Shoto X Oc Lemon - Love Life

Chapitre 1

J + 8

Le jour ce levait lentement sur la ville, les rayons de soleil traversaient la vitre et venaient se poser sur les draps du lit. La chambre s'illumina alors peu à peu.

Déjà réveillé, Shoto regardait sa bien aimée assoupie à ses côtés, l'air si calme et détendue. Il caressa ses longs cheveux immaculés du bout des doigts, les écartant de son fin visage.
Elle avait le nez enfouit dans sa couette, ne laissant dépasser que le haut de son visage.

Il descendit ses caresses jusqu'à tomber délicatement sur sa cicatrice. Ces traits profonds et rougis, si sensible également, avaient massacrés ce faciès des plus beaux.
Les sillons commençaient au milieu de son front, puis contournèrent son œil par extérieur, avant de fendre sa pompette en deux parties.

Pensif, il continua à faire glisser son index le long d'une des failles, ne semblant pas remarquer la gêne que cela occasionnait à la blonde.

Elle ne tarda pas à se réveiller, presque en sursaut, et à attrapé le poignet de son amant pour l'éloigner d'elle.
Shoto sorti de ses pensées, tout autant surpris qu'elle.
La prise sur son bras se desserra lentement, il ne quitta pas les yeux bleu turquoise fixant les siens:

<< Tu sais que j'aime pas ça... Chuchota-elle en plaquant sa main sur sa poitrine.

- Excuse moi... J'ai oublier que c'était sensible. >>

Il la serra contre lui, voulant se faire un peu mieux pardonner.
Elle se lova contre lui, appréciant la chaleur qu'il dégageait. Cela lui procura un sourire:
<< Petit Chat. Lui souffla-t-il contre ses cheveux>>
Elle ronronna pour toute réponse.

Ce cocon d'amour et de tendresse était tout ce qu'il lui fallait, après les derniers événements. Elle n'était pas arriver depuis longtemps dans cette ville, encore moins à UA, et pourtant elle était déjà sur les rotules. 

Voyant qu'elle plongeait dans ses pensées, non pas les plus joyeuses comme il pouvait le savoir, il caressa sa joue tendrement:

<< Eyeris? >>

Elle répondit par un bref fredonnement accablé:

<< On va devoir aller en cour.

- Pas envie... >>

Il s'en doutait.

Shoto continua à la câliner en l'interrogeant:

<< Pourquoi? >>

Elle laissa planer un long silence avant d'écarter la main qui l'attendrissait:

<< Après ce qu'il s'est passé... Je pense pas être prête à y retourner.

- Justement, montre que tu es forte, que tu passes au-dessus de tout ça.

- C'est pas aussi simple... Je suis sûre qu'ils auraient préférés que je reste sous ce putain de gymnase >>

Sa douce main blanche se crispa sur la sienne, ses ongles raclant sur sa peau froide. Elle continua, la gorge se nouant:

<< Pourquoi ça tombe sur moi?... Parce que je suis la meilleure? Parce que je suis bien foutue? Belle?... Ou juste parce que l'autre garce est jalouse?>>

Sa tristesse se transforma peu à peu en colère:

<< Ouai... Je suis plus intelligente, plus belle, élégante, bien mieux foutue... J'ai jamais voulu avoir des plus gros seins et un joli petit cul... Je suis une battante. Je n'ai pas acheté mes valeurs, je les ais gagné... Je traine pas sur le trottoir à cinq heure du soir... Et elle s'étonne encore tu lui a dit non. Qu'elle idiote.

- Tu es bien mieux qu'elle, ma chérie.

- Oh mais je le sais ne t'en fais pas.>>

Eyeris se redressa, s'étirant de tout son long alors que la couverture s'entassa sur ses genoux dévoilant sa poitrine nue:

<< Maintenant c'est moi l'intelo à très gros boobs. >>

Du même mouvement, Shoto se redressa à son tour pour l'embrasser.
Le baiser fut doux, passionné, bien différent de celui de la veille.

Eyeris y répondit légèrement surprise, voilà bien longtemps qu'elle aurait rêvé de pouvoir partager cela avec quelqu'un.

Il finit par s'éloigner, la laissant à nouveau respirer:

<< J'ai passé une nuit merveilleuse... Souffla-t-il en remettant une mèche derrière l'oreille de la blonde, dévoilant d'avantage sa cicatrice profonde.

- Et mon donc... Ça doit bien faire dix ans que je n'ai pas passer une aussi bonne nuit... Si j'en ai eux un jour.

- Pense pas à ça, c'est derrière toi maintenant. >>

Elle hocha la tête, comme pour approuver ce qu'il disait, mais son regard la trahissait. Shoto s'en aperçu, son sourire, aussi rare qu'il était, s'évanouit aussitôt.

Comment pouvait-elle surmonter tout ça en si peu de temps ?

Toujours aussi maussade, Elle quitta les draps et alla jusqu'à son armoire, ne cherchant même pas à cacher sa nuditée.
Elle en sorti son uniforme et l'enfila, essayant toujours vainement de fermer sa veste grise malgré sa poitrine prohiminante.

Shoto se leva à son tour ne la quittant pas des yeux alors qu'elle remonta ses bas sombre en haut de ses cuisses.
Il s'habilla avec ses vêtements d'hier, il avait bien fait d'espérer que cette nuit se déroule, d'être venu en portant son uniforme pour ne pas devoir faire un détour chez lui. Son sac traînait même contre le mur, qu'il avait abandonné en entrant par la fenêtre.

Après avoir soigneusement tressé ses cheveux, posé sa natte sur son épaule et rabattu toute ses mèches en arrière, Eyeris attrapa son sac près de son bureau et le passa au-dessus de sa tête.
Ses yeux tombèrent sur son reveil:

<< Oh non, il est déjà cette heure ? Mon père va me tuer si je suis en retard.

- Ça va il reste une demie-heure.

- Tu sais pas à quel point on est loin du lycée ici. >>

Sur ses mots elle quitta la chambre, Shoto lui emboita le pas, la suivant jusqu'à la cuisine ou elle prit deux paquet de gâteaux et lui en donna un.

Tout en enlevant l'emballage à l'aide de ses dents, elle attrapa ses clés posées sur le buffet et abaissa la poignée avec son pied.

<< D'ailleurs... Fit-elle une fois sur le palier de l'immeuble. Je voudrais bien aller voir mon frère ce soir.

- Tout ce que tu voudras mon ange. >>

Après qu'il soit sorti aussi, elle verrouilla la porte et laissa tomber son trouceau dans sa poche qui émit un léger tintinement.
Son visage était resté livide, mais la mine qu'elle abordée ne devenue que plus triste.

C'est à peine si elle réagit lorsque son petit ami lui prit la main. Elle releva son air de chien battu sur lui, il répondit par un sourire compatissant.
Silencieusement elle s'éloigna, laissant sa main froide glisser sur son bras.
Puis elle disparut dans les escaliers sans un mot.