Les frères Malefoy

Chapitre 16

Harry avait passé une mauvaise nuit et son samedi commençait très mal. Il avait rejoint Aaron à la bibliothèque assez tôt et lui avait fait part de ses craintes quand à Lucius. Le blond lui avait alors apprit que depuis 3 jours, les planques de Voldemort étaient attaquées une par une mais que Voldemort avait, dès que Lucius était parti, décidé de changer toutes les planques que celui-ci connaissait.

Le blond l'avait abandonné là pour aller envoyer un hibou à sa mère. Harry se retrouvait à la bibliothèque, seul face à son devoir de potion qu'il n'avait aucune envie de faire. Et sa matinée devint encore pire quand il aperçut Drago se diriger vers lui. Il replongea sa tête dans son livre pour ne pas le regarder.

"Salut Harry, tu n'es pas venu à la tour hier soir."

"Tu devais être content."

"Quoi ? Bah nan, je t'ai attendu pendant une heure. Si t'avais un empêchement tu aurais pu me prévenir et au moins t'excuser."

"Ton frère n'est pas là, tu peux arrêter. Je ne lui raconterai pas."

"Mais je m'en fiche de Aaron, je veux savoir pourquoi tu n'étais pas venu hier soir."

"Je suis venu, dans ta salle commune pour te faire une surprise. Mais ne t'inquiète pas, je te laisserais tranquille et arrêterai de te "coller" avec mes "cheveux jamais coiffés" et mes "lunettes sales"."

Le brun se leva alors en lui adressant un regard froid, vide de toutes émotions. Le blond lui attrapa le bras pour le retenir.

"Tu sais bien que je ne le pensais pas."

"Ah oui ? Et bien tu l'as quand même dit."

Le gryffondor dégagea violement son bras et quitta la bibliothèque à grands pas. Quand Aaron revint dans la bibliothèque quelques minutes plus tard, il trouva son frère, totalement abattu.

"Drago, qu'est ce qui s'est passé ?"

Pendant que son jumeau lui racontait toute l'histoire, Aaron sentit que ses nerfs allaient craquer. Il n'en pouvait plus de leur histoire stupide. Ils étaient amoureux l'un de l'autre et pourtant ils ne pouvaient pas se parler sans que l'un face une connerie. Il était désespéré par leur comportement.

"Vous êtes vraiment des cas tout les deux. Vous réfléchissez jamais avant de parler ?"

"Bah si, je savais pas qu'il était là c'est tout."

"Donc tu veux sortir avec lui sans le dire à personne et continuer de l'insulter dans son dos ?!"

"Oui, sauf pour les insultes, là c'est juste que j'avais paniqué."

"Pourquoi tu veux te cacher ?"

"Fais pas l'idiot Aaron. Tu sais très bien qu'il veut tuer Tu-sais-qui. Et si il apprend que dans notre famille on est des mangemorts de père en fils, il ne voudra plus me voir." s'énerva Drago en baissant la voix pour qu'on ne l'entende pas.

"Harry est au courant pour Marvolo. Et il l'a bien prit. Tu te cherches des excuses, tu sais bien qu'il t'aurait tout pardonner. Il l'a bien fait pour vos années de disputes. Il faut juste que tu t'excuses, et vraiment cette fois, pas comme la dernière fois où tu voulais juste passer à autre chose. Tu vas le voir et tu lui dis que tu es désolé. Il veut juste que tu mettes ta fierté de côté pour montrer que tu tiens à lui. Malgré ses airs confiants, Harry n'a pas du tout confiance en lui. Il n'a pas l'habitude d'être aimé donc il pense que personne ne l'aimera jamais. Prouve lui le contraire." lui affirma Aaron avant de quitter la bibliothèque.

Drago n'avait jamais eu à s'excuser à quelqu'un de sa vie, après tout c'était un Malefoy. Il ne savait donc pas quoi faire pour que Harry et lui redeviennent comme avant. Ils avaient passé une journée ensemble et c'était déjà fini. Drago savait que c'était uniquement sa faute.

Pendant les deux jours qui suivirent l'incident il se retint d'aller voir le brun qui occupait toutes ses pensées. Celui-ci l'évitait comme il pouvait et avait toujours ce regard triste quand ils se croisaient. A chaque fois cela brisait un peu plus le cur de Drago. Mais il devait lui laisser de l'espace afin qu'ils puissent mieux repartir après.

En tout cas c'est comme ça que faisaient ces parents à chaque fois qu'ils se disputaient. Une fois ils étaient restés fâchés pendant un mois puis un soir au diner son père avait recommencé à parler comme-ci rien n'avait eu lieu, signe qu'il avait pardonné sa mère. Drago attendait donc sagement que le brun vienne lui parler. Mais ça faisait déjà une semaine et il n'y avait eu aucun changement. Aussi un jour alors que Harry lisait un livre Moldu dans la bibliothèque, Drago se décida à aller lui parler.

"Hey Harry." le brun ne leva même pas les yeux de sa lecture.

"Euh...tu...enfin..."

Le serpentard perdait tous ses moments face à l'indifférence du gryffon. Il prit une grande inspiration, après tout ce n'était pas la mer à boire.

"Voilà, j'aimerai savoir quand est-ce que tu recommencerais à me parler."

Le gryffon claqua son livre puis se leva d'un coup pour sortir de la salle. Il semblait en colère. Drago était effondré, il ne comprenait pas le brun. Il vit un groupe de Poufsouffle de deuxième année avancer vers lui. Il remit alors son masque hautain et leur crachat presque dessus.

"Qu'est ce que vous regardez ?"

Il les regarda s'enfuir en courant avec un sourire. Il avait encore une grande influence sur les autres élèves. Seul Potter semblait réussir à faire tomber son masque sans qu'il n'ai son mot à dire. Il rentra dans son dortoir plus abattue que jamais et se jeta sans ménagement sur son lit.

"Drago ça va ?" Théo l'avait suivi dans la chambre et s'assit sur son lit.

"Je sais pas quoi faire Théo, il ne veut même plus me parler, pourtant j'ai tout fait pour. Je lui ai même offert une boîte de chocogrenouille, il l'a même pas ouverte avant de la jeter. Je sais plus quoi faire."

"Pourtant Aaron m'avait dit qu'il attentait juste que tu t'excuses."

Théo avait parlé doucement pour réconforter Drago. Le blond renfonça sa tête dans son oreiller.

"Drago tu t'es excusé au moins ?" demanda Théo soupçonneux. "Drago ?"

"Mais...je sais pas comment faire. Je me suis jamais excusé avant, je ne vois pas pourquoi je le ferais. Il sait que je n'en pensais pas un mot."

"Oui mais tu l'as dit. Donc il faut que t'excuse, sinon comment veux-tu qu'il sache que tu tiens à lui, il a passé son temps à te courir après et toi tu ne fais rien pour lui." dit le serpentard.

"Je ne sais pas comment faire Théo. C'est trop dur pour moi. Tant pis, je ne le récupèrerais jamais et je me laisserais mourir de chagrin sous ma couette." s'écria le blond avec un ton dramatique en se laissant tomber sur son lit.

"Tu sais ce ne sont que trois petits mots, ça ne te tuera pas." annonça Théo avant de laisser son ami seul.