Red Eagles Riders ~ 2 - Mal, un Ange tombé du Ring ( Terminé, Sous Contrat)

~ PDV Malicia ~

Lors de mon retour chez moi, je gare de nouveau ma voiture sur le parking arrière du club de boxe, là où elle aurait dû se trouver si je n'avais pas dû ramener ce mec. Comme toujours, je râle pour la forme car je n'aurais jamais laissé cet homme dans cet état sans rien faire. Ma bonté me perdra, je le sais et Brice se fait un plaisir de me le rappeler à de nombreuses reprises, mais je suis ainsi.

Autant, je ne me mêle pas des problèmes, ayant déjà bien assez des miens à gérer, mais viens en aide si besoin. Bon, OK, j'ai quelque peu dérogé à ma propre règle là, mais merde, je ne pouvais pas rester les bras croisés à ce moment-là

Même si je me suis pris quelques coups, dont un bon au visage qui va certainement me valoir un bel œil au beurre noir, il n'en reste pas moins que je suis parvenue à les faire déguerpir. Eux aussi avec de belles traces sur leurs sales gueules, me rappelé-je alors avec un brin de fierté.

Je me souviens que ce mec que j'ai raccompagné, ce Red Eagles vu ce qui était inscrit sur son cuir, a laissé sa moto non loin du bar. Bon, je doute que quiconque ne viendrait à la toucher. Après tout, tout le monde sait que toucher la bécane d'un Biker revient pratiquement à signer son arrêt de mort. Mais ces enfoirés de Panthéras en seraient bien capables, en représailles de l'avoir aidé, donc autant éviter un bain de sang.

J'attrape mon téléphone et appelle Nox, un vieil ami et garagiste.

« Salut mon ange ! Ça fait un moment que tu ne m'as pas appelé ou que je n'ai eu de tes nouvelles ! Tout va bien ? » me demande-t-il alors avec une pointe d'inquiétude.

Pour ma part, une grimace se dessine sur mes lèvres quand j'entends ses paroles. Je m'en veux de ne pas l'avoir contacté plus souvent. Nox est ce qui se rapproche le plus d'un oncle, il a pris soin de moi depuis maintenant presque quinze ans. Cela faisait peu de temps que j'étais à la rue. Je traînais vers son garage, ce qui lui a permis de m'apercevoir et de venir me parler.

Je ne lui ai pas facilité la tâche au début, oh que non ! Je l'ai envoyé bouler, mais il n'a jamais abandonné pour autant. J'avais l'impression qu'il le faisait par pitié et je ne voulais pas que l'on agisse envers moi pour ça. Après tout, c'est mon choix si je me suis retrouvé là, du moins cela valait mieux que de me retrouver ballotée de famille en famille. Aucune d'elle ne voulait d'une enfant, puis d'une ado au sale caractère et qui ne se laissait pas dicter sa conduite.

À force, la colère et le dégoût ont su prendre place dans mon corps, mon esprit. Ces sentiments sont de vils serpents qui vous rongent et vous amènent à agir sans que vous ne le sachiez vraiment. Alors, il était hors de question que je ne laisse encore une personne tenter d'avoir le dessus sur moi, hors de question. J'ai donc rejeté Nox, de toutes les façons possibles. Seulement, si j'étais têtue, lui l'était encore plus et je l'ai vite appris. Chaque matin, il laissait devant son garage un sac avec de quoi me restaurer et boire. Geste que je n'acceptais pas.

Pourtant, il est clair que cela ne le dérangeait pas et il semblait certain que je finirai par le laisser approcher. Après un mois, j'ai fini par baisser légèrement la garde avec lui. Commençant par accepter la bouffe qu'il m'offrait, puis sont venus ensuite les vêtements. Rien de bien extraordinaire, mais autant dire que j'appréciais de pouvoir me changer plus souvent et surtout me sentir plus propre.

Après un mois de plus, il est venu me parler. Ce que j'ai alors pu voir dans son regard m'a surprise. Je ne m'y attendais pas. Après tout, il ne me connaissait pas alors pourquoi il s'inquiéterait pour une pauvre fille de la rue ? Pourtant ce fut bien le cas. Il me l'a prouvé en m'offrant de loger dans le studio à l'arrière de son garage. Je l'avais regardé avec suspicion. Cherchant où était l'arnaque mais il n'y en avait aucune et je l'ai vite compris.