Chapitre 1

5 0 0
                                    

La nuit venait de tomber sur le monde alors qu'un homme passait la porte de sa petite maisonnette. Il semblait épuisé, pourtant son visage n'exprimait rien. Il commença à retirer son manteau avant que la voix de sa femme ne l'interrompe. L'homme n'avait pas même eut le temps de faire un seul pas vers les escaliers que sa femme se retrouva brusquement plaquée contre son torse. La violence du choc décrocha chez elle un petit gémissement.

-- Est-ce que ça va ? lui demanda son époux en l'écartant doucement de lui, la mine soucieuse.

Elle lui répondit d'un hochement de tête avant de prononcer ces mots qui lui brûlaient la langue :

-- Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ?

L'home poussa un faible soupir, il s'attendait à cette question, celle que sa douce femme lui posait tous les soirs les yeux brillants d'espoir. Il baissa la tête en la secouant négativement.

-- Je regrette, Annie, mais nous...

-- Peut-être demain. Le coupa-t-elle  d'un ton ferme. Le dîner sera prêt dans dix minutes..

Annie tourna les talons pour se réfugier dans la cuisine, laissant ainsi son époux seul dans le petit hall. Richard se passa une main sur le visage, il détestait ce moment plus que tout parce qu'il savait qu'à chaque fois, le coeur de sa douce femme se fissurait toujours plus...

À des milliers de kilomètres du cottage, une alarme se déclencha. Un homme vêtu d'une blouse blanche pénétra dans une salle de réunion l'air totalement affolé.

-- Un des sujets vient de s'échapper !

Il hurla cette phrase avant de s'écrouler sur le sol. Tous les hommes se trouvant dans cette pièce se levèrent d'un même mouvement puis quittèrent les lieux sans se préoccuper de l'autre. Ils traversèrent plusieurs couloirs d'une démarche rapide pour rejoindre leurs collègues.  Le grand patron s'approcha d'un de ses employés qui pianotait sur un écran à une allure folle.

-- Sait-on de quel sujet il s'agit ? demanda-t-il en jetant un coup d'oeil au jeune homme.

Ce dernier pointa l'écran d'un signe de la tête afin que son supérieur puisse voir la fiche qui s'affichait dessus :

-- Sujet 394.

Sur l'écran se trouvait la photo d'une petite fille rousse aux yeux bleus. À côté se dressaient quelques informations sur cette dernière notamment son âge, sa date de naissance ainsi que son prénom qui n'importait guère à ces hommes. Pour eux elle n'était plus qu'un simple sujet.

Le sujet 394.

-- Retrouvez-la ! s'écria le patron en se tournant vers le chef de la garde et ajouta. En vie, elle me sera plus utile.

Ce dernier approuva d'un signe de tête puis se retira afin de rejoindre ses hommes déjà prêts à suivre les ordres de leur supérieur.

À une centaine de mètres plus loin, une silhouette était parvenue à quitter cette espèce de base sans se faire voir. Elle se déplaçait vite, jouant avec l'obscurité pour mieux s'éloigner de là en toute discrétion.

Au même moment, au-delà des grillages et de la forêt se trouvait un homme. Celui-ci poussa un juron contre sa Jeep qui refusait de démarrer. Il relâcha pour la énième fois la clé de contact avant de s'affaler sur son siège. 

Il aurait dû partir avec ses compagnons ce matin. Seulement, la compagnie était ce qu'il appréciait le moins. Mais parfois, celle-ci pouvait être bénéfique et lui éviter de se retrouver dans ce genre de situation. S'il était parti avec les autres, il serait déjà au travail et non coincé au milieu de nulle part.

L'avait-il mérité ? Sans doute.

L'homme poussa un nouveau soupir puis décida de lancer un appel. Il glissa sa main jusqu'à son épaule et appuya sur la radio accrochée à son treillis et appuya sur le bouton. Il se mit à débiter un message puis attendit une réponse en collant le boitier noir contre son oreille.  il le décolla alors et recommença.

-- Ici Weiss, vous m'entendez ?

Aucune réponse.

Ce qu'il n'avait pas remarqué c'était que le petit voyant rouge n'était pas allumé, ce qui voulait dire qu'il n'avait aucun signal. Fronçant des sourcills, Weiss réessaya en vain. Ce n'est que cinq bonnes minutes plus tard qu'il prit conscience de la chose. Il faut savoir qu'il ne se servait que très peu de sa radio.

L'homme débita un chapelet de jurons. Il se décida ensuite  à abandonner son véhicule afin de chercher un point où il pourrait lancer son appel.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 20, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Sujet 394Où les histoires vivent. Découvrez maintenant