A Good Hell

6. Mani

Après une nuit assez reposante je me lève pour aller déjeuner. Je jette un œil à mon horaire du jour. J'ai sport dans la journée, je me demande avec qui je suis dans les groupes de sport et ce qu'on va faire.

Le début de ma journée se passe bien, et je rejoins mon groupe de sport dans l'après midi. Elio est dans mon groupe, super. Il ne parle a personne, se change dans son coin, il me fait de la peine. Lui qui est là depuis longtemps est seul et moi qui suis là depuis deux jours je suis déjà entouré de monde.

Pour faire les équipes, à mon grand étonnement, les joueurs de l'équipe se mélangeaient aux autres élèves. Et ce qui m'étonne le plus c'est que Mahel dit à Elio de venir dans notre équipe. Ils ont un sourire mauvais lui et Yaël, ça ne me plaît pas forcément.

Quand on doit choisir nos places sur le terrain c'est Yaël qui se charge de la réparation des tâches.

-vous deux en défense, Mani en cage, Mahel, le pd et moi en attaque ça va?

-je peux aller en attaque?

Demandais-je un peu embêté d'être au but et non dans le réel jeux.

-non, la tarlouze au goal on a perdu avant de commencer.

Elio soupire, Mahel ne s'arrêtait donc jamais non plus. C'est nous qui jouons le premier match. Donc on se place, je regarde Elio surtout quand je le vois me lancer un regard presque de détresse. Il n'as pas du tout l'air rassuré de jouer en attaque.
Pendant le match par contre je ne le reconnais pas. Les jumeaux s'acharnent à lui envoyer des balles et il joue plutôt bien, moi qui pensait qu'il n'était pas sportif.

Malgré le fait que j'aie laissé passer trois balles dans le but et qu'Elio ne gardait jamais longtemps la balle, on a gagné. On sort du terrain pour laisser la place aux autres équipes, les jumeaux commencent à parler avec les deux autres garçons de l'équipe.

Mais je vois Elio s'éloigner. Ça ne m'étonne qu'à peine. Donc je le suit ne voulant pas le laisser seul. Il s'installe à terre en fermant les yeux sans m'avoir vu, donc je m'installe à côté de lui. Il ouvre à nouveau les yeux et me regarde. Je lui sourit et il repose sa tête contre le mur. Je me décide au bout de quelques minutes à engager la conversation.

-tu as pas mal joué Elio.

-tu a laissé passer trois balles Mani.

-super manière de dire bon match bravo.

-je n'avais aucune envie de faire partie de votre équipe et encore moins en tant qu'attaquant.

-pauvre petit

Je ris doucement et à mon plus grand plaisir ma réflexion le fait sourire. Un vrai sourire, comme sur ses photos. Il reprend.

-surtout avec des jumeaux qui veulent m'en faire baver.

-ils t'on crever j'ai vu ça. J'aurais bien été à ta place mais on ne m'as pas laissé le choix.

-j'ai vu ça, et moi j'aurais bien pris la tienne de place.

On rit un peu et on continue à parler calmement en reprenant des forces. Après la fin du match, le coach nous dit de remonter sur le terrain. Pour jouer contre l'équipe gagnante. En remontant sur le terrain, Yaël m'interpelle, il avait pas l'air super content.

-tu fous quoi là?! Reste pas près de lui comme ça on t'as dit!

-vous m'avez dit de m'en méfier, pas de le snober. Je m'entend bien avec personnellement.

-fais gaffe à ce que tu dis.

Et il repartit vers l'avant pour se placer. Me demander de ne plus approcher la seule personne que je connaisse dans plusieurs de mes cours? Il ne manquait plus que ça.

Le match se passait plutôt bien. Elio avait l'air tout à fait différent. Ici il jouait vraiment, tantôt il subissait le jeux.  Au bout d'un moment tout les joueurs de notre équipe se retrouvent bloquer par un joueur de l'autre équipe. C'est Elio qui a la balle. Tucker a sûrement le rôle de le garder car il commence à avancer pour lui prendre la balle. Je vois qu'il panique, il ne sait rien faire pour se débarrasser de la balle. Alors je regarde avec lui pour l'aider. Il y a un passage à droite.

- à droite Elio!

Il jette un œil puis reprend la balle avec la crosse pour passer à droite. Évidement Tucker ne le laisse pas et l'accompagne dans son changement de trajectoire. Et quand Elio veut repartir vers la droite, on ne vois pas trop ce qu'ils font.

Mais ils s'écrasent sur le sol en faisant assez de bruit. Tout le monde se tait. Tucker après quelques seconde se met à hurler de douleur, Elio ne réagit pas. Le coach et la plus part des élèves vont près d'eux.
Voyant que Tucker était assez mal en point et qu'Elio était évanouis, le coach appela une infirmière voulant avoir son avis avant d'appeler des ambulances.

Tucker fini par réussir à se lever mais Elio resta inconscient. Quand ils l'ont chargés dans l'ambulance j'ai voulu partir avec. Le coach a accepté, il était dépité, Tucker avait sûrement des cotes cassées. Il ne pourrait pas jouer samedi, il allait devoir mettre un remplaçant sur le terrain.

Arrivés à l'hôpital ils me demandent d'attendre un certain moment. Alors quand ils m'autorisent à aller le voir disant qu'il s'est rendormi, je vais près de lui et lui prend la main inconsciemment. L'infirmière m'explique ce qu'ils ont fait.

- et donc il n'as qu'une grosse commotion cérébrale, son arcade va cicatriser sans points de sutures.

-merci...

J'étais soulagé. Ça m'étonnais d'ailleurs de réagir comme ça, on ne se connaissait que depuis peu de temps. C'est après tout la seule personne a peut près sincère que je connaisse dans ce lycée.

-je vous laisse tout les deux, sa famille passera peut être plus tard.

-merci

-vous êtes adorable avec votre copain.

Elle sourit et sortit. Je me sentit d'un coup affreusement mal.

-c'est pas... enfin... c'est un ami.

Je ne sais pas pourquoi je me justifiais, elle était quand même déjà sortie. Je fini par m'asseoir et appeler ma mère pour lui expliquer vaguement la situation. La soirée risquait d'être longue, j'attendais au moins qu'il se réveille pour le laisser.

J'étais passer voir Tucker avant, il a trois côtes fêlées et une cassée avec la chute. Ça allait être l'ambiance dans l'équipe et la fête pour Elio en rentrant.

Je fini par le regarder, m'ennuyant, pour la première fois je le dévisage. Il a des traits de visages assez fins, la mâchoire bien définie. Il est plutôt fin de partout, les jours légèrement creusées, on voit qu'il n'est pas gros.

Je sursaute en entendant son téléphone sonner. Je me permet de regarder et de décrocher pour prévenir la personne de l'état d'Elio.