Chapitre 4- Prises sur le fait

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Quelques jours plus tard, Ellya implora Martha de la laisser aller au marché avec sa meilleure amie pour qu'elle puisse s'acheter une tenue convenable à porter lors de la fête.

Chose extraordinaire !sa mère accepta !

Ainsi, trois jours avant la rencontre avec ses héros à Lock-Var, les deux amies se rendirent au marché hebdomadaire de leur quartier. Martha lui passa même 45 fennz*, une petite fortune pour leur famille.

Des couleurs, des odeurs à foison !

Ellya vit tout d'abord une vieille dame qui vendait des colliers en aldora, puis plus loin, un vendeur d'épices, à sa gauche, un étal de fruits, quelques pas plus tard, des cages remplies de poules, etc.

Elles partirent à la recherche de vêtements, déambulant parmi les vendeurs qui criaient les avantages de leurs diverses marchandises.

-Hé mam'zelle ! Regarde un peu ça ! l'apostropha un vieux vendeur de vêtements, qui tenait à la main une veste jaune abîmée. Elle coûte seulement 25 fennz, c'est rien n'est-ce pas ?

-Elle ne m'intéresse pas, désolée.

-Comment ça ? Elle est magnifique !

-Monsieur, je ne la prendrais pas, ça ne sert à rien d'insister.

L'homme soupira.

-C'est que... Je manque d'argent en ce moment... J'fais c'que j'peux, mais ma famille et moi on s'fera expulser à coups de pieds aux fesses dans moins d'une semaine si j'gagne pas assez d'argent. Et ma p'tite dame laissez-moi vous dire que ce que j'fais ça rapporte goutte !

Ellya regarda sa bourse.

Je peux lui donner de l'argent ou l'utiliser pour acheter ma tenue... Bon. C'est pour la bonne cause, après tout.

-Je vous donne ça, dit Maria en tendant quelques pièces au marchand. Il y a 10 fennz.

-Je ne suis pas très riche non plus, mais je peux contribuer un peu aussi, déclara son amie en versant 6 fennz dans la paume de l'homme.

-Merci infiniment ! murmura-t-il, les larmes aux yeux.

Elles lui sourirent puis reprirent leur quête en discutant.

-Les loyers sont pourtant très bas. D'habitude ça tourne autour des 60-80 fennz par mois. Il devait vraiment être pauvre... s'affligea Ellya.

-Ca lui fait déjà 16 fennz en moins à payer !

-Certes, certes, mais il me fait tout de même de la peine.

Derrière elles, le vendeur eut un sourire narquois en empochant l'argent.

Qu'elles sont naïves...

Elles passèrent tout l'après midi au marché, observant les étals, dépensant leur argent et négociant le plus possible.

-Il commence à se faire tard .

-Il n'est que 12 heures après l'aube ! s'écria Maria.

-Maza m'a demandé de rentrer avant la nuit, et le soleil se couche. Et puis on a déjà pas mal de choses !

-C'est vrai. Très bien, allons-y.

Les deux amies, enchantées par leur journée, se dirigèrent vers chez Ellya et s'arrêtèrent devant la porte.

Cette dernière prit son amie dans les bras et la salua.

*

Je n'ai même pas de femme ! rit intérieurement l'homme en rentrant dans son appartement.

Chroniques d'une vengeresse [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant