Aragorn décolla son visage de la pierre où il était poser, sentant les pas accélérer leur cadence. Les trois chasseurs avaient courut pendant trois jours et deux nuits, sans s'arrêter. Ils craignaient d'être distancé par la troupe d'orques qu'ils traquaient, mais également d'avoir à penser aux remords qui les traversaient. Ils préféraient essayer d'oublier qu'ils l'avaient laisser seule, elle, près du cadavre de leur défunt compagnon, presque sans défense.
-Ils ont forcé l'allure. Ils ont dû flairer notre présence. Vite ! dit Aragorn, en reprenant sa course.
-Allez, Gimli ! encouragea Legolas au nain qui trainait.
-Trois jours et trois nuits de poursuite. Sans manger. Ni se reposer. Et aucun signe de notre gibier alors que peut bien raconter un rocher.
Ils arrivèrent dans une vallée sèche, où leurs ennemis étaient passé, plus tôt dans la journée. Ils trouvèrent sur le sol, les broches qu'arboraient leurs amis sur leurs capes elfiques. Merry et Pippin étaient donc bien ici.
-Non sans raison tombent les feuilles de la Lórien. énonçat Aragorn.
-Ils sont peut-être en vie. relativisa Legolas.
-Et ils ont moins d'un jour d'avance !
Legolas et Aragorn reprirent un rythme soutenu, comme si l'épuisement n'avait pas d'effet sur eux. Gimli, pour sa part, peinait toujours à progresser.
-Plus vite, Gimli ! Nous gagnons du terrain !
-Les longues distances m'épuisent ! Nous les nains nous sommes des sprinters ! Redoutables sur les courtes distances !
-Le Rohan. dit Aragorn en s'arrêtant. Pays des Seigneurs des chevaux. Quelque chose d'étrange est à l'œuvre ici. Une force maléfique donne des ailes à ces créatures, et se dresse contre nous. Legolas, que voient vos yeux d'Elfe ?
-Leurs traces dévient au Nord-Est. Ils conduisent les Hobbits en Isengard !
-Saroumane, déclara Aragorn
Plaines du Rohan, vingt-quatre heures plus tôt.
Améïss ouvrit les yeux, doucement. Elle n'avait pas souvenir d'avoir dormi, pourtant elle se réveillait. Seulement elle n'était pas allonger sur le sol, du moins pas directement. Elle tourna la tête vers sa gauche, le plus discrètement possible, elle n'était plus dans la forêt. Non. Elle était dans une plaine, et elle était loin d'être seule. Elle était entourée de cavaliers, dans une sorte de camp improvisé. Gardant son sang froid, elle porta sa main sur son flan droit, où devait être son épée. Elle n'y était plus.
-Nous vous avons retiré vos armes, dit une voix à sa droite. Vous les laisser, sans connaître vos intentions aurait été imprudent.
L'homme qui lui avait parler était assis à son chevet, sans doute bien avant qu'elle n'ouvre les yeux. Il avait des cheveux blonds, hauteurs épaules, et des yeux bruns. Compte tenu de sa posture et de son armure, elle déduit qu'il devait être le commandant de cette petite armée.
-Je me contente de voir que vous avez émergé de votre sommeil , ma dame. Reprit-il.
-Où suis-je? Depuis quand suis-je inconsciente? dit-elle d'une voix calme.
-Cela fait un jour. Vous vous trouvez dans le royaume du Rohan, je me nomme Eomer, fils d'Eomund et neveu du roi Théoden.
-Le Rohan? Le Roi Théoden était, me semble t-il, un ami de Gandalf le Gris. Je me rassure de savoir que vous n'êtes pas nos ennemis.
-Le Roi Théoden est actuellement... Indisposé à reconnaitre ses amis, j'ai été bannis du Royaume. Je pense que vous en savez déjà suffisament, et nous ne savons rien de vous, ni votre nom, ni la raison pour laquelle nous vous avons trouver agonisante en haut d'un arbre.
Elle se rappelait à présent, les orques, l'arbre, sa blessure.
-Améïss, fille d'Ealhstan, pour vous servir mon seigneur, dit-elle ironiquement. Pour résumer, je voyageais avec neuf compagnons afin d'accomplir une quête, deux sont morts, deux ont du fuir pour continuer la quête, deux autres ont été emmener par les orques qui portent la marque blanche, et moi j'ai été blessé.
-Qu'est-il advenu des trois derniers?
-Ils sont partis aider nos amis aux mains des orques. Je ne pouvais pas partir avec eux et prendre le risque de les ralentir. Je suis rester dans la forêt, et j'ai commencer à me soigner. Malheureusement, d'autres orques sont arrivés. Je me suis hissée dans un arbre, afin qu'ils ne me trouvent pas. Ce qui a visiblement porter ses fruits. Seulement, l'adrénaline m'a permise de monter, malgré ma blessure, mais redescendre m'était impossible. J'ai du perdre connaissance là haut, et par je ne sais quel miracle, vous m'avez trouver.
-L'une de vos dagues a faillit tuer l'un de mes hommes, c'est comme cela que nous vous avons repérer, dit-il amusé. Quel est l'objet de votre quête?
Elle le regarda, interdit. Cet homme lui avait sauver la vie, et elle se sentait en confiance à ses cotés. Mais elle ne pouvait pas tout lui dévoiler, la quête de l'anneau devait rester secrète.
-Je ne puis vous dire en quoi elle consiste précisément, mais elle conduira à la sauvegarde de la Terre du Milieu, et à la destruction de Sauron. dit-elle sérieusement.
-Bien, j'imagine que je n'en saurait pas plus. Votre jambe guérit bien, même très bien. Cela doit venir du sang d'elfe qui coule dans vos veines, sans aucun doute.
Elle souleva la couverture qui la couvrait, puis examina sa jambe. La plaie s'était refermé, elle était propre. Elle ne ressentait pas de douleur, et était sure de pouvoir à nouveau marcher.
-En effet, mais vos soins n'y sont pas pour rien non plus, sourit-elle. Puis-je récupérer mes effets?
Il lui tendit sa sacoche, ainsi que ses armes, multiples. Elle s'asseya et constata qu'elle reposait sur un lit de camp, rudimentaire, qu'elle soupçonnait avoir été conçu pour elle. Elle attacha toutes ses armes, enfila ses bottes puis se releva.
-Que faites-vous? demanda l'homme en la suivant quitter le camp.
-Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour moi, mais j'ai perdu beaucoup de temps, je dois retrouver mes amis, dit elle déterminée.
-Dans cet état là? Êtes-vous folle? Je consens que vous avez une capacité de régénération impressionnante, mais je doute que vous puissiez déjà marcher sur de longues distances, encore moins courir! Restez ici, reprenez des forces, cavalez avec nous, vous n'aurez pas à marcher.
Elle ne répondit pas, et continua sa progression. Jamais Eomer n'avait vu une femme aussi déterminée, et si peu consciente de sa propre santé. Il faut avouer qu'elle avait de quoi couper le souffle, aussi belle et fougueuse qu'elle était. Il songea qu'elle n'aurait aucun mal à le mettre à terre si elle le voulait, bien qu'il ne l'ai jamais vu en action.
Mais là où sa détermination était sans failles, son corps ne suivit pas. Sa jambe faiblit, et elle faillit s'effondrer, si l'homme ne l'avait pas rattraper. Elle poussa un petit cri rageur, tandis qu'il la tenait encore plus fort dans ses bras.
-Vous serez rapidement sur pied Améïss, forcer ne vous mèneras à rien.
Elle accepta durement de se faire ramener au camp, où l'homme la nourrit, mais ne l'étouffa pas. Il comprenait qu'elle était indépendante, et y tenait plus que tout. Le repas sembla réchauffer un peu son cœur, car elle s'engagea joyeusement dans des conversations avec ses hommes, qui étaient pendus à ses lèvres. Eomer en retrait, observait la jeune femme avec un drôle de sentiment, et de drôles de rêves. Il osa penser qu'il la retiendrait bien auprès de lui.
-Mon seigneur, une troupe d'orques à été vue près de la Forêt de Fangorn.
-Je viens avec vous, s'exclama AméÏss.
-Je ne pense pas que...
-Je ne vais pas rester cachée , mes amis sont peut-être retenus prisonnier par cette troupe. Je serai à cheval, je ne vous gênerai pas. Je m'entraine au maniement de l'épée depuis que je suis en âge d'en tenir une.
-Bien, céda t-il, mais vous monterez derrière moi, et c'est non négociable.
-J'accepte, dit-elle immédiatement.
Peut-être qu'accepter de l'aide, pour une fois, la mènera exactement là où elle souhaite aller, en fin de compte.
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Chroniques d'une Humaine au Sang d'Elfe ~ TOME II
FanfictionLa Communauté de l'anneau est dissoute, et Frodon Sacquet, accompagné par Samsagace Gamegie, ne peuvent compter à présent que sur eux même. De leur coté, le reste de la Communauté, diminuée, part à la poursuite des ravisseurs des hobbits Meriadoc Br...