un S.O.S silencieux

Chapitre 4

Ellipse de 2 ans

Point de vue d'elena :

Aujourd'hui, j'ai appris que ça faisait deux ans tout juste que j'étais prisonnière de Vladimir.
Je ne ressent plus rien. Je suis vidée. Morte de l'intérieur. Quelle personne mérite ça ? Chaque année, il y a une vente au enchères pour savoir quels hommes vont remporter les 20 filles. Aujourd'hui, il y en a une. C'est la troisième fois que j'y participe et deviner quoi. Je détiens le record de la plus grosse enchère. Elle est de 125 000€. J'en suis ravie..

Je suis couché sur un matelas dans la cave. J'entend Vladimir arriver. Il doit sûrement être en possession d'une boîte comme à chaque fois.
En effet, dès qu'il entre, je peux remarquer une boîte semblable à celles des autres années. Et c'est reparti pour un tour.

Depuis que je suis ici, j'ai bien changée. Mes cheveux sont très longs, je me suis amincie, et j'ai un bon nombre de cicatrices sur tout mon corps excepté mon visage.  Pourquoi pas mon visage vous me direz, et bien Vladimir pense que si on abime mon beau visage, je ne vaudrais plus rien. Alors il ne me blesse pas là. Je commences à me changer pendant que Vladimir me regarde. Son regard me dégoûte, mais j'ai l'habitude. Après le jour de la première enchère, il a commencé à me battre et me violer chaque jour, soit seul, soit avec ses amis. Mon corps est strier de marques. Je ne ressemble plus à rien. Je me prépare et il revient me chercher 15 minutes plus tard.

C'est de nouveau la même chose. Toujours la même salle, toujours les mêmes hommes, toujours les mêmes filles, mais par contre, un enchérisseur diffèrent. Cette fois si, mon enchère s'élève à 110 000€, selon Vladimir, je commences à me rouiller. c'est un monsieur prénommé Anatoli. Il doit avoir quoi, 70 ans. Je pars avec lui dans la salle, il m'attrape par le coup, me plaque au mur et m'embrasse. Son haleine fétide me dégoûte au plus haut point. Il m'arrache mes vêtements, enfin si le bout de tissu que je porte peut être qualifié de la sorte. J'essaie tant bien que mal de le repousser mais rien a faire. Il me donne une gifle avant de me prendre le menton entre ses grosses mains et de me dire :

-" perestan' dvigat'sya , ili ya ub'yu tebya, suka " (arrête de bouger ou je te tues, salope )

Je le regarde en ne comprenant pas un mot de ce qu'il vient de me dire. Mis à part vozlyublennaya qui signifie chérie ou bien Privet qui signifie bonjour, je ne connais pas grand chose d'autres.

Après une heure, me revoilà de nouveau dans
ma cellule. Je suis à bout. Si seulement j'avais quelque chose qui pouvait m'aider à en finir. Mais il ni a rien pour m'aider ici. Il ni a plus rien d'assez bien dans cette vie pour que je me raccroche à cet espoir. Je n'ai plus rien, ma mère est morte, mon père me battait, mon copain aussi et maintenant ça. La question que je me pose est : est-ce que j'ai mérité ça ? Sûrement que oui, si je dois le subir. Après avoir pleuré pendant de longues minutes. Je commences à m'endormir. Soudain, j'entends des coups de feu et des cris. Dites moi que c'est la police s'il vous plaît. Je m'assoie sur mon matelas en tremblant.

D'un coup, je n'entend plus rien, comme si tout le monde était partis.
Qu'est ce qui se passe ?
J'entends des bruits de pas approcher jusqu'à s'arrêter devant la porte. Je suis pétrifiée, le temps me semble interminable. Je vois la porte s'entrouvrir sur un homme encore plus grand et plus imposant que Vladimir. Il est à coupé le souffle. Son visage est tatoué et j'imagine que son corps aussi. Est-ce qu'il est là pour me blesser. Ça ne m'étonnerait pas. C'est ce que tout les hommes font, donc sûrement. Je vois qu'il se précipite vers moi.

-" NON, ne m'approcher pas, s'il vous plais. Je n'ai rien fait..."mais il n' écoutes pas.

Il se rapproche de plus en plus vite.Je commences à m'affolée. Mon cœur s'emballe. Je me sens défaillir et puis plus rien. Le vide

Je suis dans mon nouvel appartement, Aaron est parti chercher le dernier carton dans la voiture. Ça fait 7 mois qu'on est ensemble et on a décidés d'habité ensemble. Je l'entends qui reviens. J'accours vers lui pour l'aider. On dépose le carton et on décide de s'asseoir sur le nouveau sofa. Qu'est ce qu'il est confortable. J'ai pu me l'offrir grâce à l'argent que j'ai gagné au travail.
Il est 20h, avec Aaron on a décidés de commander des pizzas et des milkshake. Ça vient d'arriver.
Je commences à manger mais maladroite comme je suis je renverse une partie de mon milkshake sur le sofa et sur Aaron.
Il se lève en vitesse et hurle :

-"non mais ça va pas la tête. T'es vraiment qu'une grosse connasse. Tu sais rien faire de ta vie. "

Je le vois qui lève la main dans ma direction et je n'ai pas le temps de me protéger que je reçois une rafale de coups venant de tous les côtés. J'ai mal, mes oreilles bourdonnent, mon ventre me fais mal. Je dois avoir une ou deux cotes froissées. Je lui demande d'arrêter mais il continue. Il est aveuglé par une colère sourde. Je me relève tant bien que mal et pars m'enfermer dans la salle de bains

Je me sens secoué et je me réveille en criant de toutes mes forces. Alors que j'essaie de me calmer, je remarque que l'homme qui est devant moi est le même qui était dans ma cellule. Je sors du lit en me précipitant pour mettre le maximum de distances entre moi et l'inconnu. Il me regarde d'une drôle de façon. Comme s'il n'avait jamais vu un humain auparavant.
Il tente de s'approcher de moi mais je lui crie de sortir de cette pièces ce qu'il, heureusement pour moi, accepte.

Des qu'il fut sorti, je m'assieds à sol, en pleurant de nouveau. J'ai l'impression de ne faire que ça de mes journées.