Chapitre 4

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Mais si je suis arrivée sur cette île avec ce bout de bateau, peut-être qu'il y a un autre naufragé Une vague d'espoir m'envahi et je me mis à prier tous les Dieux que je connaissais. Après tout si quelqu'un m'entendait il serait obligé de m'envoyer de l'aide sinon je ne vois pas pourquoi on vénèrerait un individu qui refuse de sauver une jeune fille qui appelle à l'aide. Je me mis donc à marcher sur le sable fin. Le sol me brûlait les pieds mais je n'y prêtais pas attention, je devais savoir s'il y avait une autre personne ici avec moi.

Au loin je vis une personne couchée sur le sable. Elle ne semblait pas bouger mais elle était peut-être en vie. Je me mis à courir et cette fois mes jambes me suivirent. Je couru un mètre, deux, trois puis mes jambes me lâchèrent juste devant le corps. Je mis mes mains en avant pour ne pas lui tomber sur la tête. Je baissai les yeux et le faible sourire que j'avais sur les lèvres s'envola en un temps record et je reçu comme un coup de poing dans le ventre. Je fis un bond en arrière. Je connaissais ce garçon. C'était mon frère, mon petit frère.

Je mis quelques secondes avant de bouger. Je me précipitai vers lui sans détacher mon regard de son visage. Je mis deux doigts sur le haut de son cou, juste en dessous de sa mâchoire pour sentir son pouls mais rien. Je restais ainsi sans bouger mais aucun signe de vie. Je ne sentais pas son cœur battre. Des larmes commencèrent à rouler sur mes joues. Pas lui, s'il vous plaît tout mais pas lui. Ne prenez pas mon frère. Il n'a que 7 ans, il ne peut pas déjà être parti. Je lâchai un cri de douleur qui m'arracha la gorge. Un torrent de larmes envahit mon visage et me brouilla la vue. Les sanglots me secouaient le corps sans que je puisse faire quoi que ce soit. Je me sentais détruite. Je n'arrivais plus à reprendre mes esprits. C'était comme si on avait recouvert mes pensées d'un voile noir. Je voyais la mort partout, je la sentais près de moi. Je pouvais presque l'entendre respirer derrière moi. Elle me murmurait dans le creux de mon oreille que c'était bientôt mon tour. Je posai une main sur sa joue et le regardai. Il avait l'air clame, on aurait dit qu'il n'avait pas assisté à ce massacre. Il semblait dormir. J'espère qu'il fait un beau rêve.

le naufrageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant