Prologue

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Dans un petit cottage isolé au beau milieu d'une clairière se trouvait une jeune femme. Celle-ci était en pleine préparation du dîner du soir lorsque sa petite fille entra en trombe dans la cuisine.

-- Maman ! Maman ! Regarde ! s'écria l'enfant en levant sa petite main vers sa mère pour montrer ce qu'elle tenait.

La jeune femme laissa la pâte à pain sur la table, s'essuya les mains sur son tablier et se pencha vers sa fille.

-- Oh ! C'est un joli bouquet que tu as là !
-- Il est pour toi maman !

Un doux sourire apparut sur le visage de cette femme qui prit lle cadeau de son enfant avant de la remercier d'une petite caresse dans les cheveux.

-- Je vais le mettre dans un vase. Ton père va bientôt arriver, tu devrais te changer avant son retour !

La petite fille quitta la cuisine en sautillant, heureuse que sa surprise plaise à sa maman. Elle gravit les marches et rejoignit sa chambre. Pendant qu'elle se changeait, au rez-de-chaussée, la porte d'entrée s'ouvrit sur un homme si grand qu'il dût baisser la tête afin de pénétrer dans la maison.

Ce dernier était vêtu d'une chemise à carreaux de couleur bleu et blanc, d'un pantalon marron sale et de bottes couvertes de terre. Il fut acceueillit par un baiser de sa femme qu'il prit dans ses puissants bras afin de lui retourner son affection. Comparée à son époux, la jeune était petite et frêle.

Si leur différences physiques faisaient déjà penser au fait qu'ils puissent être père et fille et non mari et femme, qu'en était-il des années qui les séparaient ? Elle était jeune et lui était considéré comme vieux alors qu'il n'avait que la quarantaine.... Afin que leur enfant ne souffre pas des critiques ni des regards des villageois, ses parents avaient quitté la ville peu de temps après l'annonce de la grossesse. Ils avaient trouvé ce cottage abandonné et Richard, le père de la petite fille, l'avait entièrement restauré afin que lui et sa petite famille puisse y loger.

-- Que se passe-t-il mon amour ? Je te sens tendu..., demanda la jeune femme en s'extirpant des bras de son époux pour mieux le regarder.

-- J'ai été en ville, les enfants continuent de disparaître. L'armée a instauré un couvre-feu.

Le visage de sa douce femme se décomposa. L'homme s'en voulait, il avait mentit à sa femme pensant que la situation allait s'arranger au plus vite. Malheureusement l'inverse s'était produit.

En effet, depuis la disparition du petit Tommy qui remontait désormais à plus d'un mois, la disparition d'enfant était de plus en plus fréquente. Certains parents avaient si peur qu'ils gardaient leurs enfants chez eux, ils ne laissaient plus sortir ni même aller à l'école. La panique régnait en ville, le maire, dépassé par la situation, avait donc fait appel à l'armée afin que les villageois puissent se sentir plus en sécurité. Pendant ce temps, la police menait toujours l'enquête. Ils avaient d'abord pensé à une simple fugue comme on en voit de partout dans le monde jusqu'à ce que les appels de parents deviennent de plus en plus fréquents. Désormais, ils étaient sur les traces d'un groupe de kidnappeurs.

-- L'armée ? Un couvre-feu ? Tu m'avais pourtant dit que ça s'était arrangé ! Pourquoi as-tu fais ça ? Pourquoi m'avoir fait croire de fausses choses ?!

Voir les yeux de sa femme se remplir de larmes était le pire des supplices pour lui. Pourtant, l'homme tâchait de rester de marbre, il ne devait surtout pas se laisser submerger par ses émotions. Il fit disparaître les fines mains de son épouse accrochées à sa chemise des siennes.

-- N'aie crainte, mon amour... Moi vivant, je ne laisserai personne vous faire du mal. C'est une promesse que nous nous sommes fait lors de notre mariage...

Le regard de la jeune femme restait ancré dans celui de son mari, celle-ci ne disait rien parce qu'elle savait qu'il tiendrait cette promesse.

Pour toute réponse, elle hocha doucement de la tête au plus grand soulagement de l'homme. Ce dernier lâcha ses mains pour venir frôler ses joues de ses doigts.

--- Je m'occupe de mettre le couvert. Va la chercher, elle doit avoir besoin de toi pour ses cheveux.

Ils se séparèrent ainsi, lui se dirigea vers la cuisine tandis qu'elle monta les marches pour rejoindre sa fille. En entrant dans la cuisine, l'homme prit les couverts déjà hors des placards et s'approcha de la petite table sur laquelle il remarqua le bouquet de fleurs. Alors qu'un léger sourire commençait à se dessiner sur son visage, un cri perçant résonna dans toute le petit cottage.

Sujet 394Où les histoires vivent. Découvrez maintenant