Au rythme de nos battements

Diamant

Katsuki marchait dans un de ces longs couloirs de l'hôpital. Seul.
Son regard semblait froid, vide.
Il commença à courir, à courir dans ses couloirs où il savait bien qu'il ne trouverait personne.
Il s'arrêta, en soufflant, puis cogna le mur, et encore.
« - Merde ! »
Il cogna, encore et encore, les poings en sang, puis finit par s'asseoir contre le mur, achevé.
Les larmes ne venaient plus, elles étaient déjà parties depuis longtemps.
C'était horrible, de se dire qu'après tant d'années, il arrivait enfin à effleurer le bonheur du bout des doigts, comme un diamant étincelant, et que ce diamant venait de s'effondrer au sol, en s'explosant.
Et que même s'il essayait de recoller les morceaux, il ne le retrouverait jamais.

«-Katchan ? »

Il se retourna en sursaut. Non, pas maintenant. Il n'a pas le droit.
Il jeta des regards fous a droite à gauche, puis se leva en vitesse.

« - Deku..? »

Silence.

« - Deku c'est toi ? »

Un bruissement se fit entendre derrière lui.
Il se retourna immédiatement.
Il était là.
Assis près du rebord de la fenêtre, dans un sublime kimono.
A quelques mètres de lui.
Le diamant. Intact.
Il se mit à courir à nouveau, puis, il se stoppa.

Le diamant, escaladait le rebord, faisait voler son kimono.
Il ne bougeait pas. Pas encore.

Une fine goutte de sueur coula sur le front de Katsuki.
Non, non, non non non non..
Il recommença à courir, quand soudain, sa jambe se cogna violemment contre une table.
Il s'écrasa au sol, et poussa un cri de douleur.
Non non non ! Putain !
Il releva la tête, et hurla :

« -DEKU !!! »

Il rampa, de toutes ses forces, qui avaient souffert pendant tant d'années. Mais c'était fini maintenant.
Il avait trouvé sa lumière. Et il n'allait pas l'abandonner.
Pas maintenant.

Il tendis le bras vers la fenêtre, en grognant de douleur.

Les cheveux de Deku flottaient, comme des pétales.

Sa main serrait celle de Deku de toutes ses forces.
Il contempla ses yeux verts, troublés de larmes.

« - Je te tiens. »