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«La blessure est trop profonde pour oublier et recommencer à 0.»

Si un jour je déciderais d'abandonner et de quitter ce  monde, ne te sens pas coupable, ça n'a jamais été de ta faute et ça ne le sera jamais. Au contraire, tu m'as aidé, vraiment beaucoup, mais pas assez pour oublier toute la tristesse qui me hantait. C'est de ma faute si j'étais autant dépressive et lâche. Tu n'auras plus besoin de te préoccuper de moi, d'essayer de me faire sourire, d'entendre mes pleurs et mes problèmes; toutes ses trucs qui t'énervaient sûrement, tu n'en entendras plus jamais parler.

Si tu regardes mieux, tu remarqueras des lignes rouges ou de la peau arrachée sur mon poignet gauche.

Pourquoi me suis-je faite ça? Parce qu'ils me détestaient tous, toujours contre moi, me crier dessus sans raison, quand vous étiez tous en colère, tout tombe sur moi.

Cette haine qui était toujours visée sur moi, j'en ai tellement vécu, tellement souffert que j'ai commencé à y croire, j'ai commencé à me détester moi-même, me trouver imparfaite et tout le contraire d'aimable. Je me trouvais parfaitement imparfaite, j'ai alors voulu rendre ma peau belle. Devine comment? En la coupant et l'arrachant. Rien n'est plus beau que des cicatrices. Chaque cicatrice a une histoire, une histoire sombre qu'on ne dira jamais à qui que se soit.

Tu crois vraiment me connaître, mais tu as plus que tort.
Ce qui me fais encore plus mal, c'est que tu crois à mon sourire et mes mensonges.

Tu me crois vivante, pleines de couleurs, qui aime la vie, mais tu n'en sais rien. Cette fille que tu as connu, si rayonnante, s'est éteinte et est en train de mourir intérieurement, elle que tu as connu ne reviendra jamais. Il te faudrait mille fois plus que «pardon» pour faire revenir cette jeune fille.

Journal d'une fille dépressiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant