Retour au bercail
Le train roulait vers Paris depuis deux heures maintenant.
Marinette semblait proie au sommeil mais ne parvenait pas à s'endormir, les paysages qui défilaient l'endormait mais la pression du stress dans sa cage thoracique l'en empêchait. Tikki, quant à elle, dormait paisiblement dans le sac à dos de la jeune fille, cette dernière lui jeta un rapide coup d'œil envieux.
Soupirant bruyamment, s'affalant de tout son être sur la table elle repensa aux derniers événements. Ses maîtres avaient estimé son entraînement abouti et avaient décidé de son départ en fin de semaine, lui laissant le temps de profiter de cette dernière semaine pour faire ses affaires et ses au revoir au temple où elle avait aimé étudier.
Elle partait pour affronter son destin et son passé. Elle n'avait pas envie d'y repenser. La tête lourde et plongée dans ses cauchemars elle s'endormit, laissant son corps fatigué se reposer un peu.
OoOoO
C'est Tikki qui la réveilla lorsqu'elles furent arrivées à destination. Depuis le sac de son amie, elle avait enclenchée une musique de Jagged Stone qui n'était pas vraiment célèbre pour des musiques douces. Sortie de la gare, elle inspira un bon coup puis commença à marcher en direction de la demeure des Dupain-Cheng. L'adolescente ne s'attarda pas en chemin, ne souhaitant pas être dehors alors que la nuit commençait à tomber ou croiser une connaissance.
Marinette s'arrêta sur le trottoir d'en face, observant la charmante boulangerie. Rien n'avait changé, la devanture était d'un blanc immaculé et des pâtisseries étaient exposées dans les vitrines comme dans son souvenir. De là où elle était, elle pouvait apercevoir son balcon malgré l'obscurité de la nuit. Elle prit le temps d'observer sa mère au comptoir, celle-ci était en train de balayer, ils n'allaient donc pas tarder à fermer boutique.
- Ça va aller Marinette ? Demanda son amie inquiète depuis sa capuche.
- Oui, ne t'inquiète pas Tikki.
La bleutée traversa le passage piéton et s'apprêta à ouvrir la porte. Elle inspira un bon coup se préparant à faire face au torrent de larmes de sa mère. Elle avait jugé bon de leur faire surprise de son retour parmi eux. Elle pénétra dans la boulangerie, la petite cloche de la porte avertie la femme de son arrivée.
- Nous sommes fermés, dit la boulangère en se retournant.
Sabine Dupain-Cheng n'en croyait pas ses yeux, devant elle se trouvait sa merveilleuse petite fille. Elle lâcha subitement son balais et couru serrer sa fille dans ses bras.
- Marinette ? C'est bien toi ?
Elle tremblait entre ses bras, la jeune fille dû se faire violence pour ne pas pleurer à son tour et répondit à l'étreinte de sa mère. Son père arriva à son tour, alerté par les pleurs de sa femme depuis l'arrière cuisine. Il avança et les serra toutes les deux sans dire un mot, pleurant silencieusement le retour de sa fille.
Après quelques minutes ils se lâchèrent, ses deux parents essuyant silencieusement leurs larmes. Tom fut le premier à parler, proposant simplement à sa fille de monter dans l'appartement le temps qu'ils ferment la boulangerie. Ses parents et elle avaient toujours été très complices, son absence et son silence avaient du faire du mal à ses parents.
Marinette se retrouva dans l'appartement de ses parents, rien n'avait vraiment changé. Quelques décorations avaient été ajoutées par-ci par-là. Des cadres contenants des photos d'eux la firent sourire, cette année avait dû être dur pour eux. Au temple, les objets électroniques étaient interdits et toutes communications coupées, elle n'avait pas le droit de quitter le domaine sans autorisation. Ses parents le savaient et ne comprenaient pas de tels mesures, mais en visitant le temple, ses professeurs leur avaient bien expliqués et avaient été très clairs.
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Lorsqu'on se reverra
Random《Tu n'aimerais pas savoir ce que je pense de toi.》 Elle était partie. Un clignement de yeux et elle s'était envolée, le vide prenant sa place. Elle devait revenir. Affronter son passé et finir ce qu'elle avait commencé. Informations : - Refus de tou...