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Il faisait sombre, très sombre.
Comme si la nuit était tombée d'un seul coup.
On ne voyait rien dans ce panache de fumée, seulement les rayons de lumière qui se faufilaient entre les divers débris entassés.Depuis combien de temps elle était la ? Allongée à plat ventre sur le parquet, le corps couvert de caillasses.
La poussière lui piquait les yeux à peine ouverts. Elle passa sa main sur son visage en se redressant sur son coude, ramenant vainement ses courtes mèches blonde en arrière.
Elle avait le corps tout engourdi, chaque mouvement fut une épreuve insurmontable. Seule sa jambes droite, bloquée sous une de ces lourdes poutres de béton, ne répondait pas.
Comment était-elle arrivé la ?Eyeris ne bougea plus, tachant de calmer sa respiration saccadée en rassemblant ses souvenirs.
L'air était impossible à respirer, sa gorge brûlait.
Elle ne se rappelait de rien, une affreuse douleur lui transperca le crâne à chaque image qui apparurent dans sa tête. Mais elle ne trouva aucune réponse.Les secondes passèrent, lentement, très lentement.
Il n'y avait aucun bruit, aucun souffle, aucun mouvement... Rien...
Quand elle s'en aperçu, elle releva la tête si violemment qu'elle eut des vertiges.
Elle ne vit que des gravats, encerclant la poche d'air. Il n'y avait aucune issue, aucune faille.Rassemblant toute la force qui lui restait, elle réussit à enlever sa jambe de sous la chape de beton.
Elle senti la douleur des qu'elle vue la plaie sur le flanc de son mollet droit.La douleur ne fut pas sa priorité, elle se préoccupait plutôt d'où elle était.
Eyeris se retourna jusqu'à ce dévisser la tête, cherchant à trouver une autre vie perdue comme elle.
Il n'y avait personne.
La panique s'empara d'elle:<< H... Hey... Y a quelqu'un ?... >>
Sa voix résonna quelque peu, puis s'éteignie. C'est quelques mots prononçés, dans cette si dense fumée, l'ettouffèrent.
Eyeris eut de plus en plus peur, était-elle vraiment seule ?
<< Y ... Y a quelqu'un ?! Ohé ! >>
Aucune réponse.
Elle commença à pleurer, qui pouvait bien l'entendre sous ce gymnase effondré ?
Qui aurait bien l'idée de venir la chercher la dessous ?Comme si sa vie n'était pas assez dure comme ça, la voila piégée sous les ruines d'un gymnase jusqu'à ce que quelqu'un la trouve, et dieu sait que cela peut prendre des jours.
Et sa jambe en sang ne l'aidera certainement pas à tenir.Assise sur le planchet gris, en-dessous de plusieurs tonnes de béton armé prêt à lui tomber sur la tête, seule, elle était au fond du gouffre.
Les jambes ramenées contre sa poitrine, les bras entourant ses genoux, elle pleurait toutes les larmes de son corps, murmurant à l'aide:
<< Trouvez moi... Pitié... Papa... >>
Ses sanglots s'intensifient.
Les chances de revoir le jour était si faible, encore plus celle de revoir tout ceux qu'elle amait.
Bien qu'elle ne le connaissait que depuis quelques jours, elle ne pouvait pas s'imaginer partir sans revoir son père au moins une fois, sans revoir son frère...
Vingt jours s'étaient écoulés depuis l'accident, vingt jours où elle ne vivait pas sans y penser.
Elle ne pourra sans doute pas lui dire au revoir, avant qu'il parte...Les larmes, mélangés à la crasse, coulèrent sur ses joues en y laissant des traces.
En relevant la tête, voulant trouver un peu d'air sain, son regard brouillé tomba sur une chose de couleur clair parmi les décombres.
Elle passa sa main sur son visage et essuya ses larmes pour mieux voir.Malgré le panache trouble, elle distingua parfaitement une main s'échappant des ruines.
L'élève à qui elle appartient n'avait sûrement pas résisté à éboulement.
Mais pouvrait bien t'il être ? Ou elle ?
À quelque mètre près c'était elle qui finissait écrasé sous les débris.Une chose est sûr, Eyeris ne voulait pas finir comme ça.
Ce n'était pas le moment de penser à ça.Elle leva la tête au ciel, qu'on ne voyait évidement pas.
Un faisceau de lumière s'abati sur son visage pâle, l'un des seuls qui éclairait la cave.
Combien de mètres la séparait-il de la surface ?
Comment les secours pourraient bien faire pour venir la chercher ?La structure était tellement instable, la moindre secousse pourrait tout faire s'effondrer à nouveau.
Et, avec tout ce béton accumulé, personne au monde n'aurait été en mesure de faire quoi que ce soit sans prendre ce risque.Au même moment ou elle se dit cela, un des morceaux du toit glissa sur l'une des poutres. Le tremblement suffit à ébranler les ruines, des roches tombèrent depuis le plafond suivies par des écrans de fumée grise.
Eyeris paniqua, elle se redressa sur ses jambes dans un sursaut et s'éloigna du centre de la poche d'air.
Les gravas se congnèrent les uns aux autres au-dessus de sa tête, s'entraînant d'un même mouvement.
Elle se tassa dans un coin de la salle, collée au murs de tauls en espérant y être à l'abri.
Elle ferma les yeux, effrayée, les mains serrées sur sa tête.
S'en était fini.Puis le calme revenu, aussi vite qu'il fut parti.
Le tremblement avait cessé, les bruits avec.
La blonde, devenue grise maintenant, se risqua à rouvrir les paupières.
Le nuage de fumée s'allongeait sur le sol jusqu'à totalement disparaître.
Les roches ne pleuvaient plus.Tapis dans l'ombre, le cœur battant la chamade, elle ne bougea plus.
La peur la dominait, elle tremblait de toute part.
Elle ne se sentait pas du tout en sécurité, et encore moins après cette frayeur.Cela pouvait recommencer, n'importe où, n'importe quand:
<<... À l'aide... Papa... Aiden...>>
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Shoto X Oc Lemon - Love Life
FanfictionHard lemon Shoto x Oc (fr) Love life Instagram: eyeris_ai