Wesley
Elle est à couper le souffle dans cette robe, qui épouse parfaitement sa silhouette. Chaque détail d'elle attire irrémédiablement le regard, et je ne peux m'empêcher d'être captivé par l'aura qu'elle dégage ce soir. Elle ne ressemble en rien à la fille que j'ai rencontrée au début, non, là devant moi se tient une femme confiante, même si je sais que, derrière cette assurance apparente, se cache une anxiété palpable.
Je m'avance vers elle, mon regard ne la quittant pas une seconde, et lui tends le bouquet de lys blancs que j'ai soigneusement choisi plus tôt dans la journée.
— Tu es magnifique, dis-je doucement, presque dans un murmure, comme si élever la voix briserait la magie de cet instant.
Elle prend le bouquet avec une délicatesse que je n'avais jamais remarquée avant, son sourire grandissant à mesure qu'elle contemple les fleurs.
— Merci, c'est incroyable, ce sont mes préférées, murmure-t-elle, visiblement émue. Tu es très beau, toi aussi.
Je feins la surprise, bien que je sache exactement l'effet que je veux créer.
— Vraiment ? Je n'en avais aucune idée, mentis-je avec un sourire en coin, espérant ne pas trahir le fait que j'avais minutieusement préparé ce moment. Et merci pour le compliment.
Elle me sourit, un sourire franc, et ce simple geste suffit à dissiper une partie de la nervosité que je ressentais sans même m'en rendre compte. Sans réfléchir davantage, je lui prends la main, la chaleur de sa peau contre la mienne me rassurant d'une manière inattendue. Ensemble, nous avançons vers la voiture, et je l'aide à monter avant de m'installer à côté d'elle. L'intérieur de la voiture est feutré, confortable, un cocon isolé du monde extérieur.
— On peut y aller, Henry, dis-je au chauffeur d'une voix calme, tout en me tournant vers Aria.
— Tu as un chauffeur privé ? me demande-t-elle, légèrement surprise, ses sourcils se haussant dans un mélange d'étonnement et de curiosité.
— C'est le chauffeur de la famille, répondis-je avec désinvolture, comme si c'était la chose la plus normale du monde.
Elle lève les yeux au ciel avec une petite moue amusée, un de ses tics favoris que j'ai appris à apprécier.
— Oui, bien sûr, c'est encore plus logique, dit-elle avec une pointe de sarcasme dans la voix, mais je perçois le léger tremblement qui trahit son appréhension.
Je l'observe du coin de l'œil alors que la voiture commence à avancer, ses mains se crispant légèrement sur ses genoux. Ses lèvres bougent imperceptiblement, comme si elle murmurait quelque chose à elle-même, une prière silencieuse ou peut-être un mantra pour calmer ses nerfs.
— Tu es stressée ? lui demandai-je doucement, posant ma main sur la sienne pour la réconforter.
Elle acquiesce faiblement, et je sens ses doigts se détendre légèrement sous ma paume.
— Comment ne pas l'être ? chuchote-t-elle, sa voix trahissant l'anxiété qu'elle tente de contenir. Je vais rencontrer ta mère... en me faisant passer pour ta fausse copine.
Elle secoue la tête, visiblement tiraillée entre l'absurdité de la situation et la pression de bien jouer son rôle.
— Je t'ai dit de ne pas t'en faire, lui dis-je en me penchant légèrement vers elle, mon pouce effleurant doucement le dos de sa main. Je serai avec toi tout le temps, promis-je, essayant de la rassurer.
— Je sais, murmure-t-elle, ses yeux croisant les miens un instant avant de se détourner, comme si ce contact visuel la déstabilisait
Le trajet continue dans un silence ponctué par le léger ronronnement du moteur. De temps en temps, je jette un coup d'œil vers elle, cherchant des signes d'apaisement. Elle fixe la route avec une concentration presque palpable, comme si le paysage défilant pouvait lui offrir des réponses à ses doutes.

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LOVE DEAL (Réecriture en cours 13.04/ imperfect pact)
RomansaTout le monde a un passé. Certains sont juste plus lourds que d'autres... *** Aria, originaire de la Martinique, commence ses études à l'Université de Louisiane, à Bât...