Le bel Oiseau de nuit perce l'écran du ciel,
Et les étoiles glissent à travers la fissure.
La pluie devient brouillard, et les fleuves, crevasses.
Les monstres éveillés par la fuite du jour
Sortent des ombres floues voir comme Nuit est belle.
Drapée de pleurs d'enfants, au chaud sous sa parure,
Faisant fuir tous les Hommes avant que minuit passe,
Elle fait courir les eaux, éclore les faisans.
Derrière les arbres, perdue ? Qui sait bien,
Se cache une enfant seule, admirant tout de loin.
Ses grands yeux se remplissent de Nuit ; doucement
Nuit s'en approche puis chuchote tendrement :
« Pas de pleurs, bel Oiseau... Regarde droit devant,
Et oublie à jamais ta fade vie d'antan ».
Du bout de ses doigts, elle pare la fillette
De belles ailes immenses. Prenant son envol,
L'Oiseau ferme le ciel, replongeant la Nuit folle
Dans l'oubli d'un mois d'août dorant les pâquerettes.*****
Marie.
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La Danse Des Mots
PoetryRecueil de Coetica, un ensemble de poètes qui font danser les mots.