Elle aimait transformer le monde avec ses mots.
Elle aimait le peindre. L'ajuster. Le façonner.
Elle aimait ce qui n'était pas réel.
Elle aimait ce qui n'existait pas.Parce que ce qui existait n'était pas beau.
Ce qui était réel, ce qui vivait, elle essayait de le détester.
Parce que si elle aimait aimer, elle souffrirait.
Elle voulait essayer de vivre sans moments de troubles, mais elle voulait aimer aussi.Elle ne trouvait pas d'entre-deux, de juste milieu. Elle ne trouvait rien.
Elle se détériorait, ou du moins savait qu'elle allait se détériorer.Elle ne voulait pas souffrir, ni faire souffrir,
Elle essayait de ne pas aimer, mais elle ne pouvait pas vivre sans amour.
Elle avait été blessée, elle ne voulait plus l'être.
Mais c'était impossible.Le monde était moche tel qu'il était, sans imagination, sans la peinture des yeux.
Alors elle peignait le monde pour pouvoir aimer vivre.
Et pour se dire que la souffrance était nécessaire.
Et pour espérer que demain serait mieux.
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la pluie n'est pas indifférente
Poesiesous un masque d'indifférence elle souriait les larmes ruisselant sur ses joues -- juste des pensées, un peu comme Pascal, mais plutôt aléatoires, pas forcément philosophiques, plutôt sentimentales, c'est un peu ce que mon coeur pense et ce que mes...