Le journal du désespoir

Cher journal,

Cher journal, aujourd'hui je t'ai acheté dans une librairie en face de chez moi. Je passais un examen. Quand je l'ai raté je me suis dit qu'il était peut-être temps que je me remette en main. Parce que je n'ai plus rien à perdre peut-être. Je ne sais pas vraiment. Il se pourrait aussi que j'ai besoin de me confier parce que personne n'a l'air de me comprendre. 

Moi, je m'appelle Sarah, j'ai 20 ans et dans la vie... je ne fais rien. Enfin, ce n'est pas vraiment que je fais rien, c'est surtout que je n'avance pas. Mes copines ont un copain, une voiture, un appart, des amis, une vie sociale, elles font du sport, elles s'occupent d'elles, se maquillent tous les matins parce qu'elles ont le temps pour ça et elles ont des retweet sur tweeter. Moi, je fais du surplace en fantasmant sur Dylan O'Brien depuis mes 15 ans. 

Quand j'étais petite, j'étais du genre à m'inventer une vie. Je m'explique, quand je voyais un film à la télé ou quand je lisait une histoire, j'avais tendance à tout ramener à moi-même. Je rêvais que j'étais la protagoniste. Donc je me suis dit que plus tard ma vie ressemblerait à film. Je m'imaginer avoir le job de mes rêves, même si je ne savais même pas ce que je voulais faire. Je me voyais me pavaner dans les rues avec un chignon toujours parfait habillées en chemise blanche et un pantalon noir telle une femme d'affaire ayant tout accompli et se trouvant dans les plus hautes fonctions. Ou alors j'étais sur scène avec des costumes en or, les cheveux en bataille chantant à forte voix à quelle point j'étais une Queen. 

Et bien cher journal, laisse moi te dire que c'est tout à fait l'opposé de ce que je vis aujourd'hui.