3. Crise et pleurs

213 16 4
                                    

Svp écoutez la musique en même temps que vous lisez ce chapitre, c'est en l'écoutant que je l'ai écrit et ça colle parfaitement au chapitre.
Merci et bonne lecture ^^

Pdv Iwaizumi

Le week-end s'est bien passé finalement. On a fait que travailler, et le soir, quand on mangeait, il y avait toujours au moins un de mes parents. Donc on ne se retrouva seuls que vendredi et samedi soir. Vendredi soir, j'ai réussi à esquiver une quelconque conversation en disant que j'étais fatigué. Et samedi soir, heureusement pour moi, c'est lui qui ne semblait pas vouloir parler. Mais là...ce n'est pas le cas. Alors qu'il part dans une heure à peine, il se tient entre moi et la porte de ma chambre, me regardant d'un air sérieux.

Oikawa : Iwa-chan. Il...il faut qu'on parle. Je sais que vendredi, à l'entrainement...tu as pleuré. Je voudrais que tu me dises si c'était ma faute.

Putain...il me connait décidément trop bien. Et je ne peux donc ma lui mentir maintenant. Et puis en fait, c'est peut-être pas plus mal qu'on en parle maintenant. 

Moi : oui, et non. En fait, c'est juste que quand tu me regardes au volley, que tu me fais comprendre que tu me fais entièrement confiance, je me dis que notre relation s'arrête là. A deux personnes qui sont amies, qui se font confiance, mais c'est tout. Et...j'ai craqué vendredi. Désolé, je ne le referais plus
Oikawa : c'est pas ce que je te demande. Dis...est-ce que...tu préférerais que je prenne mes distances avec toi .

Ses distances ? Comment ça ? Il veut me laisser ? Mais...sans lui, je n'ai plus personne. Sans lui, je suis perdu, et seul...il le sait pourtant. Il doit penser que rester à ses côtés me fait trop souffrir...et il a raison. Mais être séparé de lui me ferait plus de mal. 
Alors, en m'imaginant seul, sans lui, le regardant de loin sympathiser avec tout le monde, sans moi derrière lui pour le corriger ou l'engueuler, m'imaginer sans cet imbécile tout les matins et tout les soirs sur le chemins entre ici et le lycée...m'imaginer sans l'écouter parler de lui, sans entendre sa voix chaque jour...bordel....ça fait mal d'imaginer ça...
J'arrive plus à respirer...je vois flou, et j'entends vaguement Oikawa me dire de me redresser. 

Finalement il me prend par les épaules et m'attire contre lui. Je sens son odeur chatouiller mes narines. L'odeur de son shampoing que je lui ai tant de fois volé. Je ressens la chaleur de son corps que j'ai toujours désiré sans jamais pouvoir l'avoir. J'entends les battements de son coeur. Ce coeur que j'ai toujours voulu avoir, et où j'ai toujours voulu avoir un place. Et j'entends surtout sa voix à mon oreille. "Je te quitterais jamais" "Iwa-chan calme toi, je suis là" "Iwa-chan, ça va aller..."
Ses paroles finissent par me calmer, et je daigne enfin réagir. Je passe mes bras autour de son cou, et fond en larmes dans ses bras, laissant échapper ma tristesse et ma peur de le perdre.

Il caresse mon dos lentement, me serrant d'avantage contre lui. On passe alors plusieurs minutes ainsi, à profiter des bras de l'autre. Puis, je finis par me calmer et me décolle légèrement de lui. Il me regarde dans les yeux, à la recherche d'un quelconque réponse à sa précédente questions. Puis, il m'offre un regard plus attendrit, bienveillant, et essuie les larmes sur mes joues.

Oikawa : bon, bah on reste comme avant alors
Moi : oui. Ne me quitte pas tant qu'on est dans ce putain de lycée. Tu vas encore devoir me supporter
Oikawa : oh, c'est plutôt moi qui dois dire ça non ?
Moi : oui, pas faux. Hum...désolé pour ça. Je...je sais pas trop-
Oikawa : c'est rien. C'était une crise d'angoisse, tu n'y pouvais rien. Ca va mieux maintenant, alors n'en parlons plus. 
Moi : ok...
Oikawa : Iwa-chan. Je vais essayer de ne plus te regarder comme je le faisais, au volley. Si ça te rend si triste, alors je me contenterais de regarder le ballon
Moi : merci. Mais bon, regarde moi quand même pour viser au bon endroit
Oikawa : mais oui, t'inquiète pas.

Il se relève finalement, ramasse ses affaires, embrasse mon front puis quitte ma chambre, puis ma maison.
Moi, je reste là, quelques larmes s'échappant encore de mes yeux, pensant à la suite des événements. Oikawa n'allait plus lui lancer ce regard qui le fait tant souffrir, mais allait tout de même rester à mes côtés. Disons que...c'est mieux que s'il m'ignorait et qu'il s'éloignait de moi pour toujours. 

Pdv Externe

En ce dimanche soir, deux jeunes hommes pensent simultanément à la même personne qu'ils ont vu en détresse. Hajime Iwaizumi hante leurs pensées. L'un est brun, grand, populaire, et son meilleur ami, qui est la cause de cette détresse. Mais il est soulagé, car le problème qui se posait depuis quelques jours vient d'être réglé.
L'autre, blond, grand également, et reclus dans son lycée, tente de comprendre comment un homme aussi fort que Iwaizumi avait pu craquer ainsi. Pour lui, qui l'avait défié de nombreuses fois en sport, sans succès, Iwaizumi était fort, et ne pouvait pas céder ainsi à ses  problème. L'imaginer seulement verser UNE larme, c'était pour lui impossible, avant de voir le brun, adossé au gymnase de son lycée, pleurer toutes les larmes de son corps, une main sur la bouche pour que personne n'entende sa détresse.

Et cette vision le hante encore, alors qu'il est allongé sur son lit, les bras derrière la tête, à fixer son plafond blanc, néanmoins marqué de traces rondes, faites par son ballon de volley qu'il aimait faire rebondir au dessus de sa tête le soir, pour réfléchir. 
Mais, cette fois, il ne le faisait pas. S'il touchait au ballon de volley, il repenserait encore à cette scène irréaliste, et ne tiendrait pas. Il voudrait foncer chez le brun et lui demander pourquoi il avait craqué ainsi. 
Alors il continua de simplement y réfléchir, jusqu'à s'endormir paisiblement.

Mad dog - [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant