III

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„ La mélopée des pas effrénés me berce,
rappelant à ma navrée solitude sans cesse,
ce jour funeste où je leur avais juré fidélité,
ces ruelles qui bien trop me connaissent.

On m'apparente à un nomade des villes,
doux euphémisme pour décrire mon exil,
puis persiste cette question acharnée,
suis-je seulement encore un civil ?

Passent les centaines de visages,
me dévisagent, murmurent du courage,
mais toujours dans leur yeux inanimés,
je devine n'être que le drame du paysage.

Ma faim sauvagement hurle,
le soleil sans délicatesse brûle,
et je reste assis à attendre, à espérer,
mon existence n'est-elle point ridicule ?

Maman je tente de garder la foi,
hélas la peur et sa ténorisante voix,
ont promis à mon coeur désabusé,
que jamais je ne retrouverai un chez-moi. "

Maman, j'ai peur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant