L'adolescence des Maraudeurs était déjà pleine de rebondissements : blagues en tout genre et surprises du quotidien alimentaient leur scolarité à Poudlard. Mais cette dernière fut encore plus perturbée par l'arrivée d'une jeune fille assez particuli...
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AZÉLIA QUITTAIT la Grande Salle aux côtés du jeune Lupin pour rejoindre leur cours d'Arythmancie. Les deux élèves ne se pressaient pas puisqu'ils étaient largement dans les temps. La blonde laissa glisser son regard vers le garçon et se surprit à le détailler, ce qui était devenu une habitude depuis leur rencontre. Le visage du garçon était doux. Il avait un nez fin, un teint pâle mais parfois doré, des jolies lèvres roses, des yeux ambrés dans lesquels n'importe qui aurait pu se perdre durant des heures. Les mèches de cheveux de devant recouvraient le haut de son front de façon décoiffée mais charmante. La jeune sorcière se perdit dans sa concentration et rata la première marche qui menait à la salle de classe. Heureusement, d'un réflexe rapide et naturel, le garçon, qui était l'objet de sa distraction, la rattrapa et la remit sur pieds en un rien de temps.
« - Tout va bien ? Tu devrais faire attention, tu aurais pu te faire très mal si je n'avais pas pu te rattraper. »
La sorcière, elle, lui sourit de manière maladroite en signe d'excuse.
Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, elle avait eu le temps de se rapprocher de James et Sirius. Bien-sûr, elle avait sympathisé avec Rémus. Mais lorsqu'elle était avec lui, elle était très intimidée par le garçon. En traînant avec les maraudeurs, Azelia recevait beaucoup de mauvais regards de la part des jeunes filles, qu'elles soient de son année ou non. Elle ne comprenait pourquoi ces filles étaient si jalouses. Certes, les Maraudeurs avaient un certain charme, mais de là à réagir comme ça, alors que ces filles ne connaissent pas réellement les quatre garçons, c'était une réaction exagérée pour la nouvelle.
Lorsqu'ils arrivèrent dans leur salle, les deux Gryffondors s'installèrent côte à côte, à leur place habituelle. Alors que la blonde sortait ses affaires, une serdaigle s'assit devant Remus et se retourna pour lui dire : « - Bonjour Rémus, tu veux t'asseoir à côté de moi ? - Oh euh, non désolé. Je m'assois habituellement avec Azelia. »
Le jeune homme se tourna vers la concernée afin de signaler sa présence. Elle lui sourit, tout en fronçant les sourcils.
« - Justement. Ça te changerait pour ne pas t'ennuyer. À ce que j'ai entendu elle n'est pas très bavarde. »
Ce fut le tour de Rémus de froncer les sourcils. Il allait répondre lorsque le professeur intima le silence, ce qui l'arrêta dans son élan. Azelia, quant à elle, était vexée par la remarque de la bleu et bronze. Elle ne pouvais pas parler mais elle n'était pas sourde. Elle ne pensait pas que son mutisme serait un frein à l'amitié que lui portait les gens. Elle savait que ça ne la rendait pas bavarde, mais le fait qu'elle pouvait parler grâce à son parchemin l'aidait à communiquer facilement et à prendre part aux discussions.
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Le soir venu, Azelia se retrouvait seule avec Lily dans la salle commune.
« - Azelia je vois bien que ça ne va pas. Tu veux en parler ? - Je sais que je ne devrais pas m'en faire pour si peu. Mais ce matin une fille de Serdaigle est venue demander à Rémus s'il voulait s'asseoir à côté d'elle alors que nous étions déjà installés. - C'est pour ça que tu es dans cet état ? - Non ! Enfin... en fait elle lui a dit qu'il devait s'ennuyait avec moi car j'étais muette. - Oh... Il n'y a rien d'ennuyant avec toi ! Ce n'est pas parce que tu ne peux pas parler de vive voix que tu ne peux pas être drôle ou intéressante ! Cette fille est superficielle et je suis sûre que Remus sait faire la part des choses. Qu'est ce qu'il lui a répondu ? - Rien. Le professeur a interrompu l'échange. - Je vois. Je suis persuadée que tu n'as pas à t'en faire. Les Maraudeurs peuvent être très stupides, mais ils voient souvent clair dans le jeu des groupies qui leur tournent autour. »
James qui venait d'arriver, suivit des trois autres garçons, s'exclama : « - Nous ne sommes pas stupides enfin ! De quoi parliez-vous ? - Rien de très interessant. Juste de Sirius qui ne trouve que des filles superficielles. - Et alors ? C'est pas comme si j'allais me marier avec. - Tu l'as dit patmol. Tu imagines tes enfants plus tard avec ce genre de fille ? Des chiens galeux avec une énorme couche de rouge à lèvre et des faux-cils ! »
James était tordu de rire. Rémus, qui s'était installé dans un fauteuil avec un livre, esquissa un sourire. Peter lui rigolait franchement.
« - Comment vois-tu mes enfants avec quelqu'un de normal ? - Oh je suppose que tu n'auras pas besoin de leur acheter des potions démaquillantes tous les jours ! - Comment ça ? - Ce seront des chiens galeux certes ! Mais sans maquillage ! »
Les maraudeurs éclataient de rire, excepté Sirius qui boudait. Azelia et Lily trouvaient cette scène amusante mais ne comprenaient pas la comparaison avec les chiens galeux.
« - Excusez-moi, je vais chercher un livre. »
Azelia monta donc les escaliers en direction du dortoir alors que Sirius grognait des choses incompréhensibles à l'encontre de ses amis. La jeune fille récupéra Les Contes de Beedle Le Barde, un recueil de contes pour enfants que ses parents lui lisaient souvent lorsqu'elle était petite. Elle se permit même un morceau de chocolat qu'elle enroulât soigneusement dans un papier. Lorsqu'elle descendit les escaliers, c'était bien plus calme et les fous-rires avaient cessé.
Elle s'installa en allonger sur un coin d'un canapé proche du fauteuil de Rémus. Si elle pouvait garder une proximité avec le garçon, pourquoi s'en priver ? Kwiki en profita pour se lover au creux de sa clavicule. Son amie rousse se tourna, intéressée par son livre.
« - Qu'est ce que tu lis ? - Oh ça ? C'est une ancienne édition des Contes de Beedle Le Barde. Mes parents me les lisaient souvent, enfant. Je suis un peu nostalgique. - J'en avais déjà entendu parlé, mais je ne les ai jamais lues. - Je pourrais te le prêter si tu veux. Ça pourrait peut être agrandir ta culture du monde sorcier. »
Après ça, Azelia sortit son morceau de chocolat de son papier et cassa un petit morceau avant de le mettre en bouche. Ce dernier fondait délicieusement sur sa langue et la jeune femme en était ravie. Le garçon à côté d'elle posa les yeux sur sa camarade. Elle le remarqua directement et, lorsqu'elle vit son regard perdu vers le chocolat, elle ricana silencieusement avant de lui proposer un morceau. Il accepta avec joie. La gryffondor sépara son chocolat en deux et donna une moitié à Rémus.
« - Mais Azelia c'est beaucoup trop ! - Ose me dire que tu n'arriveras pas à tout manger... - Ce n'est pas ça, il te reste beaucoup moins maintenant ! - Ne t'inquiète pas, il m'en reste une petite réserve. »
Il quitta des yeux le parchemin avant de reposer son regard vers elle. La blonde lui adressa alors un clin d'œil auquel le garçon répondit avec un grand sourire qui dévoila ses dents blanches. Ce sourire fit ressentir des papillons dans le ventre de la jeune femme, qui eu la soudaine pensée qu'elle n'avait jamais vu un sourire aussi beau. Elle en venait même à complimenter sa dentition silencieusement. Chacun se remit à sa lecture, alors que quatre paires d'yeux restaient accrochés aux deux jeunes gens.
