Le rouquin et son épouse venaient à peine de rentrer, étant allés chercher leur enfant. Cette dernière suivait justement leurs pas, son sac rosé sur ses épaules, et trottinait joyeusement, ayant hâte d'aller goûter.
Les deux jeunes parents avaient fait un rapide détour afin de combler la faim naissante de leur petite fille. La mère tenait alors d'une main celle de son mari, et de l'autre, un petit sac cartonné marron regroupant dedans une quantité importante de fraîches framboises.
"Cho, tu as des devoirs pour demain ?" lui demanda son père après avoir déposé sa veste sur le canapé et s'être tourné vers elle.
"Oui !" s'exclama cette dernière. "La maîtresse a dit qu'on devait écrire un joli papier pour quelqu'un qu'on veut qui devient notre copain !" chantonnait-elle en sautillant sur place.
La mère lançait un bref regard à son époux.
"Et tu sais à qui tu vas écrire cette lettre ?" demanda justement ce dernier en s'accroupissant face à son chef-d'oeuvre.
"Oui ! Mon n'amoureux !" avouait-elle, les joues délicatement rosies. "Je veux lui donner des bonbons comme maman a fait avec toi et après on va faire comme vous !"
"On va manger comme des cochons et on va faire pleins de photos pour être célèbres et riches !" reprit-elle toujours l'air enjouée.
La mère manquait de rire alors que le visage du rouquin se décomposait Apprendre que sa fille était amoureuse, à un âge aussi jeune que le sien, pouvait être surprenant, surtout que le pauvre père n'avait pas été préparé à entendre ça.
"Je vais aller manger et après je vais aller faire mon papier ! À plus tard papa !"
Les lèvres de l'enfant se posaient rapidement sur la joue de son paternel, puis cette dernière ne tardait pas à courir vers la cuisine, juste après avoir déposé son sac à côté du canapé et avoir salué sa mère.
Totalement sous le choc, le père tournait sa tête justement vers celle-ci.
"Elle... Elle est amoureuse !?"
Dans un rire, son épouse se penchait au dessus de lui et saisissait son visage en coupe.
"Je te rappelle que moi aussi j'étais amoureuse de toi en maternelle." lui murmura-t-elle. "Fais-toi vite à l'idée qu'elle grandit, parce que dans quelques années elle ne sera plus cette enfant joyeuse et surexcitée mais une jeune femme. Comme je l'ai été."
"Si elle est aussi gourmande que toi j'ai de quoi m'inquiéter." marmonna-t-il.
"Oh, je me suis calmée depuis." sourit-elle.
Ses yeux louchaient sur les lèvres de son époux.
"Surtout depuis que j'ai trouvé plus appétissant à goûter."
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