Chapitre 4: Un allé sans retour

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Durant tout ce temps, j'ai grandi et appris de nombreuses choses. Plus jeune, si les autres enfant du quartier ne m'aimaient pas , c'était non seulement pour mes biens mais parce que je suis une attardée mentale, c'était très abérrant, mais quoi qu'il en soi ,je l'avais enfin compris et accepté. 
Depuis près d'une semaine, maman ne sortait plus travailler, plus personne ne venait à la maison et elle restait constamment dans sa chambre. La dernière fois qu'elle est sortie , elle avait la peau rosée, lorsque je la questionnait sur l'origine de cette couleur, elle me répondait sur un ton agréssif en soulignant que ce n'étais pas mes oignons. Et les jours passaient , elle était toujours pareil, je n'arrêtais pas de m'inquiéter même si elle me rejettais jusqu'à quand elle en a eu marre et m'a criée tout haut:
_ Tu ne sais rien de ce qui m'arrive alors la ferme! Tu n'es qu'une attardée, que pourrais-tu bien faire ?

Pour la première fois dans ma vie, j'ai été surprise de quelque chose. Ma mère était là seule qui me réconfortait lorsque les autres enfants se moquaient de moi mais aujourd'hui , elle est une des leurs. Je renfrogais mon visage, j'avais toujours été cette fille joviale que tout le monde connaît, mais cette fois, je ne me suis pas tû. Sur un ton froid mais sévère je lui ai dit:
_ Si se sont les conséquences de ta sterelité qui te rattrapent... Ne t'acharne pas sur moi.
_ ( Étonnée) Comment sais tu ça?
_ Occupe toi de trouver un enfant et laisse moi tranquille.
Elle repris ses esprits et me dis
_ Twizy...tu es assez grande maintenant et comme tu veux jouer à ce jeux là, vient t'asseoir et écoute! Nous verrons bien qui aura le coeur brisé en dernière.
Même si j'étais fâché, je fis ce qu'elle me dit et elle commençait
_ J'ai la peau rosée parce que j'ai découvert que j'ai un cancer de la peau. Je me dépigmentait la peau depuis mes 19 ans. Si tu veux savoir pourquoi tu es noire, éh bien ce n'est pas parce que je l'étais, mais c'est parce que tu n'es pas ma fille mais celle de ma soeur.

Tout de suite mon coeur pris un énorme choc, je ne croyait pas ce que je venait d'entendre que déjà mes yeux se remplissaient rapidement de larmes tandis qu'elle enchaînait.

_ Depuis notre jeune âge, ma soeur jumelle et moi nous faisions prostituer par nos parents. Nous étions pauvres et notre père n'avait pas de boulot, mes études , j'ai pu les finir parce que ma soeur et moi couchions chacune avec notre proviseur. Lorsque je suis tombée enceinte de lui et que j'ai informé mes parents, ils m'ont fait avorter pour éviter les ennuis. Or que ma soeur elle, continuait de le voir. Un ans plus tard, quand elle aussi eu appris qu'elle était enceinte, elle en parla à ce proviseur. Il était marié et ne voulait pas d'enfant avec une autre femme encore moins avec une fille de 17 ans, ça serait très mal vu par son entourage et il aurait eu de graves problèmes avec sa femme; ma soeur non plus ne voulait pas de cet enfant mais moi si. Après mon avortement, on m'a  diagnostiqué stérile et ce jour là, je te jure que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j'aurai pu tout faire pour retrouver cet enfant perdu mais il était trop tard. J'ai donc proposé à ma soeur de garder sa grossesse et qu'après je deviendrai la mère de son enfant, au début j'avais peur, je pensais qu'en te gardant dans son ventre elle finirai par t'aimer, chose qui ne sait jamais réalisé vu qu'à ta naissance les médecin ont constatés que tu étais attardée, du coup je t'ai adopté avec ta maladie. Plus le temps passait moins j'avais d'abonnés, nous ne vivions plus qu'avec les revenus de ma soeur, il fallait que je me mette au boulot, vu qu'aucun homme n'aurait accepter une fille qui a un enfant, je leur racontait la vrai version des faits , en même temps, j'avais commencé les produits de maquillage destinés à me faire blanchir le peau pour paraître plus belle et ça a fonctionné.
Au fil des ans, j'ai investi de l'argent pour pouvoir construire cette maison et mettre en oeuvre mon business.
_ C'est pour celà qu'il y avait autant d'hommes qui venaient te voir?
_ Oui.
_ Mais pourquoi m'avoir mêlé à tout celà.
_ Écoute ! Quand j'ai rencontré Raïd, c'était le seul homme qui m'a aimé quoi que je fasse et pour ce que je suis. Nous avions déjà prévu de nous marier et de fonder une famille avec ses enfants et pour mon entreprise, je ne serai plus une proxénète mais bien une mère maquerelle. Il fallait bien que toi aussi tu commences à te trouver un boulot et gagné de l'argent pour plus tard et...
_ Comment ça pour plus tard? Lui dis-je subitement, et arrête d'utiliser des mots que je ne comprends pas, "proxénète" ou "mère maquerelle" je n'en ai rien à foutre.
_ Tu sais que tu es malade , crit-elle, il fallait que tu trouves un boulot qui ne nécessite aucun diplôme, qui accepterait d'employé une attardée qui ne sais presque rien faire? Tu n'es même pas foutu de faire une pipe correctement !
Je me suis levée en pleurant , elle n'arrêtait pas de parler, je me dirigais vers la cuisine sans trop savoir quoi faire, les maux de tête m'envahissaient et mes poumons commençaient à me serrer le coeur. Je respirait le chien comme un voleur qui venait de finir une course-poursuite, elle arrivait en courant derrière moi, pleurant et criant que de toutes façons je ne lui ait apporté que des malchances dans sa vie, quand elle m'attrapa finalement par le t-shirt, d'un geste rapide, j'enfonçai le couteau dans son oeil puis plus un geste. Ce fut un moment de silence avant qu'elle n'éclate de douleur, l'oeil sanglant et comme si je fus possédé d'un esprit , je retirai le couteau et finissais ce que j'avais commencé, dès qu'un goutte de sang eut touché ma langue, je fus envahi de dégoût. Je me mis à gesticuler dans tous les sens avant de heurter un mur et de m'évanouir.
Je m'étais réveiller quelques heures plus tard allongée sur un lit d'hôpital,  amarrée de part et d'autres comme une psychopathe mais je ne bougeais pas. Une femme pénétra la salle, elle s'assit sur mon côté et n'arrêtait pas de me fixer, j'avais l'impression qu'elle  regardais chaque détail de mon visage un par un depuis mes cheveux jusqu'à ma bouche, comme si j'étais un phénomène ou un animal inconnu de toute l'existence humaine. Elle se présenta et se mit à parler, quand elle a dit << je suis thérapeute>> , je ne faisait plus attention à tout ce qu'elle racontais. Je regardais le plafond, il était identique à celui qui se trouvait dans notre cuisine et je me mis à rire.
Les jours se succèdaient et se ressemblaient, je ne cherchais même pas à faire de ce lieu, je ne rouspétait pas, on ne me détachais que pour des besoins primaires et j'étais toujours accompagnés par deux hommes ,d'ailleurs le plus jeune était très beau, j'avais bien remarqué ses lèvres roses et son tatouage sur le coup qui me donnait envie de l'embrasser, mais moi, je lui faisais peur.
La télévision qui se trouvait dans la salle voisine passait toujours les informations, vu que je ne pouvais que l'écouter, elle me rappelait notre radio à croire qu'elle n'étais que sur cette fréquence, puis j'entendis une journaliste raconter une histoire similaire à celle qui s'était passée avec ma mère,  vers la fin de son discours elle dit; << Bientôt cette jeune demoiselle de 19 ans sera jugée mais pour l'instant elle est en soin dans un hôpital spécialisée et on interdit à toute personne de lui rendre visite >>. Puis je me mis a sourire en gromellant " spécialisée", l'un des hommes qui me surveillait pressa le pas et alla appeler la thérapeute, quand elle s'est rapprochée, je me mis à rire encore plus fort en répétant <<attardée>>; <<spécialisée>> ; << qui aura le coeur briser en dernière?>> Puis je dis :
_ Éh bien, c'est toi qui a eu le coeur brisé.
Silence dans la salle, tous les yeux était braqués sur moi, intérieurement je me disais << enfin cet homme aux lèvres roses me regarde>>. La thérapeute me demandais si je voulais lui dire quelque chose étant donné que pendant toutes ces séances je restait muette. Elle pensait vraiment que j'étais bête, tout ce que je lui dirait aurait servi à me faire enfermé mais quoi que je dise,  mon sort était déjà scelle. Et je lui demanda d'écouter la fin du discours de la journaliste qui disait << cette jeune fille, accusée d'avoir poignardé sa mère 37 fois au niveau du coeur  intrigue toujours le médecin chargé de l'autopsie , par rapport au choix de cette partie du corps. Plus d'informations vous seront communiqués après les enquêtes, bien le bonsoir.>>

J'ai tué ma mèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant