La légende du Héro d'Automne

Le retour à la vie en société

Maintenant plus familiarisés entre eux, Arthoria et Alexandre commencèrent par aller dans le village le plus proche : Saint-Enimie. Aujourd'hui, le village est un très bel endroit pour y passer vos vacances, je vous conseille sincèrement d'y aller. Ce village avait tout : une église, une boulangerie, un marché, une forge, une tannerie...
Tout ce qu'il faut pour pouvoir vivre sans se soucier de si nous devons aller chasser ou non.

Arthoria avait pris la décision de d'abord lui enseigner les bases de la vie en société ainsi que la lecture, car en effet, par son statut d'enfant adoptif d'un des membres des Pendragon, il peut bénéficier d'une éducation, à condition de se faire baptiser.

Alexandre y était fermement opposé, préfèrant garder ses croyances plutôt que de devoir céder face à l'église et donc, entrer dans l'obscurantisme.

Alors, Arthoria proposa ceci :

"Tu as le droit de ne pas croire les dires de l'Église, moi meme, étant enfant j'ai été élevée sans réelle éducation, mais il est impératif que tu sois baptisé, sinon, l'église risque de te poursuivre. Officiellement, tu seras Chrétien, mais officieusement, tu garderas tes croyances !"

À ces mots, l'enfant fut des plus heureux, on peut plus heureux d'avoir trouvé un compromis.

Une fois dans le village, ils passèrent un petit moment à chercher des habits plus convenables, car le morceau froissé et plein de boue que l'esclavagiste prétendait être un vêtement n'allait pas faire l'affaire longtemps. Ils optèrent alors pour quelque chose de sobre, une tenue que n'importe qui dans la région pourrait avoir.

Ils voulurent prendre du pain mais malheureusement, la farine manquait puisqu'elle était acheminée depuis les hauts plateaux, un peu plus au nord (cela correspond à Millau), il était courant de ne pas avoir de pain, dans ce cas là, les gens se nourrissaient de truites fraîchement pêchées.

Il y avait souvent des solutions.
La solution au problème de la farine était d'aller au moulin à eau, situé dans un village à 5 kilomètres, Saint-Cheli-du-Tarn.
Ils se mirent en route pour Saint-Cheli-du-Tarn à dos de cheval.

Saint-Cheli-du-Tarn était là où l'ancien seigneur vivait. Malheureusement, la guerre l'avait obligé à quitter ses terres, de ce fait, les vassaux étaient plus ou moins libres.
La chasse leur était autorisé... Par exemple.

L'absence de seigneurs dans la région était problématique. Car sans seigneur, il n'y a pas un minimum de sécurité, une situation parfaite pour des bandits, n'est ce pas ?

De ce fait, prendre la route était risqué pour qui n'a ni épée, ni expertise de la région.
Heureusement pour Alexandre, Arthoria possédait ces deux talents.
La région était un vaste canyon, des gorges plus exactement. Il y avait aussi une forêt riveraine, apportant moulte ressources, tels que de belles quantités de bois, une faune et une flore très diversifiées, et des conditions propices pour la prosperation des champignons.

À peu près au millieu du chemin, Alexandre posa la question suivante :

"Pourquoi il n'y a plus de seigneurs dans la région ?
-La guerre Alexandre, la guerre... Lui répondit la jeune femme."

Cela faisait plusieurs dizaines d'années que la guerre entre les rois anglais et français a débuté...
Le paysan basique s'en contrefiche royalement, que ce soit la noblesse française ou anglaise, cela ne changerait rien dans leur quotidien.
Le jeune garçon ne se doutait pas qu'il serait capital pour la victoire de la royauté française.

Environ deux heures après, ils arrivèrent à Saint-Cheli-du-Tarn. L'endroit était assez animé, d'autant plus aujourd'hui, une milice dirigé par l'église, il semblerait que ce soit l'ordre des chevaliers teutoniques ou encore des restes de l'ordre des Templiers venu d'Espagne ou du Portugal.
(Vous n'êtes pas sans savoir que l'ordre des Templiers a quasiment totalement disparu en France, en effet, le roi Philippe le Bel s'étant endeté auprès de l'ordre, il ordonna leur exécution, mais l'ordre à subsisté dans d'autres pays, tels que le Portugal ou encore l'Écosse...)

Arthoria ce dirigea vers le moulin à eau où elle récupéra de la farine. Le meunier était un drôle d'homme, bûcheron à ses heures perdues, il était joyeux et apprécié de tous et toutes. Il portait un prénom d'Europe de l'Est, bien qu'il avoue être originaire de la péninsule ibérique.
Il appréciait bien Alexandre.

Une fois la farine récupérée ils rentrèrent à Saint-Enimie, le boulanger fut très heureux, il appréciait plus que tout faire son pain.
"L'un des meilleurs pain de toute l'Europe !" S'exclama Arthoria.
Et en effet, le pain de Pierre le boulanger était l'un des meilleurs de France, au point où certaines personnes de Carcassonne venaient pour prendre plusieurs centaines de pain afin de pouvoir bien manger tout le long de l'année.

Pierre leur offra le pain. En effet, pour ce genre de course, il offrait le pain.

Plusieurs semaines après cette première quête, le jeune garçon se lia d'amitié avec un camarade qui a le même âge qu'Alexandre, il s'agissait d'un certain Hugo de Bretagne, fils de forgeron, il était très amical, et avait un certain don pour forger. Car oui, le jeune breton avait commencé à apprendre le métier de forgeron.

Un jour, Alexandre décida de regarder Hugo forger, il était très méticuleux. Pour le moment, il ne forgeait que des couverts ou des marmites, mais il souhaitait plus tard créer des épées, des boucliers, des lances, etc...

Encore plus tard... Après avoir appris à lire et à écrire, Alexandre commença son entraînement. Arthoria fit essayer beaucoup d'armes, tel que les lames-doubles, les épées à deux mains, les épées a une main avec un bouclier, mais l'arme que Alexandre préféra le plus était la lance. Pour lui, c'était une évidence, mais pas pour Arthoria, légèrement déçue qu'il ait choisi la lance plutôt que l'épée. Mais elle respecta son choix. La lance avait l'avantage d'être plus légère qu'une épée à deux mains, et de bénéficier d'une certaine mobilité que les armes lourdes tels que les marteaux de guerre n'avaient pas.
L'entraînement dura très longtemps.
3 ans pour la lance et cinq ans pour les épées.
En effet, Arthoria préféra l'entraîner aussi à l'épée afin de ne pas être à cours de ressources.
Entre-temps, Hugo devint forgeron, il forgea la lance d'Alexandre.

Vers ses 11 ans, Alexandre dût débarrasser la région d'un sanglier particulièrement grand.
La bête avait la particularité d'avoir un poil bien plus sombre que celui des sangliers classiques.

À suivre...