Prologue

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Les yeux jaunes des voitures mettent en lumière les bordures de la route, les nuages se fondent dans la nuit bleue. À bord du véhicule, je fais la course avec la lune et je divague dans le sombre sentier tracé sur mon chemin. Les arbres sont blancs et rendus flous avec la vitesse. Les kilomètres défilent et le vide se creuse toujours plus profondément. Le moteur rugit le compteur monte et puis, n'excelle-t-on pas dans les excès?Personne ne dit avoir les réponses aux questions,mais sommes-nous trop aveugles pour seulement les chercher? Peut-être bien, ça aussi c'est l'une des questions trottinant dans mon esprit et pour laquelle je n'ai toujours pas de réponse. 

Park Jimin, vingt-cinq ans. Je n'aimais ni les roses ni les arcs-en-ciel. Mais plutôt les orages et la pluie. Ça me faisait du bien de voir que le temps lui aussi n'allait pas bien. Je pouvais voir dans le ciel ce que mon cœur ne pouvais exprimer: un chagrin et une violence qui résidait en moi depuis bien longtemps. Je n'aimais pas, ou plutôt je n'aimait plus. J'avais enterré mon cœur sous un tas de gravats pour le laisser cicatriser tout seul. Pourtant il bat toujours, je l'entends battre encore chaque jour. 

J'observe tout, absolument chaque petit détail, les petites choses qu'une personne à l'habitude de faire. La façon dont elle parle ou encore ses réactions.Car oui, chaque détail compte, bien plus qu'on ne le croit. Le principe c'est d'apercevoir, analyser et se taire.

Il y a un silence de mort dans la voiture. Pourtant, j'entendais mon cœur battre, palpiter à l'intérieur. Très vite, je ralentis, arrivé à destination. Les portières qui claquaient raisonnaient dans la rue et dans ma tête. J'enlevai mon manteau et me déchaussai, grimpai les quelques escaliers qui semblent être l'Everest. Une porte qui s'ouvre et qui se ferme et je m'écroulai sur mes draps.Il faisait froid dans ma chambre silencieuse,Il n'y avait qu'une fenêtre aux carreaux fissurés filtrants la lumière de la lune, une lumière à la fois blanche et sombre, une lumière grisâtre. Je fixe cette vitre tachée d'eau, essayant de compter les gouttes de pluie et créer une certaine mélodie avec les clapotis rythmés. Mes yeux se fermaient et je me demandais, vais-je réussir à dormir cette nuit ? Sacrée rhétorique.

Décidément cette soirée n'est pas si différente des autres. À la fin, je me lèverait toujours de mon lit dans l'obscurité pour abandonner ma chambre, Morphée refusant de me rendre visite comme à son habitude. J'entends le silence. J'entends le vide. Je vois le noir. Pas un bruit. Je me sens apaisé, et pourtant effrayé. Chaque pas que je fais me paraît toujours plus dur, et pourtant à ma portée. Les couleurs semblent sombres, pourtant je perçois de la lumière. Ma tête est pleine, et en même temps si vide. Je ne me perçois même pas en train de réfléchir.

Mes pas résonnaient dans la vaste pièce constituée principalement de miroirs qui reflétaient l'éclat de la lune. Cet éclat qui m'accompagnait chaque soir, le seul témoins de chacun de mes mouvements, de chaque écorchure causée par mes chaussures frôlant le parquet. Cette lumière ni trop blanche ni trop sombre, une lumière grisâtre qui suffisait à m'éclairer durant mes nuits sans sommeil. Et puis, dans cette paisible nuit d'hiver, je laissais mon corps se défouler encore une fois, encore plus ardemment et encore plus longtemps pour remplacer le sommeil par quelque chose de plus captivant.




 Et puis, dans cette paisible nuit d'hiver, je laissais mon corps se défouler encore une fois, encore plus ardemment et encore plus longtemps pour remplacer le sommeil par quelque chose de plus captivant

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𝐋𝐮𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐠𝐫𝐢𝐬𝐚̂𝐭𝐫𝐞 | ₚ.ⱼₘOù les histoires vivent. Découvrez maintenant