Comment te sent-tu ? Voilà la question que j'aimerais poser, mais la peur de briser le silence mis empêche.
Je te regarde.
Depuis que je t'ai emmené avec moi, tu observes le moindre de mes mouvements.
Tu me fais sourire. J'apprécie ton attitude, calme et méfiant, ce qui conduit à ton mutisme.
Je crois que tu attends. Je ne comprends pas la raison puisque c'est mon rôle de t'attendre, pas le tien.
Tu n'en es peut-être pas conscient.
Pour briser ce silence qui plane autour de nous, je prends la parole :
- Pourquoi donc fais-tu ça ?
Dans un sursaut par le son de ma voix, tu me regardes, ou devrais-je dire le masque qui cache mon visage, et puis dans un air d'incompréhension me réponds simplement par un petit :
- Quoi ?
Je souris de plus belle.
- Attendre ne te servira à rien. La seule chose que je veux c'est la réponse à ma question. Te souviens-tu ? questionnais-je.
- Oui, je crois bien : " ai-je peur de la mort ?" est la question.
Surprise, je t'observe, cherchant pourquoi tu ne réponds pas à la question. Il te suffit de dire oui ou bien non, ce n'est pas sorcier.
- Réponds au plus vite, dans ce cas ! dis-je en haussant le ton de ma voix.
Cette fois-ci, c'est à ton tour de me sourire. Déboussolée, je tourne mon visage vers ma droite, voulant résoudre mon incompréhension. À ce moment tu décides de prendre la parole :
- Désolé, je pense que je te répondrai quand je saurai qui tu es et où compte-tu m'envoyer selon ma réponse.
Première fois. Première fois que l'on me dit ça. Vaincue, je m'allonge à ce que vous appelez le sol, non sans lâché un soupir abattu.
Arrête.
Arrête-toi.
S'il-te-plaît.
Tu comptes me faire souffrir ?
En restant plus de temps avec moi, tu ne pourras que me faire du mal.
Je suis égoïste.
Alors vas-t-en.
Un mouvement me sort de mes pensées.
Tu t'es allongé à côté de moi, toujours en guettant le moindre gestes, à défaut de ne pas pouvoir voir mon visage, dissimulé.
Je fais de même.
Nos visages se retrouvent tournés l'un vers l'autre.
Et pourtant, aucune gène.
Je me sens bien. Tu me calmes rien qu'en te regardant.
Je m'attacherai à toi, c'est une évidence. Je ne peux pas me mentir à moi-même...
Mais... J'ai peur ! Je sais que je vais te perdre de toute les manières qu'il soit !
Alors pourquoi ne rien te dire ?
Sur qui je suis.
Qui tu es et seras.
Sur ce qu'il nous entoure.
Je crois bien que je dois le faire, pour que ma souffrance soit moins forte lors de ton départ.
J'aimerai ne pas en avoir.
Du cœur.
Des émotions.
Voilà, mon malheur, chercher des gens, les questionner et les voir partir.
Tu l'as deviné.
Je le sens.
Tu es un être malin et intelligent.
- Je suis la mort, te dis-je.
(Merci d'avoir lu ! :))
VOUS LISEZ
Nous Sommes Que Personne Mais Pourtant...
Ficção AdolescenteTu t'appelles Personne. Tu es dans le coma pour la vie réelle. Mais pour moi, tu es bien là. Vivent. Tes yeux ouverts le prouvent. Mais maintenant, c'est a moi de rentrer dans ta vie. Voili voilou Je ne sais pas quoi dire... Lisez ou lisez pas comm...