BRIC-À-BRAC | Harry Potter

One-Shot n°1

Alors que la sonnerie annonçant la fin des cours retentissait dans l’enceinte de Poudlard, trois jeunes Serpentard se dirigeaient vers les donjons, là où se situait leur salle commune. Ils entrèrent à l’intérieur et un grand métisse du nom de Blaise Zabini ordonna à une bande de première année de déguerpir des canapés. Il s’installa alors dans le sofa en cuir noir, bien vite rejoint par Théodore Nott qui s’affala sur les coussins. Pansy Parkinson, quant à elle, s’installa dans un grand fauteuil aux couleurs de sa maison et poussa un soupir agacé. Les trois adolescents n’avaient pas aperçu de la journée leur meilleur ami, et par la même occasion le prince des serpents, Draco Malfoy. Cela expliquait donc pourquoi la jeune fille tapait du pied dans un rythme effréné qui révélait son impatience. Elle brisa le silence qui s’était installé entre les trois jeunes gens en s’exclamant avec agacement :

- Est-ce que l’un de vous deux est dans la capacité de me dire ce que ce blondinet super casse-pieds a bien pu faire dans la journée ?!
- Je n’en sais fichtrement rien ! Répondit Zabini.

La jolie brune s’enfonça alors un peu plus dans son fauteuil tout en levant les yeux au ciel. Le jeune Malfoy était au centre de toutes les conversations du trio, qui trouvait bien que leur ami se comportait étrangement ces derniers temps. En effet, ils avaient remarqué que Draco était plus coquet qu’à l’ordinaire. On pouvait le croiser dans les couloirs, vêtu d’un costume qu’il réservait habituellement pour les grandes occasions, comme les bals et autres évènements. Il ne parlait quasiment pas et son légendaire sarcasme semblait avoir disparu pour laisser place à un air niais qu’il affichait en permanence. Quant à sa scolarité, ses notes chutaient considérablement. Il n’était pas brillant, c’était le moins que l’on puisse dire, mais c’était devenu si catastrophique que les professeurs commençaient à s’inquiéter.

Les trois Serpentard se regardèrent puis d’un commun accord, se levèrent en même temps et se dirigèrent d’un pas déterminé, vers la porte qui menait aux dortoirs des garçons. Ils se dirigèrent ensuite vers la chambre de Draco, Pansy en tête et suivie des deux jeunes hommes, faisant abstraction des commentaires qui fusaient sur leur passage. Certain garçons rouspétaient sur le fait qu’une fille marchait tranquillement dans « le territoire des hommes » mais elle les faisait taire d’un regard. Au bout de quelques minutes, Blaise désigna une porte et Théo essaya de l’ouvrir, sans succès. Pansy entreprit alors de toquer de toutes ses forces en criant :

- Draco Malfoy ! Tu vas me faire le plaisir de bouger ton petit derrière ou c’est moi qui t’amène par la peau de celui-ci !

- Laisse tomber Pansy, il ne viendra pas !, souffla Blaise tout en l’attrapant par l’épaule.

- Je rentrerai dans cette chambre que tu le veuilles ou non ! Imaginons qu’en réalité il lui soit arrivé quelque chose !

- Imaginons qu’en réalité il soit complètement nu, rétorqua Nott en riant.

- Je sais ce qu’elle ferait si c’était le cas !, s’exclama Blaise en rigolant.

La jeune fille émit un grognement indigné avant de lui frapper l’épaule. Théo, de son côté, continua de rire alors que le jeune persécuté se massait son bras endolori. Pansy brandit alors sa baguette d’un geste décidé et ouvrit la porte à l’aide d’un « Alohomora » après avoir effectué un mouvement gracieux. Le déclic de la serrure se fit entendre, ce qui signifiait que la porte était maintenant ouverte. D’un coup de pied, elle l’ouvrit et entra avec précipitation avant de s’arrêter dans son élan face à la vue qui se tenait devant elle.

Malfoy était allongé, endormi et complètement nu, dans un grand lit à baldaquin aux couleurs de Serpentard. Il avait les bras et les jambes écartées et une ribambelle de pommes vertes l’entourait. Blaise et Théo éclatèrent de rire ce qui tira Draco de son sommeil paradoxal. Il mit quelques secondes avant de s’apercevoir que ses meilleurs amis l’observaient, complètement ahuris. Il sursauta, ce qui fit tomber quelques pommes dans un bruit sourd. Après avoir poussé un cri des plus aigus, il se jeta au sol pour ramasser les fruits renversés. Dès qu’il réussissait à en attraper une, il l’embrassa avec amour avant de les remettre dans leur tas.

Il entendit alors une voix lointaine l’appeler, tandis que sa vision devint floue. Le monde semblait s’agiter et il eut tout d’abord l‘impression qu’il y avait un tremblement de terre puis quand sa vue redevint parfaitement claire, il s’aperçut que ce n’était que Pansy qui le secouait vivement. La jeune fille retira aussitôt sa main quand elle remarqua que le jeune garçon s’était enfin réveillé. Le jeune homme regarda autour de lui et vit qu’il était assis à la table des Serpentard dans la grande salle et il put remarquer que l’ensemble des élèves mangeait avec appétit les nombreux plats qui étaient disposés sur les tables.

- Qu’est-ce qui se passe ?, demanda Draco en baillant.

- Tu t’es endormi lors du discours de Dumbledore, tu avais l’air de faire un rêve horrible…

Draco haussa les épaules et commença à se servir du poulet et autres mets délicieux sous le regard rempli d’incompréhension de Pansy. Voyant qu’il n’avait absolument aucune réaction, elle se tourna alors vers son assiette et joua quelques secondes avec la nourriture avant de manger. Le Serpentard regarda autour de lui puis, remarquant que personne ne le regardait, il mit sa main dans sa poche puis il attrapa quelque chose de rond et de lisse. Il la sortit puis il sourit tendrement après avoir jeté un regard sur sa dulcinée. Il la caressa du bout des doigts et la replaça soigneusement dans sa poche. Heureusement que tout ceci n’avait été qu’un rêve, il n’aurait pas apprécié que ses amis découvrent qu’il était en couple avec une pomme.