Le rouquin déposait le dernier carton dans sa chambre, totalement épuisé et courbaturé jusqu'aux moindres recoins de son corps. Il ne tardait cependant pas à retourner dans le salon, afin de rejoindre sa compagne.
"Tu as déjà fini ?" s'étonna cette dernière, le voyant arriver jusqu'à elle.
"Oui. On finira de ranger ça plus tard, je suis claqué." lui répondit-il en déposant un tendre baiser sur son front. "Qu'est-ce que tu manges ?"
La jeune femme lui pointait du doigt un boîte cartonnée renfermant quelques donuts de couleur verte. Son compagnon ne tardait pas à rouler des yeux puis à piocher à son tour dans le petit compartiment afin de goûter à sa pâtisserie.
"C'est bon au moins ?" lui demanda-t-il l'air perplexe.
"Ouais c'est hyper bon, goûtes !" l'encouragea-t-elle.
Dans un haussement d'épaules, le mannequin prit une bouchée et, sans surprise, se retrouvait à tout finir, en quelques secondes. Il n'avait pas à être surprit, finalement, puisque tout ce que sa compagne aimait, il l'aimait. Et cela durait depuis des années déjà.
"La chambre du bébé sera prête quand ?" demanda la jeune femme après un léger silence.
Le rouquin essuyait ses doigts dans un simple bout de tissu en se tournant vers elle.
"Je finirais de tout peindre ce week-end et je monterai les meubles le même jour." lui répondit-il. "Normalement tout sera bon la semaine prochaine."
Sans pouvoir se retenir, la demoiselle se levait, après avoir aperçu une petit tâche verdâtre sur le coin des lèvres de son amant. Celui-ci, ne se doutant de rien se laissait faire, pensant simplement à recevoir un baiser comme remerciements de tous ses efforts.
Rapidement, le pouce de la brune raclait la petite goutte de nappage de sa pâtisserie puis l'apportait à ses lèvres, sans briser son contact visuel avec le coloré. Ses joues ne tardèrent pas à rosir en voyant les lèvres de son amant s'étirer et à se rappeler la dernière fois que l'un d'eux avait fait ce simple geste.
"Notre premier baiser remonte à combien de temps, déjà ?" lui demanda-t-il en passant son bras autour de sa hanche.
"Presque dix ans." répondit la jeune adulte, un fin sourire aux lèvres. "Et tu avais fait exactement ce que j'avais fait avant de m'embrasser."
"Il fallait dire que te voir aussi désemparée et rouge me laissait pas indifférent..." il avouait en déposant un tendre baiser sur ses lèvres.
À croire que leur passé était destiné à les suivre à jamais..
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