Chapitre un - Sentir l'air

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   En effet je soufflais, même si cela m'arrangeait que tout le monde soit mort, car on ne peut pas dire que j'avais des relations cordiales avec les experts de mon époque, sinon je ne me serais pas retrouver enfermé ici. En fait, on ne peut même pas dire que j'avais des relations cordiales avec qui que ce soit, même mes plus proches parents ne me voyaient que comme un moyen d'obtenir des faveurs. J'avais bien eu une épouse, mais celle-ci avait été choisi dans le but d'améliorer les relations avec une famille alliée de la notre. Donc je pense qu'elle doit être heureuse d'être débarasser de moi, je suppose que je ne manquerais à personne sauf peut-être au chef de mon clan, mais uniquement car je ne serais plus là pour afficher ma puissance pour dominer des adversaires.


   Peut-être que cela est une bénédiction pour les autres que je soit enfermé ici, le monde s'en portera sûrement mieux. En y repensant, j'aurais dû faire profil bas, comme ça je n'aurais pas attiré de nombreuses personnes qui me voulaient du mal. Si j'avais la possibilité de revivre ma vie, j'agirais bien différemment, je n'attirerais pas l'attention sur moi, avant d'être capable de me défendre contre les plus puissants maîtres de cette terre. Enfin spécifiquement à l'époque, j'arrivais déjà à les battre, donc je pense que j'aurais juste cacher ma puissance.


   J'aurais pu fuir ma famille, pour visiter le monde, et éventuellement rencontrer l'amour, fonder une famille sans prétentions et continuer une vie paisible à l'écart des problèmes mondiaux. Ce talent pour les arts martiaux et magiques, m'a conduit à ma perte. Si j'avais su je me serais tenu éloigné de ces choses, même si cela impliquait que j'aurais du rester un rebut pour le reste de mes jours. Ma vie aurait été pleine de malheurs, mais au moins, j'aurais eu une vie.


   En plus, ma vie hors des arts martiaux aurait pu être divine, plein de métiers sont supérieurs aux artistes martiaux, les alchimistes... De plus avec ma maîtrise du feu, si je l'avais utiliser, non pas pour me battre, mais pour créer des remèdes alchimiques, je serais devenu un grand alchimiste dans le futur. Enfin je m'étais déjà engagé dans cette voie, mais cela n'a que plus renforcé l'attention sur moi. En fin de compte, ce qui a attiré l'attention sur moi, n'étais pas ma maîtrise des arts martiaux et magiques ou mon apprentissage de l'alchimie, mais la combinaison de toutes ces choses que je faisais pour changer ma vie.


  En somme si je n'avais pas été obnubilé par le fait d'améliorer ma vie, je n'aurais pas attiré tous ces malheurs sur moi.


   Après tout, même en étant un simple anonyme dans mon clan, j'aurais pu épouser une jolie jeune femme et mener une vie paisible, en administrant une petite terre appartenant au clan. Bon cela ne sert à rien de resasser les différentes voies qui auraient pu être prises, au final, je reste bloqué dans un néant vide de toutes choses, qui m'empêche de me souvenir, de vivre, de respirer, de souffler...


   Et ce fût le troisième soupir que je poussais dans cette prison. C'était, on ne peut plus inhabituel, sachant qu'il n'y a rien dans ce néant, hors ma conscience, il n'est pas normal que je puisse souffler, car le souffle est matériel, contrairement à tout ce qui existe, ou plutôt n'existe pas, dans cette cage. Cependant, cela devait être une invention de mon esprit, il ne sert à rien d'espérer l'impossible. La folie me monte à la tête après tout ce temps emprisonné.


   Malgré tout, je ne cessait d'y penser, comment quelque chose de matériel pouvait exister, cela n'avait pas de sens. Nous ne sommes pas dans une oeuvre de fiction, les prisons parfaites ne développent pas des failles par hasard. Non, c'est certain que tout ceci n'est rien d'autre de mon imagination, cela n'est absolument pas crédible que quelque chose comme la respiration puisse exister, je ne suis plus un enfant crédule.

Le retour du roi des flammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant