Mon binôme!

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Moustapha sait pour moi et me demande de l'épouser ou de le tuer. Bien avant cela il me demande de lui accorder un temps. Comme pour tous les assassins, on les donne une chance de s'exprimer une dernière fois. Moustapha s'expliqua alors et je l'écoutai:

Moustapha:
Halima tout d'abord je te demande pardon. Je t'ai toujours aimée sans que tu ne le saches même.

Moi:
Tu m'as toujours aimé? Tu t'entends parler? Moustapha tu as tué mes parents je te signale.

Moustapha:
Oui je sais et je le regrette vraiment. Je ne l'ai pas voulu Dieu m'en est témoin. Je te connais depuis que tu venais chez ton père au commissariat, j'étais en prison en ce momnment. Javais eu la chance de te voir trois fois.

La première fois tu avais porté une jupe rouge avec une chemise noire. J'étais en garde à vue, je voyais comment tu mouillais tes lèvres, je regardais cette démarche naturelle que tu as, une démarche que tu ne forces pas. Je te regardais davantage, j'apercevais la clarté de ta poitrine et je suis succombé à ton charme dès le premier jour.

La deuxième fois, tu mâchais je ne sais quoi, tu étais revenue de l'école, tu étais dans ta tenue d'écolière, avec un visage fatigué pourtant ta peau brillait, vive. Je nettoyais le bureau du capitaine quand je t'ai vue rentrer dans le bureau de ton papa.

La troisième fois, tu étais avec ta maman, tu étais dans une chemise carrolée aux manches sur le poignet, tes cheveux laissés à la vue de tout le monde, c'était le jour où je signais pour pouvoir sortir de la prison.

Mais tu n'as jamais su me remarquer, un pauvre type. Cela me rongeait car de tous ces trois fois, tu ne m'as jamais remarqué et même si c'est le cas qu'est ce que tu allais faire d'un enfant de la rue? Un enfant qui a grandit sans mère et qui avait faim et froid dans la rue. Je n'avais aucune chance que tu m'aimes, un prisonnier. Je pleurais sur mon sort mais pas d'échappatoire que de faire taire mes sentiments pour toi. Je ne voulais vraiment pas te souiller de mon monde, je suis parti de Yantala à Lazaret pour ne même pas te recroiser. Souvent je passe devant ton école juste pour t'apercevoir mais dès qu'il sonnait 12h55 l'heure de votre descente, je me faufilais dans la masse pour ne pas te voir. Ton amour est devenu comme une maladie mentale pour moi, auquelle je ne peux et je ne veux pas être guérit car j'ai un objet de passion, j'ai un être sur qui je peux m'accrocher, je peux m'appuyer pour sortir du banditisme. C'est pour cela j'ai fait venir mon petit frère, il était mon plan pour sortir de la galère mais dès qu'il a merdé, je n'ai pas hésité de le tuer. Grâce à toi j'ai commencé à penser à mon avenir en trouvant un travail et me responsabiliser

Je regardais Moustapha avec tristesse mais tout cela ne justifie pas la raison pour laquelle il a tué mes parents. Mais j'ai de la compassion pour lui.

Moi:
Mais pourquoi? Pourquoi avoir tué mes parents s'il te plait😭

Moustapha:
Voilà le complot était organisé par 6 personnes y compris ta maman. En effet quand les quatre que tu as tués et Saïd sont venus me voir. J'avais refusé catéguoriquement. C'est ensuite qu'ils ont amené ta maman avec eux. Ta maman me fait comprendre que ton père vous maltraitait, qu'il était juste bon pour le travail alors qu'à la maison c'est un monstre. Ta mère ajouta qu'il ne fait que découcher et pire il te frappait chaque temps. Quand on a parlé de toi, je voulais te sauver des griffes de ton père, je voulais te protéger contre tout mal. J'ai dû accepter leur offre et leur argent qu'ils m'ont proposé.
C'est après avoir dépensé l'argent que j'ai mené mes enquêtes, en faite ta maman et capitaine Seini sortaient ensemble. Ils couchaient ensemble d'hôtel en hôtel. Souvent ils partaient même dans la maison dans laquelle tu as assassiné capitaine Seini. Quand j'avais su c'était trop tard. Je suis parti dans l'intention de tuer ta maman uniquement pour qu'elle ne détruise pas ta famille mais ton papa l'aimait et il s'était interposé et une bale l'a traversé. J'en suis désolé.

Moi:
Donc depuis tout ce temps tu me connaissais? Tu n'as rien dit et si je t'ai tué?

Moustapha:
Me tuer sera une mort glorieuse bb. Quand tu étais venue pour la première j'avais aussitôt compri que tu venais venger tes parents. Je ne t'ai rien dit pour deux choses, je voulais te garder auprès de moi ensuite je voulais te préparer à affronter mon monde. Si tu vivais avec moi, tu ne verras pas trop la brutalité de notre milieu. Je n'avais pas reçu d'appel le premier jour, j'étais juste rentré pour que tu saches que je n'etais pas le seul et qu'il y avait des gens. Je faisais exprêt de te donner le nom des gens un à un. J'étais là à chaque fois que tu tue, j'avais enterré le corps du capitaine Seini dans la maison, de te parler de l'handicape qu'elle était complice, tu pensais que je n'ai moi même voulu la mort de la femme du ministre, comment tu sais que c'est elle qui a envoyé des bandits chez toi? Ils t'ont dit leur identité, tu pensais que je ne savais pas que la femme ne te connaissait même pas et que c'est grâce à moi tu sais celle qu'elle est....

Bb je ne suis pas naïf plus que cela. Une fille qui sort de nul part qui va brusquement tomber amoureuse de moi jusqu'à se donner à moi dans ma propre maison, j'aurai dû douter non? Je voulais conduire tes sentiments, tu as perdu dans ton propre jeu car tout comme moi, tu es tombée amoureuse et tu ne me diras pas le contraire. Tu pensais jouer avec moi alors que je mènais trois zéro même avant la rentrée en jeu.

J'étais là bouche bée, des larmes qui coulaient sur mes joux, je pensais tirer les ficelles alors que je n'étais qu'un pion sur l'échiquier. Il m'utilisait pour venir à ses fins et il m'a vraiment eu, je l'aime plus que tout, je l'aime au dessus de mes forces. J'ai laissé tomber le couteau. Je prend mes deux mains pour demander pardon au ciel.

Moi:
Dieu pardonne moi pour mes péchés car j'ai fauté. Je demande également pardon pour les fautes commises par ma maman, c'est elle qui nous a mis dans cette situation.

Moustapha je t'ai pardonné depuis, j'ai vu en toi un homme meilleur, un idéal, protecteur. Tu as été le grand frère que je n'ai pas eu la chance d'avoir, tu as remplacé mon papa et j'espère que tu seras un bon mari. Mon cœur est tombé amoureux de toi alors que j'ai fait tout pour le retenir, il ne faisait que te reclamer. S'il te voyait à l'autre trottoir, je sais qu'il allait courir pour traverser sans regarder de gauche ou de droite pour être avec toi. Ton amour m'aveugle et me ôte de tout jugement. Moustapha je t'aime et je veux finir la fin de mes jours avec toi, tout compte fait mes parents ne reviendront jamais.

Après des mois, on a célébré notre mariage et aujourd'hui on a deux enfants, une fille comme il veut, qu'on a nommé Rafia et surnommé Sabrina qui veut dire la patience et un garçon Abdoul Wahab le nom de mon père.

L'amour vrai arrive toujours à pardonner et à voir le meilleur de l'autre.

Ainsi prends fin mon histoire. Donnez vos impressions si j'ai bien fait ou pas de lui pardonner.

La fille du commissaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant