𝐏𝐑𝐄𝐓𝐓𝐘 𝐅𝐀𝐍𝐆𝐒 | chanbaek.

quarante neuf

CHAPITRE 49

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Jongin sur son épaule, Byun entra dans le cabinet de Yixing sans prendre le temps de toquer pour annoncer leur arrivée. Il aurait pu sortir tout droit d'un film d'horreur, ses vêtements étant trempés de sang.

"Tu pourrais...! Oh, bonjour monsieur Byun." Yixing cacha une bouteille dont l'étiquette avait été arrachée dans un tiroir de son bureau en essayant d'être le plus discret possible. Son sourire crispé n'aida pas sa cause mais cela ne l'empêcha pas de faire comme si de rien était. "Je peux vous aider?"

Le vampire ignora royalement le médecin, envoyant valser tous les objets posés sur la table d'observation. Il posa délicatement son fils dessus, avant de se tourner vers le propriétaire de cette clinique. "Tu penses que tu peux faire quelque chose?"

Prenant un air sérieux, l'homme attrapa ses lunettes posées sur son bureau. Il les mit, puis déchira le t-shirt du loup garou grâce à des ciseaux. Une fois la plaie dévoilée, il la nettoya avec délicatesse pour y voir plus clair.

Les deux vampires qui observaient la scène reculèrent légèrement, maintenant qu'ils se sentaient plus calmes ils comprirent pourquoi Chanyeol avait refusé de les accompagner. Tout ce sang leur faisait perdre la tête.

Yixing s'activait devant eux, faisant des allers retours entre la poubelle et son patient avec de nombreux cotons imbibés de sang dans les mains. Ils patientèrent pendant ce qu'il semblait être des heures mais était en réalité seulement une vingtaine de minutes, il revint vers eux avec un grand sourire béant sur les lèvres.

"Il va s'en sortir, vous n'avez pas à vous inquiéter. Grâce à sa peau si solide, la balle n'a pas fait beaucoup de dégâts. Plus de peur qu'autre chose." Le médecin se dirigea vers le lavabo pour enlever le sang de ses mains après qu'il ait totalement enroulé le torse du blessé avec un bandage blanc et épais.

"Merci Yixing." Le haut placé était sincère, il prit son ami dans ses bras, rassuré en apprenant que la vie de son précieux fils n'était pas en danger. "Je te revaudrai ça, est-ce qu'on peut le ramener à la maison dès maintenant?"

Le chinois ouvrit une porte dans le fond de la salle et d'un signe de tête il leur indiqua de le rejoindre. "Jongin peut dormir ici, ce sera plus sûr que de traverser la forêt entière sur votre dos."

Baekhyun et son père remercièrent une nouvelle fois le docteur avant de bouger avec soin le loup garou endormi dans sa chambre de fortune.

Ils lui chuchotèrent des mots doux à l'oreille puis saluèrent Yixing une fois qu'ils eurent passé la porte d'entrée. Maintenant que Jongin était en sécurité, ils devaient s'assurer que Chanyeol allait lui aussi tout aussi bien.

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"Chanyeol, il faut qu'on parle."

Le jeune homme se retourna vers son oncle une fois le reste des êtres surnaturels retournés dans la forêt dense. "Si c'est pour encore me parler de mes ancêtres, je peux me passer de cette conversation."

Seungwon soupira sans retenue, il s'approcha lentement du vampire mais n'osa pas poser sa main à nouveau sur lui. Sa nature le dégoûtait, mais il savait qu'il ne pouvait plus rien faire pour lui. "Nous allons rentrer en Amérique. Maintenant que nous savons en quelque sorte qui a tué ton père, nous devons faire notre rapport à l'organisation."

"Tu sais où vivent Baekhyun et sa famille et tu ne vas rien faire?" Chanyeol était honnêtement surpris, jamais il n'aurait cru que l'homme pouvait se montrer clément. "Tu vas sûrement le regretter."

"Oui mais ce n'étaient pas nos cibles. Contrairement à ce que tu penses, je ne suis pas un monstre." Il ramassa son fusil au sol avant de tourner le dos à son neveux. "Je cherche simplement à assurer la survie de l'humanité. Je suis heureux d'avoir pu te revoir une dernière fois, remercie ta mère pour moi."

Les yeux fixés sur les pins, le vampire ne répondit pas. Il ne bougea pas jusqu'à ce que le moteur du véhicule se mit à gronder, et avança dans l'herbe. Ses poignets le brûlaient, mais il était heureux. Ils avaient enfin un problème en moins, il ne leur restait plus qu'à dénicher ceux qui mettaient leur société entière en danger de mort.