𝑁𝑜𝑖𝑟𝑐𝑒𝑢𝑟

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Quel secret inavouable se cache dans la tête de nos proches souffrants ?
Quel fantasme pervers entache nos organes et torture nos pauvres consciences ?
Quel problème se développe dans nos inconscients morbides et esseulés ?
Qu'avons-nous peur de dire quand la parole nous est volée ?

L'esprit est une longue route sur laquelle nous devons marcher
Mais dans la main, seuls, parfois accompagnés
De nos démons, de nos amours, de nos familles, de nos amis
De ces gens qui partagent nos vies ou de ceux qui sont partis.

Quel sentiment pénètre un coeur quand la tête se suicide ?
Quelle émotion danse dans nos âmes quand la souffrance nous affable ?
Quelle dangerosité se cache dans la passion et l'imprévisible ?
Quel souvenir torride ou glacial nous prive de nos jeunes espoirs ?

Les ténèbres, rien que les ténèbres entourent cet endroit sordide
Il n'y a que poussière, néant, oubli
Dans l'Enfer d'une personne, dans tous ces non-dits
Dans cette existence misérable qui vole la joie à nos poitrines intrépides.

Regarder en face, yeux dans les yeux, le Diable en personne qui danse
Danse comme un dieu ou une personnalité faite de souffrance
Ce mélange de douleur, de peur, de chaos
Que le désordre des pensées crée dans chacune de nos têtes décapitées.

Je Te vois, Toi, Lui, scintillant de victoire
Qui m'arrache celui pour qui je me bats
Tard le soir, ou tôt le matin
Qui me prive de lendemain et offre des promesses dérisoires.

Quelle obscurité renferme les yeux bleus des amoureux ?
Quelle torture se développe dans l'invisible ?
L'amour est-il plus fort que tous ces pieux ?
Plantés dans le thorax sans l'ombre d'un regret tangible ?

Je partirai sur les dunes, au delà du visible
J'irai sur ses cicatrices posées la pommade
Que le sentiment le plus fort du monde réalise, et dégouline
Entre mes mains de poète maudite et d'écrivaine timide.

Je donnerai à tes harpies une raison de me détester
À Lui qui trouble nos eaux calmes et limpides
Je donnerai à tes serpents venimeux une excuse de me voir mourir
Un prétexte pour que je souffre et que tu vives.

Quel cri monte de la gorge d'un être bancal qui ne parle pas ?
Quelle abomination se cache dans les striures de nos fossés ?
Quelle tombe se creuse pour celui qui aime les étoiles ?
Et qui pourtant n'envoie que des comètes meurtrières et épuisées ?

Je suis l'Ordre dans la tempête, la Droiture dans les extrêmes
Je suis la créatrice de la Beauté des sentiments invaincus
Je suis la douleur, quelques fois, de celui que j'aime
Toujours et éternellement celle dont le lien n'est pas rompu.

J'avancerai comme une soldate à la guerre
Et après avoir fait l'Amour, je combattrai la misère
Je suis la Lumière et la Clarté des coeurs
Qui s'aiment dans le malheur terrible et l'infini bonheur.

Que viennent les Enfers, mes bras les accueilleront
Qu'arrive la difficulté, je serai son meurtrier
Accusée de vivre et de réflexion
Je combattrai les chiens à trois têtes et les gorgones affamées.

Je serai le poing levé de nos confrères tombés
Je serai l'Anarchie dans la hiérarchie de tes pensées
Je suis l'Ennemi, oui, de ce qui te détruit
Et je suis l'Alliée de ton Espoir qui grandit.

Quelle noirceur née de nos passés ?
Des éléments sombres que peu peuvent supporter ?
Puis-je regarder ta douleur et pouvoir l'arrêter ?
Je ne sais pas. Mais tentons les choses si nous sommes condamnés.

Déboire poétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant