Chapitre 9 : Et maintenant?

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Flowey surveillait Sans anxieusement, tandis que les deux frères discutait dans la cuisine. Quand Red les a trouvé, Flowey n'a pas hésité une seconde et l'a supplié de sauver Sans, ce qu'il a fait sans se poser de questions. Il l'a porté jusque chez lui, allongé sur la canapé avec une couverture pour le tenir au chaud. Mais maintenant, Flowey était méfiant : Ils étaient dans la maison des frangins, après tout, et ils ont tout deux tenté de tuer Sans, et ont réussi à un certain point. En plus, le fait que papyrus ait laissé Sans mourir dans le froid et que Red savait probablement que Sans se faisait tuer et n'a pas levé le petit doigt pour les arrêter, tout ça n'aidait pas leur cas. Alors il veillait sur Sans depuis cinq heures maintenant, empêchant les deux squelettes d'approcher son ami. Oui, il était fatigué, avait toujours quelques engelures sur ses feuilles, mais à l'heure actuelle, le seul capable de les défendre était inconscient, et le resterait sans doute pour encore longtemps. Flowey reposa sa tête sur l'épaule de Sans, fermant les yeux un moment. 'Aller Sans, réveille-toi...'

Pendant ce temps, dans la cuisine...

"DONC...T'ES EN TRAIN DE ME DIRE QUE TU SAVAIS QUE CE MONSTRE ÉTAIT LÀ, ALLANT ET VENANT À SA GUISE COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT, ET QUE TU N'AS RIEN FAIT,C'EST ÇA?" Papyrus enfournait ses lasagnes au four, le referma et programma un minuteur pour sonner quand le plat serait prêt. Il semblait calme, mais Red ne le connaissait que trop bien: Papyrus était furieux, et était juste très doué pour dissimuler ses émotions. Il lui avait tout appris. "Ouais. Et donc?" Red resta concentré sur sa tâche, qui était d'une importance capitale: son cailloux de companie avait besoin de ses vermicelles, après tout. Un main saisit son bras, l'arrêtant net. Red leva les yeux vers son frère. "TU N'AS RIEN FAIT POUR L'ARRÊTER??!! COMMENT T'AS PU§" "Oh la ferme! J'étais supposé faire quoi? L'tuer sans pitié?" "NE JOUE PAS AUX IMBÉCILES AVEC MOI, FRANGIN. TU N(AS JAMAIS HÉSITÉ À TUER AVANT. MAINTENANT? À CAUSE DE TON INCOMPÉTENCE, LA GARDE ROYALE SERA VITE AU COURANT QU'UN FAIBLARD SE PROMÈNE DANS LE COIN. ASGORE LE SAURA. QU'EST-CE QUE J'RACONTE: TOUT L'UNDERGROUND VA LE SAVOIR!!" Papyrus criait à voix basse. "Oh? Alors c'est d'ma faute, maintenant? Je l'ai laissé aller vers toi, pensant qu'tu finirai le travail. Et pourtant il est là, vivant et dans not' maison. Alors de rejeter la faute sur moi, t'es tout aussi responsable que moi." Sans grogna. "C'EST TOI QUI M'A DEMANDÉ DE NE PAS L'ACHEVER, TU T'SOUVIENS? TU M'AS ENVOYÉ UN MESSAGE ME DISANT DE L'ÉPARGNER." "Message qu t'aurais très bien pu ignorer, vu qu't'étais en plein combat." Red avait un sourire victorieux sur le lèvres. "Admet-le, tu voulais pas l'tuer non plus."

Il y eut une pause, durant laquelle les deux frères se fixaient l'un l'autre. Jusqu'à ce que Papyrus cède. "*Soupir* TRÈS BIEN. ET MAINTENANT, QU'EST-CE QU'ON FAIT?" "Bah, la première chose à faire serait d'le soigner." Sans se redressa, retirant les lasagnes du four juste avant que le minuteur ne sonne. "TU PLAISANTES? AVEC CETTE STUPIDE FLEUR QUI SE PREND POUR UN CHIEN D'GARDE, ON PEUT RIEN FAIRE." "Pfffft,Hahahahahaha!!!"  Red éclata de rire, faisant probablement sursauter Flowey dans l'autre pièce. "QU'EST-CE QU'IL Y A DE SI DRÔLE?" Papyrus lui demanda, suspicieux. "Rien du tout frangin, juste que t'as peur d'une tout petite minuscule fleur qui f'rait même pas d'mal à un whimsun!" Papyrus se tenait là, un expression indescriptible sur le visage, quand soudainement il se précipita dans le salon d'un pas lourd. "LE TERRIBLE PAPYRUS N'A PEUR DE RIEN!!!!!" S'égosilla-t-il. Red continuait de pouffer alors qu'il fit glisser un part de lasagnes dans une assiette. Il s'arrêta un instant, avant de se tourner vers le frigo, l'ouvrit et en sortit une bouteille de ketchup.

Alors qu'il s'apprêtait à rentrer dans le salon, il entendit son frère et un colérique Flowey se crier dessus. Il soupira et entra. Flowey était trop occupé a essayer de mordre la main de Papyrus pour prêter attention à Red. Ce dernier assis Sans et le ramena contre lui. Il n'était plus froid du tout, mais dégageait à la place une douce chaleur, ce qui était...étrange pour Red. C'était nouveau, tellement nouveau et pour être honnête, il aimait cette sensation. Il se colla un peu plus contre Sans tout en faisant attention de ne pas rouvrir les blessures du plus petit, à la recherche de cette sensation de chaleur. Il frissonna légèrement au contact de Sans. "Qu'est-ce que tu fous?!" Flowey cria, remarquant enfin Red. "J'essaye de l'soigner, ça s'voit pas?" "Ôte tes salles pattes de lui!!" "...Tu n'me fais vraiment pas confiance, n'est-ce pas?" Flowey de mit à rire comme un fou. "Te faire confiance??!! Après ce que tu as fait?! Tu crois que je ne t'ai pas entendu tout à l'heure avec ton frère?! JE.SAIS.TOUT." Dit-il sur un ton sombre. "...J'suis désolé. Je sais qu' ça n'excusera jamais c'que j'ai fait, mais quand même...Je suis vraiment désolé. Pour tout." "...C'est rien, va. Je t'ai déjà pardonné depuis longtemps."

Ils se retournèrent tous vers Sans qui était enfin éveillé, surpris. "SANS! ENFIN!!" Sans dirigea un sourire désolé dans la direction de Flowey. "Heh, pardon de t'avoir autant inquiété." "Humph, t'as intérêt!" Flowey bouda, toujours dans la main de Papyrus. Sans regarda ce dernier, laissant de la gratitude transparaître dans son regard. "Merci Paps." "POURQUOI?" Il se tourna lorsqu'il entendit le surnom avec lequel Sans venait de l'appeler. C'était celui que son frère utilisait avant. "Eh bien, pour nous avoir épargner et nous avoir laissé rester ici." "TU DEVRAIS PLUTÔT REMERCIER MON FRÈRE ALORS." Papyrus grommela en croisant les bras. Sans se tourna, le bleu lui montant aux pommettes en réalisant à quel point ils étaient proches. "Merci Red, pour tout." Red le fixa un moment, avant de tourner la tête ailleurs. "C'est rien, Sweetheart. Tu d'vrais plutôt manger avant qu' ça r'froidisse." "Très bien." Sans prit une bouchée, voyant du coin de l'œil que Papyrus le regardait intensément. Il mangea silencieusement. "S-Sans? Qu'est-ce qui ne va pas?" Flowey demanda en paniquant, lorsqu'une larme roula le long de la pommette de Sans. "Ouais, *snif* J-je vais bien. C'est très bon, Paps." "BIEN SÛR QUE ÇA L'AIT,PAS BESOIN DE PLEURER POUR LE PROUVER." "O-oui, désolé. C'est juste...Ça m'a rappelé la cuisine de mon frère..." Tout le monde resta silencieux pendant un court instant, puis Papyrus se leva, monta les escaliers et se dirigea vers sa chambre. "Où tu vas,boss?" "DANS MA CHAMBRE? CRÉTIN.IL FAIT DÉJÀ NUIT." Il s'arrêta un moment, puis se tourna vers Sans qui était toujours sur le canapé. "BONNE NUIT." Puis il ferma sa porte derrière lui. "On devrait faire de même. Installe-toi bien, j'vais t'chercher un oreiller." "Et pourquoi il devrait dormir sur le canapé?" Red s'arrêta, mais ne se retourna pas. "...Il fait plus froid dans ma chambre qu'ici."

Après avoir ramené un oreiller pour Sans, il commençait à partir, mais se figea en sentant quelqu'un lui prendre le poignet. En temps normal, Red aurait réagi violemment, puisque ça signifiait généralement une attaque imminente. Mais là, il n'attaqua pas.  Ce contact était empreint de douceur et de gentillesse, contrairement aux contacts auxquels il était habitué. "Merci encore Red. J'ai l'impression que je ne pourrai jamais m'arrêter de le dire. Passe une bonne nuit." Sans lui souffla, ses yeux se fermant doucement. "...Bonne nuit,Sweetheart." avant de se téléporter dans sa chambre. Il regarda à peine autour de lui avant de s'effondrer sur son matelas, tentant de s'endormir. Mais bien sûr, les choses n'étaient jamais aussi simples. Il se tournait et retournait, encore et encore, mais le sommeil ne vint pas. 'C'est quoi mon problème?' Mais il connaissait déjà la réponse : c'était à cause de Sans.

C'était vraiment bizarre. Depuis qu'il avait rencontré le petit squelette, d'étranges émotions l'assaillaient, certains en contradiction avec d'autres. Et il y avait ce moment sur le canapé, quand il recherchait le contact de Sans, quand Sans lui a prit le poignet...Il s'était senti bien. C'était une première pour lui. Danger, Hostilité, Dureté, Haine, ces émotions étaient facile à comprendre pour lui, avec lesquels il avait vécut pendant longtemps. Sécurité,Amabilité, Gentillesse, Pardon, celles-ci lui étaient inconnu. Et pourtant, il voulait les ressentir encore plus. Mais une question le taraudait: 'Est-ce que ces juste ça qui m'attire...ou bien... lui?' Il ne trouva pas de réponses à sa question, le sommeil l'ayant enfin trouvé. Pour une fois, la maisonnée au complet dormait paisiblement.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               



Et voilà pour vous!! J'espère que vous avez aimé!! Juste pour info: Demain, je ne suis pas sûre de pouvoir sortir deux chapitres, je risque d'être assez occupée, j'espère que vous ne m'en voudrez pas!! Enfin bref, comme d'habitude, n'hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir! Je vous souhaite une bonne journée/soirée/nuit, et à bientôt!!

Sometimes Kindness is enoughOù les histoires vivent. Découvrez maintenant