Chapitre 12

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J'étais à la fenêtre et je surveillait la venu de mon père. Il allait bientôt rentrer de la boutique. Derrière moi, assise sur le canapé du salon, ma mère et sa belle fille.
Ma mère ne cessait de se plaindre car elle avait faim et soif, elle n'avait même plus la foi de se lever, en effet aujourd'hui c'était la fin du Karva Chauth pendant quatre jours toutes les femmes mariés devaient s'abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil. C'est à dire jusqu'à l'arrivée de leurs époux.

Je n'étais pas marié bien sûr mais pour les soutenir, j'ai décidé de jeûner également. Bon, je ne vais pas dire que je l'ai fait en toute honnêteté car j'avoue avoir grignoté à droite et à gauche...
- Toi aussi ma fille quand tu seras marier tu devras prendre exemple sur ta mère. Me dit-elle. Il faut prier pour nos maris, pour leurs santé, car si ils viennent à mourir, c'est notre fin également.

Le lendemain, je me suis retrouvé avec mes deux amis en ville. Deva, toute contente me dit qu'elle avait reçu une lettre de Bahuhan. Mon cœur s'est tout simplement arrêter, il a arrêter de battre, je ne m'attendais pas du tout à ça, aujourd'hui...
- Il t'a écrit Maya ! Dit-elle toute souriante.

Elle sorti l'enveloppe de son sac à main et fut surprise de constater que je ne me manifestais pas.
- Tu ne veux pas la lire ?
- Non...
- Mais Maya... tu n'est pas curieuse de savoir ce qu'il te dit ?
- Que pourrait-il me dire de plus ? J'ai demandé. Qu'il m'aime ? Ça il me l'à déjà dit et ça ne l'à pas empêcher de m'abandonner, de me mettre en dangers, de jouer avec mes sentiments, alors non... Il faut que je l'oublie Deva, tout comme il m'a oublié !

- Il ne t'a pas oublié Maya, il t'à écrit regarde ...
Insista-t-elle en me montrant l'enveloppe.
Mais je lui ai dit encore une fois que non, je ne voulais pas et les larmes ont commencé à couler de mes yeux.
- Tu ne peux pas comprendre Deva, personne ne peux. Toutes les folies que j'ai fait pour lui... Il n'a pas valorisé l'amour et les choses que j'ai fait.  Mon dieu qu'est-ce que j'ai été inconsciente...

Quand elle m'a demandé ce qu'elle devait faire de cette lettre, je lui ai dit de la brûler. Elle avait l'air mal alaise, et remi l'enveloppe dans son sac à main. Alors que nous nous dirigions vers le centre commercial, je me demandais si je ne devais pas justement le répondre pour lui dire de ne pas contacter de nouveau. Car j'avais peur qu'en absence de réponse de ma part, il essaie de m'appeler, cela allait être beaucoup plus difficile si j'entendais sa voix.

Mes pensées furent interrompus par celles de Deva, elle c'était arrêter et moi aussi.
- Intouchable ! Dit-elle. Laisse nous passer ton ombre est sur notre chemin.

La dame qui balayait la rue avec son jeune fils qui devait avoir un peu plus de dix ans refusa de s'écarter. Elle demanda à mon amie si c'était un si grand labeur de faire le tour de son ombre pour poursuivre notre chemin. Deva était outré, non seulement par le fait qu'elle refuse de s'écarter, mais aussi car la dame intouchable avait osé lui répondre.

C'est alors que le père de Bahuhan est apparu du néant. Mon amie de suite le salua en joignant les mains et en baissant la tête, il était un Brâmane, un intellectuel...
Mais à son grand étonnement, il me demanda si moi aussi j'étais ce genre de personne, si moi aussi j'avais peur d'une simple ombre sur le sol.

- Toi aussi tu as peur des intouchables Maya ? Demanda-t-il alors qu'il caressait les cheveux du jeune garçon.
- Pourquoi est-ce que vous me faites ça monsieur ? J'ai demandé à mon tour.

Je me suis approché de lui et il me dit qu'il fallait que je me demande qui j'étais réellement. Moi, le cœur battant, je lui ai juste dit que mon amie n'était pas au courant.

Deva était derrière, à deux ou trois pas, mais je ne pense pas qu'avec le bruit de la circulation de New Deli elle aí entendu quelque chose.

- Ma pauvre fille, tout ce que je sais c'est que toi aussi finalement tu as peur d'une simple ombre sur le sol.
- Non... J'ai dit. C'est différent...
- Différent car tu étais éprise par la passion, tout simplement...

Selon lui, si on aurait continué notre relation, dès que les flammes de la passion allaient s'éteindre, son fils... j'allais le voir exactement comme je voyais cette dame et son fils. J'allais donc finir par souffrir et faire également souffrir son fils.

- Si votre fils m'aimait réellement monsieur, jamais je n'allais souffrir ni regretter d'avoir tout abandonner pour partir avec lui.

Il me fit un léger sourire forcé et me dit que mon amie m'attendait. Je sentais comme si avec ce que je venais de dire il sentais enfin que dans cette histoire la, c'était moi et moi seule qui souffrait, car c'était son fils qui m'avait fait du mal.
Je lui ai touché les pieds en signe de respect et avec Deva, nous avons fait le tour de l'ombre de la dame et pour poursuivre notre chemin.

Arrivée au centre commercial, alors que je pensais que Deva allait me poser des questions sur ma petite conversation avec le Brâmane, non. Elle était beaucoup plus centrée sur le fait que la femme avait jusqu'au bout refuser de nous laisser passer.
- Non mais enfin. Disait Deva. Elle a perdu la tête, elle est une sans caste, une intouchable moi je suis la fille d'un marchant , pour qui elle se prend ? C'est vraiment le monde à l'envers, j'y crois pas ...

Je lui ai gentiment demandé d'arrêter de penser à cette intouchable, il fallait que je m'acheté des nouveaux vêtements pour ma nouvelle vie. Cette idée l'a réjouis, et du reste de la journée, nous n'avons plus parler ni de Bahuhan, ni de la femme.

Mais pour moi, cela me demandait un effort titanesque de ne pas penser à Bahuhan.
Le lendemain, les achats ont continuer, mais cette fois-ci j'étais accompagné de ma mère et de Rani. Pour nous reposer un peut du soleil, nous avons décidé de passer par le magasin de mon père qui était parfumeur.

Les travailleurs du magasin nous ont installés et nous ont servit de quoi nous rafraîchir. Mon père n'a pas tarder à venir vers nous pour nous saluer comme d'habitude, il voulait toujours vérifier par lui même que ses femmes étaient bien traités par les employés.
Mais cette fois-ci il avait avec lui une sorte de petit coffret.
Il le posa sur la petite table et les larmes aux yeux, me dit que c'était pour moi. Pour ma toilette de femme marié.
Dans le coffret il devait y avoir une dizaine de fragrances dans des petits flacons en verre. Tous renfermant un liquide qui semblaient être de différentes couleurs.

Il pris un des petits flacons et m'expliqua que celui-là n'avait jamais été à la vente.
- Il a été fait par pour arrière arrière arrière arrière et encore arrière grand mère. Son époux l'avait laissé frabriquer un parfum. Et elle décida de le mettre à disposition de toutes les femmes qui allaient sortir de cette maison pour rejoindre une autre.
- Ton père ne me laisse même pas le sentir. Dit ma mère.

Mon père ouvrir délicatement le flacon et après avoir reniflé le contenu les yeux fermés, il me dit de faire de même.
J'étais réellement touchée de bénéficier de cet héritage ancestrale. Mais quand mon nez renifla le contenu du flacon, j'ai senti comme une boule avait subitement gonflée dans mon ventre et remontrait vers ma gorge. Alors que j'ai mis la main devant ma bouche pour éviter de vomir sur mon paternel... Rien est sorti.

Sous les regards de tous qui étaient inquiets par ma situation, je transpirait, j'avais chaud. Je suis aller vers ma mère en la tenant par les épaules, cherchant sa protection, j'avais peur car en effet, ma vision devenait toute noire. Je devenais aveugle...

Une histoire d'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant