«Le secret des forts est de se contraindre sans répit. » Maurice Barrès
Que c'est beau! Hou la la !
Bon alors, qu'est ce que cette petite citation a à nous dire?
Elle nous donne la clé pour savoir si on est forts ou pas. Nous pouvons analyser cette phrase dans les deux sens. D'abord, première idée, les forts se contraignent tout le temps.
Qu'est-ce qu'une personne forte? Dans l'idée générale que nous nous faisons de la personne forte, il s'agit de quelqu'un de courageux, qui ne laisse pas tomber avant d'atteindre ses objectifs, qui peut sacrifier pour son bien ou le bien d'autrui quelques plaisirs ; c'est une personne aussi qui ne se laisse pas submerger par la détresse et qui accepte le destin tel qu'il est, mieux même, elle prend les devants.
Si je prends exemple sur ma propre vie, je vois que pour mes études, je dois encore sacrifier 11 ans de ma vie... J'accepte ce fait, car je sais qu'à la fin de la récompense est de pouvoir exercer le métier que je veux faire. Pendant le confinement aussi, j'étais celle qui essayait de favoriser la joie aux autres, en ayant de côté mes propres douleurs.
Se contraindre, c'est bien évidemment nécessaire dans notre société actuelle pour ne pas faire marcher dessus, les faibles n'ont pas leur place dans un monde où le pouvoir est sans cesse recherché. Il faut défendre sa part, défendre ses principes, se défendre face à la brutalité de la société. Alors se contraindre signifie pour moi que quand on veut être forts et s'imposer dans ce monde, il faut laisser de côté ses douleurs, ses peines, ses incertitudes; car peu importe que cela ne vous arrive pas souvent, il suffit d'une fois pour tomber. Il suffit de craquer une fois devant les mauvaises personnes pour que ceux-ci se servent de vos faiblesses contre vous.
Encore un exemple concret, j'ai remarqué que je craquais plus devant ma famille. La famille n'est pas un potentiel concurrent dans la société, la famille est un ensemble de personnes dans lequel nous sommes positionnés dès la naissance. Elle ne constitue pas une menace. Donc nous sommes plus à même de pleurer, de nous vider de nos émotions négatives, sur notre famille (ce qui peut s'avérer en réalité néfaste).
Même se contraindre physiquement peut améliorer notre image de personne forte. Une blessure fait mal, c'est scientifiquement prouvé par le fonctionnement nerveux. Pourtant, certains sont plus sujets à la douleur que d'autres, parce que ces autres se contraignent, ne savent pas passer l'expression de leur douleur.
Les forts se contraignent donc sentimentalement et physiquement et donc auront plus de mal à lâcher prise en remettant leur confiance sur les épaules d'un tiers. Les forts ne font confiance qu'à eux-mêmes et quelques personnes qu'ils ne comptent que sur les doigts d'une main. Les forts se contraignent à porter chaque décision qu'ils ont pris et à ne laisser personne avoir un pouvoir sur eux. Les forts se contraignent à tout garder sur leurs épaules. Les forts voient plus loin que maintenant ou demain, ils voient l'avenir sur le long terme et préfèrent prévoir sur cette échelle plutôt que de laisser laisser porter.
Mais être un fort maintenant n'est pas gage de réussite plus tard. Il faut entretenir cette force. Cela passe par une petite phase de purge de temps à d'autres, histoire de repartir encore plus fort qu'avant.
Au contraire d'un fort, un faible ne se contraint pas. Il laisse ses émotions et ses pensées circuler sans la moindre barrière. Ils font savoir qu'ils sont en parlant, souvent sur le dos des forts, sûrement par jalousie. Car si le chemin d'accès vers la faiblesse est facile à prendre, celui vers la force est beaucoup plus dur à franchir. Un faible palie à ses lacunes par le commérage et les bavardages. Cependant, il ne sait pas ce que le fort sait. La moindre pensée de travers, le moindre sentiment négatif, peut se retourner contre lui. Le faible continue donc de parler et de pleurer, de se plaindre constamment, sans rien changer à son comportement, sans rien apprendre de ses erreurs. Si le faible extériorise tout, il ne peut rien garder. Si le fort garde des souvenirs de ses erreurs passées pour se contraindre à ne plus les commettre la fois d'après, le faible est tel une passoire, il ne retient que les gros éléments, de manière incomplète parfois, en passant des informations clés . Le faible ne se contraint pas à retenir les moments douloureux de sa vie (ses échecs) et ne se contraint pas non plus à les surmonter, il reste pareil, n'évolue pas.
Voilà ce que je peux dire à propos de cette citation, elle m'aura permis une plus grande réflexion sur les notions de force et de faiblesse, elle m'aura permis de philosopher à ma manière, juste en donnant mon point de vue sur les choses et en analysant un point de vue scientifique.
J'espère ne pas avoir trop effrayé, je ne donne en tout cas que mon avis, celui du 29 mai 2020, qui peut sans doute évolué, car qui ne change pas dans sa vie ne vit en réalité que très peu.
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Vivre
Non-FictionCeci est mon recueil, mon recueil personnel de tout ce que j'ai pu écrire au fil de mon existence. Il ne contient donc pas seulement que des poèmes, mais aussi des lettres ou des petites réflexions que j'ai écrit et que je poste en toute modestie, j...