1. Elio

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Hello, donc je commence cette fiction ne sachant pas où ça va mener, mais j'ai besoin d'écrire pour l'instant. C'est en grande partie YAOI donc les homophobes et cons de ce genre passez votre chemin, ou venez priver pour qu'on parle calmement. J'ai envie de comprendre ce qui se dit dans votre tête. Aucune trace de méchanceté dans mes paroles, je suis claquée et très calme (bah oui 4 mois à dormir à 1-2-3h du mat ça se paye).
Bref, bonne lecture

♡ ♡ ♡

Mon réveil sonne la rentrée après les fêtes. Ça m'a fait un bien fou de quitter le lycée pendant 2 semaines. Ne voir personne, dormir jusque pas d'heure.
Je m'étire en éteignant ma sonnerie et puis m'assieds en regardant l'heure. Il était 6h30, ça allait être compliqué.

Pendant ces vacances je suis retourné chez ma mère, elle vit à trois heures de Chicago. Je ne la vois pas souvent, mon père lui je ne le vois pas plus étant donné qu'il travaille.

En m'asseyant je tends le bras pour caresser mon chat, un chat noir trouvé dans la rue, il est assez affectueux et aime la vie d'appartement.

Je finis par me lever, par réflexe j'ouvre mon téléphone pour regarder mes notifications. À part des gens inutiles et des conversations de groupes sur les réseaux sociaux je n'ai pas grand chose. En soupirant je vais déjeuner, m'habiller, me brosser les dents. Je prends ensuite le chemin du lycée, air pods dans les oreilles, capuche sur la tête.

Arrivé au bahut, je soupire ne sachant pas où est ma classe, nouveau trimestre, nouveaux cours. Je ne sais plus trop ce que j'avais choisi donc je dois passer par l'accueil. J'ai informatique, nickel je vais pouvoir ne rien faire et en toute logique je n'aurai pas trop de cons dans cette classe là.

Non, je n'ai pas forcément d'amis, d'ailleurs ça m'arrange, on ne peut faire confiance qu'à peu de personnes. C'est dangereux d'accorder sa confiance à quelqu'un, j'en ai encore payé le prix avant les vacances scolaires. Mon petit copain m'a quitté, après 6 mois, un lâche, j'ai perdu du temps à lui parler et lui accorder ma confiance.

D'ailleurs en parlant de ça, mon ex petit ami n'était pas ici dans mon lycée. Mais la nouvelle comme quoi j'étais homosexuel a fait polémique. C'est peut être pour ça aussi que je n'ai pas d'amis. Les gens préfèrent me pousser, me frapper ou m'insulter plutôt que d'apprendre à me connaître. Une minorité seulement est homophobe mais les autres les suivent ou ne réagissent pas. C'est comme ça depuis un an, un an c'est long. Le pire c'est que ce sont des demis-cerveaux qui ne se lassent pas et continuent, encore et encore.

Le cours se passe normalement. À l'inter-cours je retourne à l'accueil où elle m'a imprimé mon horaire de la semaine. Je la remercie et vais le mettre à mon casier. Évidement, j'ai la chance d'avoir mon casier dans le même couloir que le groupe de l'équipe de football du lycée. En les regardant de loin je remarque qu'il y a une personne de plus parmi eux. Si il est avec eux même pas la peine d'y regarder. Je pars donc dans mon cours de social. Dépité, ce n'était que la deuxième heure.

Après une journée pas trop pénible, je rentre dans ma classe de philosophie. Dernier cours de la journée. Et sans faire attention au fait que j'étais apparement suivi je vais m'asseoir à ma place habituelle. Le prof de philo était constamment en retard mais donnait de bons cours. La chaise à côté de moi se tire, je sursaute, c'était très rare que quelqu'un touche à cette chaise et généralement c'est pour la prendre.

-Je peux m'asseoir?

Je relève les yeux, un brun me sourit un peu. Je le regarde de haut en bas et sans changer l'expression neutre sur mon visage et je hoche la tête. Le brun s'installe donc à côté de moi, ça commence déjà à m'énerver. Des nouveaux, il n'y en a pas quarante, c'était sûrement lui avec l'équipe de football.

Il n'arrêtait pas de bouger les jambes, ce tic m'énervait chez les gens. C'était en général les gens stressés qui faisaient ça. Je souffle en essayant de me concentrer sur le cours sans rien lui dire. Ce n'était pas forcément mon style de dire quelque chose aux gens, c'était plutôt l'inverse à vrai dire.
Au bout d'un moment, j'en ai eu marre, il faisait bouger la table avec ses mouvements.

-Tu sais arrêter de gigoter ?

Je parle assez bas ne préférant pas me faire remarquer. Il se tourne vers moi, là je remarque qu'il a les yeux verts, pas mal. Mais, il m'énervait trop pour que je m'attarde sur lui.

-Oh... Euh, ouais pardon je suis assez stressé... Et je m'ennuie un peu, c'est pas super intéressant...

Il me sourit un peu, ça va il parlait bas aussi. Je reste de marbre le dévisageant et me tourne à nouveau vers le prof.

-Merci. Si tu ne trouves pas ça intéressant il fallait pas prendre philo.

Il ne dit plus rien et se tourne vers le tableau. Je fus pris de remords en me disant qu'il n'était peut être pas si méchant et que je le rejetais comme moi j'étais rejeté. J'y réfléchis tout le cours. À la fin du cours je voulais m'excuser et lui parler mais il était déjà parti. Je termine donc de ranger mes affaires, réfléchissant au fait que je devais encore passer chez ma seule amie.

Elle n'est pas dans ce lycée et je dois prendre le métro pour arriver chez elle. Je mets donc directement mes air pods, ça me permettra peut être d'éviter l'équipe de sport. J'en doute, ils s'arrangent toujours pour me rabaisser quand je pense me débarrasser d'eux.

En effet, ils sont à l'entrée du bâtiment et en effet le nouveau est avec eux. J'essaye de passer sans faire attention, surtout utilisant la technique « je ne te vois pas alors toi non plus ». J'ai un secret à dévoiler; ça ne marche pas. Je sens quelqu'un m'attraper par le cou et me tirer en arrière, vers l'équipe. Je n'ai jamais aimé le football, je préfère le soccer ou le hockey, c'est dans l'ensemble moins dangereux. Ceux qui prennent la parole sont toujours les mêmes, Yaël et Mahel, des faux jumeaux. Yaël me tient et Mahel fouille mon sac je ne sais pas trop ce qu'il compte y trouver.

- Alors la tarlouze, ça a été tes vacances? Ton copain t'as bien défoncé le cul?

Les autres ricanent, sauf le nouveau, il me regarde avec un peu de pitié. Je ne réponds pas et essaye de le faire lâcher, évidement sans succès.

-Oh Yaël regarde! Il n'a pas de message de son chéri aujourd'hui.

Ils me regardent.

-Tu n'es plus avec? Il a compris que tu étais un moins que rien? Il a bien raison!

Des rires se firent encore entendre. Les larmes me montent aux yeux, il n'avait pas le droit d'être comme ça sans coeur. Si il veut jouer à appuyer sur les cordes sensibles on allait jouer.

-En effet, il a eu la même conscience de pensée que ton trou à queue.

La délicatesse de mes mots se fit assez fort ressentir quand mon visage heurte les casiers contre le mur.

-Il ose parler le riche maintenant? Vas-y essaye de dire encore quelque chose comme ça!

-Demandé si gentiment, elle est partie voir ailleurs et si je suis au courant tout le lycée l'est aussi.

Je sentis son genou rentrer dans mon ventre à plusieurs reprises, ça commençait à réellement devenir compliqué que contracter les abdos et respirer sous ses coups.

-Arrête, lâche-le c'est bon...

La voix n'était pas très sure d'elle, je ne la connaissait pas forcément. Yaël me tapa une dernière fois la tête dans les casiers avant de me lâcher. Je me laisse glisser au sol fermant les yeux.

-Tu as de la chance qu'il soit là, ça sera pas tous les jours pareil tapette.

A Good HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant