuil ou au mieux mes béquilles.
Cette situation m'exasperait, ce qui m'avait rendu exécrable voire aigrie.Mais dans mon malheur, il y avait mon bonheur qui s'appelait Quentin.
Je ne sais pas pourquoi il faisait tout ça pour moi ni comment il faisait pour me supporter mais quoi qu'il en soit il était là.
Il était parfois dur et il avait raison, à l'inverse il savait être doux et j'aimais vraiment ces deux facettes de lui.Le destin, voilà que je commençais à y croire. Quelle était la probabilité pour que mon sauveur soit celui que j'ai sauvé il y a tant d'années ?
"Tu ne sors pas ce soir ?"
"Non pourquoi faire ?"
"Quentin depuis que je suis ici, tu te contentes de bosser et m'accompagner à mes rdv. Sors !!! Amuse toi !"
"Mon quotidien me va très bien mais okay. Tu veux que je m'amuse ? Très bien, sortons alors !"
"Hein ?"
"Ton quotidien se résume à rester enfermée toute la journée et aller à tes rdv médicaux donc sortons, amusons nous !"Je me mis à sourire. Quentin avait raison, en 6 mois de temps, je n'étais jamais sortie mis à part pour mes rdv. Le reste du temps je restais cloîtrée chez lui.
"C'est gentil mais non merci. Et puis aller au cinéma avec un fauteuil ? Impossible. Aller au resto ? Impossible. Non non mais laisse tomber." Dis-je en repartant dans ma chambre.
A la maison j'utilisais mes béquilles car la distance était minime mais dehors je m'epuisais trop rapidement alors le fauteuil était mon meilleur ami.
Allongée sur le lit je reçu un sms de Quentin.# Bouge pas, j'ai une petite course à faire j'arrive #
Arfff bouge pas, en même temps je ne risque pas d'aller bien loin...
Faut dire que je ne sortais jamais sans Quentin, j'avais cette angoisse de pouvoir retomber sur Dany et ne pas savoir quoi faire.
Si c'était là Gracia d'avant, je crois que je l'aurais tué à main nue mais je devais me rendre à l'évidence, Quentin avait raison j'étais vulnérable désormais et malgré les efforts que je faisais en rééducation je n'étais pas apte à me défendre seule.
Il m'arrivait parfois de dormir et faire des cauchemars dans lesquels il m'etranglait jusqu'à ce que je meurs.
Ces nuits là, je devais faire énormément de bruit dans mon sommeil car à chaque fois Quentin était à mon chevet et me chuchotait à l'oreille "je ne le laisserai pas te faire de mal".Perdue dans mes pensées, l'apparition de Quentin me fit sursauter. Il entra en ouvrant violement la porte.
"Allez debout ! On sort !"
"Non merci"
"Gracia, soit tu viens calmement soit je te porte"
"J'ai dit nooaaaaahhh Quentin lache moi !!!!"
"Je t'avais prévenu, attention à tête. Te cogne pas"
Je n'avais même pas eu le temps de rechigner que je me retrouvais sur son dos puis dans sa voiture.
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Obsession
Short StoryOBSESSION...#Synopsis 19h35 je finissais ma journée et j'étais épuisée. Il était l'heure de rentrer chez moi et cette fameuse boule au ventre se formait à nouveau. A gare du Nord, je descendais l'escalator pour prendre le Rer B. J'étais terrorisée...