Chapitre 2 : Des informations ont toujours un prix

77 2 0
                                    

Avant de quitter l'humble auberge sans dessus-dessous, Zenitsu dédommagea le tenancier qui était aussi resté bouche-bée. Ce genre de scènes n'arrivait pas souvent dans la ville d'Hôsenka. Nous partîmes de cet endroit. Il était 21h du soir, la nuit commença à tomber sur la ville, tandis que nous débutions à entendre les festivités nocturnes qui forment la réputation de cette ville. On prit un chemin dans le centre-ville, au milieu de beaucoup de gens. Je n'étais pas très à l'aise. Mon visage trahissait des sentiments de méfiance. En effet, je faisais attention à tout ce qu'il se passait autour de moi et surtout je gardais un œil sur Zenitsu, après son approche théâtrale de tout à l'heure, rien de plus normal. Tout à coup, il me fixa du regard, et se mit à sourire et me disant : "Tu peux me faire confiance, tu sais." Je lui répondis avec agacement et en gigotant dans tous les sens : "Tu as failli me tuer tout à l'heure , je te rappelle !". Ce à quoi, il ajouta avec le même air : "Mais non, voyons, je voulais juste m'assurer de tes compétences de mage, je te rappelle que tu es un fils de roi." Je lui demanda avec stupéfaction d'où il tenait cette information et il se mit à rire aux éclats. Je me souvenais, alors, qu'il était un informateur de classe S, j'ai ravalé ma fierté en croisant les bras et en tirant la grimace.  

Plus je regardais autour de moi, plus je comprenais qu'Edolas, ma terre natale, avait de quoi envier à ce pays. Les gens s'amusaient, s'enlaçaient, rigolaient. D'autre part, on pouvait y trouver le calme et la paisibilité. En effet, Zenitsu voulut qu'on se pose à un endroit pour discuter de la raison de notre rencontre. Hôsenka est réputée pour ses bains thermales. C'est une ville d'eau très populaire. La grande rivière qui la traverse est reflétée le soir par toutes ces lumières magnifiques. Cette ville est vraiment belle, le paysage est paisible et le cadre idéal, rien à voir avec l'atmosphère globale d'Edolas. Alors que la lune se dévoilait à nous, Zenitsu et moi étions prêts à entrer dans la source thermale. L'eau était bien chaude, mon corps gémissait de plaisir. Zenitsu prit un air sérieux et m'interpella : "Jellal, le moment est venu qu'on ait cette discussion." Il avait raison. Mon âge et mes émotions spontanées ne doivent pas me faire perdre de vue mes objectifs. Je lui répondis d'un air déterminé : "on m'a dit que je pouvais te faire confiance. J'ai besoin de toi, de tes informations. Tu es au courant de ce qui se passe sur Edolas et de ce que le roi fait pour satisfaire ses envies démesurées. Cela fait 3 mois que j'erre sur EarthLand en quête de ces Animas. J'en ai repéré certaines mais mes pouvoirs ne me permettent pas de les débusquer à temps et encore moins de les fermer. Notre petit comité sur Edolas m'a envoyé ici, seul, pour ne pas éveiller les soupçons mais je ne pensais pas que la tâche serait autant difficile. J'ai besoin de toi Zenitsu.". Je lus sur son visage qu'il m'écouta avec sérieux. Un sourire se dessina sur son visage et il me répondit qu'il était, en effet, la bonne personne et il ajouta, qu'il pouvait, dans une certaine mesure, m'aider. 

Il m'affirma avoir déjà ressenti la présence de ces probables Animas sur Magnoria. Cependant, il avoua humblement qu'il ne pouvait pas les distinguer, chose que je comprends évidemment, dans la mesure où il n'a jamais franchi la porte d'une Anima. Il avait remarqué une chose, une sorte de répétition, de régularité. Selon lui, les Anima s'ouvriraient à des périodes précises. Il me demanda si j'en savais plus, je lui répondis avec dédain que c'était censé être lui l'informateur. Je commença donc à lui expliquer ce que je savais précisément, ce que mon père, le roi, avait pu me révéler à ce sujet. Ce que je sais précisément, c'est que ces Animas apparaissent lorsqu'il y a une multitude d'éthernanos. Celles-ci se retrouvent comme brouillées par les Animas et forment donc une porte, un couloir qui permettent la jonction entre nos deux mondes. Les coutumes d'Edolas ne sont pas si éloignées de celles d'EarthLand. Zenitsu me demanda d'expliciter ceci. Je lui répondis donc, qu'à Edolas, le cours du temps suit le calendrier ancestral edolassien, lui-même découlant de celui des Exceed. Zenitsu dis qu'il avait déjà entendu parler de ces Exceed, mais qu'il n'en avait jamais vu. De ce fait, notre temps est rythmé par trois événements majeurs, à savoir le temps des semences, le temps de la floraison, et le temps de la récolte. Ce à quoi, il me répondit : " J'ai donc affaire à des paysans...". Je lui répondis avec mécontentement : "La ferme !". Il est agaçant mais compréhensif et drôle. Je lui énonça donc à quels moments de l'année, ces différents temps correspondaient. Zenitsu réfléchissait quelques instants, tentant de trouver une constante entre ces phénomènes. Il me répondit d'un air inquisiteur : "Il semblerait bien qu'il y ait une ligne conductrice marquée par ces différents temps. Cela pourrait se définir par vos différents besoins en magie suivant la période". Je le regarda avec admiration. Je pense qu'il a percé à jour le royaume d'Edolas. 

Il commença à se faire tard. Nous avions donc pris un bon bain chaud, et un repas bien fourni. Nous décidâmes de nous reposer un peu et de continuer demain matin. Il est vrai que je fatiguais mais je ne voulais pas lui montrer. A la première lueur du matin, je me réveilla, Zenitsu était déjà sur le balcon à se détendre tranquillement. Je décida de le rejoindre après quelques étirements matinaux. On se salua de manière informelle et il m'asséna une grosse claque dans le dos, je bondis de ma position en lui hurlant dessus : "Mais ça va pas la tête !". Il rigola en signe de réponse et je continua à grimacer. "Allons prendre l'air, Jellal", me dit-il. Je trouvai que c'était une bonne idée, d'autant que ça faisait une semaine que je ne me suis pas entrainé. Sur un terrain vide, on s'adonna à un petit entrainement matinal. Soudain, il me dit qu'il avait réfléchi pendant la nuit et qu'il était en mesure de me fournir les informations nécessaires en échange de quelque chose. Je lui répondis avec assurance que s'il voulait de l'argent, il pouvait toujours courir. Il rigola à nouveau en m'affirmant qu'il s'agit d'une chose d'une toute autre nature. 

Ma "petite organisation secrète" comme Zenitsu l'appela, lui avait assuré, que je devais lui payer ces informations de la manière dont il le voulait. Jusque là, un marché est un marché. Pour l'instant, j'avance sur EarthLand comme si j'étais à découvert, j'ai besoin de cet informateur de classe S, je ferais donc ce qu'il faut. Je lui demanda donc, avec interrogation : "Comment puis-je satisfaire tes envies si tu ne souhaites aucunement de l'argent ?". Il ferma les yeux, croisa les mains et souffla. Puis il me répondit qu'il cherchait un livre. De quel sorte de livre pouvait-il s'agir ?

Fairy Tail : Histoire de Mistgun. Arc Premier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant