#Coepouses#

Partie 7

****PDV de Aicha

Deux jours plus tard...

Cela fait deux nuits que je dors chez mon oncle et sa nouvelle compagne qui est tellement gentille avec moi. Elle ne m’a demandé pourquoi je suis revenue ou même ce qui se passe. On passait surtout de très bon moment. Elle a presque mon âge et se prénomme Fatim.
C’est mon oncle d’ailleurs qui m’a fait assoir et à trois reprises m’a demandé ce qui se passait dans mon foyer qui m’a poussé à revenir prématurément à la maison mais mes larmes refusaient toujours que je parle.

- Aicha ? Tu sais, un moment il va falloir que tu m’expliques ce qui t’arrive afin qu’on trouve une solution !
- Je ne veux d’aucune solution, je veux qu’on rompt ce lien et que je refasse ma vie comme je l’avais commencé. Depuis que mon chemin a croisé celui de Moctar, je n’ai connu que des problèmes.
- Hum ! Pourtant ce n’est pas ce que semble vouloir ton mari, il est venu plusieurs fois mais tu refuses toujours de le rencontrer. Qu’est-ce qui ne va pas ? Pleurer ne va résoudre aucun problème ma fille !
- Mon oncle, je ne veux juste plus du mariage ! Dans cette maison, même ma propre fille se ligue contre moi. Je prends de l’âge et tout ce que je veux c’est une stabilité mentale.
- Comment ça ? Expliques moi au moins pourquoi tu ne veux plus du mariage. Pour Malika, elle n’est qu’une enfant et acceptes aussi le fait qu’elle ne sait rien de toi à part que tu sois sa mère biologique et même cela je ne pense pas qu’elle comprenne ce que ça veut dire réellement.
- Il se fout de moi, Moctar a fait revenir sa première femme le jour même où nous étions revenus de notre voyage. Tu te rappelles que c’est lui même qui est venu me chercher ici pour que je devienne son épouse. Je ne voulais pas parce que je refuse de partager un homme. Pire, cette garce est dans la chambre dont j’ai moi même donné les plans pour la fondation. Elle m’a tout volé et mon bonheur avec.
- Ah Aicha !  Je te comprends tu sais ma fille. Ne penses pas aussi que je veuille te mettre la pression mais tu ne peux pas imposer une telle décision à ton époux. Tu ne peux pas lui empêcher de faire revenir sa première femme. Tu te dois juste d’exiger son respect, qu’il s’occupe aussi très bien de toi comme l’épouse que tu es. Dire que tu es contre un mariage polygame serait remettre les paroles saintes en question et je ne pense pas que ça soit ce que tu veux.
- Je ne suis pas contre le fait qu’il prenne une autre épouse ou même qu’il fasse revenir sa première femme mais qu’il la laisse se moquer de moi ou même qu’elle le malmène devant moi, je ne suis pas prête. Dans leur chambre, elle peut imposer son autorité mais qu’elle le fasse devant moi pour me rendre jalouse, je ne pense pas supporter.
- On comprend tout ce que tu dis mais tu sais dans chaque foyer même quand il n’y a pas la polygamie, les problèmes ne manquent pas. Les gens sourient et dépassent juste leurs sentiments. Si tu vas vouloir tout prendre à cœur au point de laisser et partir devant la première épreuve ce que tu vas quitter toujours. Moi que tu vois, qu’est-ce que je n’ai pas connu avec ta tante paix à son âme mais pourtant j’ai su lui pardonner et être au dessus de tout ça. Tu veux vraiment un conseil, ton mari t’aime et cela se voit. Ne cherches pas à être la seule dans son cœur. Fais tout pour être toi même, qu’il t’aime d’avantage pour ce que tu es et non pour impressionner ta coépouse. Deviens meilleure à ses yeux, c’est tout ton rôle comme ça. Prépares-toi ! Je te ramène chez toi et pour cette histoire de chambre, laisses ! Ne t’attardes pas sur des détails aussi minime. Deviens financièrement indépendante, crées toi une activité qui pourra te permettre de payer toi même des maisons afin que tu ne veuilles plus te battre avec qui que ce soit pour une chambre.

Sa femme m’a aidé et il est venu me trouver pour me dire qu’il a appelé Moctar. Ce dernier va nous rejoindre comme il est au bureau. Arrivés devant la maison, mon oncle est resté dans sa voiture le temps pour Moctar d’arriver ! Je suis rentré et cette Nafissa causait avec la soeur de mon mari Lalla dans le salon. Elles ne m’ont même pas entendu entrer et j’étais d’ailleurs le sujet de conversation.